Expositionconçue par la CitĂ© de l’architecture & du patrimoine / Institut français d’architecture avec le concours de la CitĂ© internationale de la bande dessinĂ©e et de l’image, Archi & BD : la En 2010, Ă  l’occasion de l’exposition Archi et Bd » Ă  la CitĂ© de l’architecture et du patrimoine au Palais de Chaillot Ă  Paris, Beaux Arts Ă©ditions a sorti ce hors-sĂ©rie pour accompagner l’évĂ©nement et faire dĂ©couvrir ou redĂ©couvrir tous les grands noms de la bande dessinĂ©e de Windsor McCay Ă  pages - Paru le 9 juin 2010 - BrochĂ© - 22 × 28,5 cm - EAN 9782842787592 Lesouvrages Archi & BD Archi & BD La ville dessinĂ©e Jean Auquier , Thierry Bellefroid , Joseph Gohsn , Olivier Jalabert , Philippe Morin , Francis Rambert , Jacques Samson , Thierry
Sortir / Critique - Ă©crit par hiddenplace, le 07/11/2010 Sans avoir la prĂ©tention d'ĂȘtre exhaustive dans le traitement du sujet et dans sa galerie d'exemples, l'exposition Archi et BD la ville dessinĂ©e reste cependant un parcours trĂšs complet, permettant d'opĂ©rer des parallĂšles et focalisations trĂšs pertinentes sur plus d'un siĂšcle de bande dessinĂ©e. VoilĂ  une problĂ©matique qui nĂ©cessitait depuis bien longtemps qu'on s'y penche, et qui mĂ©ritait assurĂ©ment des croisements de regards, des mises en lumiĂšre... tout simplement une exposition. Depuis le 9 juin et ce jusqu'au 28 novembre 2010, la citĂ© de l'Architecture et du Patrimoine au Palais de Chaillot Paris interroge une thĂ©matique qui inspire et nourrit l'univers du neuviĂšme art depuis plus d'un siĂšcle la ville. Plus qu'un simple dĂ©cor, plus qu'un exercice technique et/ou virtuose de perspective rĂ©pondant Ă  des normes fonctionnelles comme c'est le cas en architecture, le concept de la ville dessinĂ©e en BD est synonyme de modernitĂ©, d'utopie, de mixitĂ© sociale, de voyage, d'onirisme. Comme en tĂ©moigne l'affiche emblĂ©matique illustrĂ©e par Nicolas De CrĂ©cy, il y est question Ă  la fois d'imaginaire mĂȘlĂ©e de rigueur graphique, ou encore de l'homme qui fusionne avec un dĂ©cor qui le dĂ©passe, le dĂ©vore ou parfois l'isole ou le marginalise. La rĂ©trospective interroge Ă©galement l'urbanisme comme nouveau mode narratif, voire comme Ă©lĂ©ment significatif, ou personnage Ă  part entiĂšre d'une histoire. Little Nemo in Slumberland Winsor McCay, 1907En choisissant de centrer son regard sur les trois grandes mĂ©tropoles qui ont inspirĂ© les auteurs de BD d'hier et d'aujourd'hui New York, Paris et Tokyo, et en le recoupant avec des visions d'architectes proches du mĂ©dia dans l'esprit et dans la forme, l'exposition retrace la reprĂ©sentation de la ville dans son Ă©volution et sa diversitĂ© au sein de la bande dessinĂ©e. Via un pĂ©riple globalement balisĂ© par les zones gĂ©ographiques et symboliques que dĂ©limitent ces grandes agglomĂ©rations, l'exposition alterne successivement les planches originales issues des albums les plus marquants sur le sujet, des croquis prĂ©paratoires ou de vĂ©ritables plans d'architectes, des toiles et affiches ayant des accointances avec le neuviĂšme art, des vidĂ©os et diaporamas, des carnets de voyage et quelques maquettes. L'ordre de prĂ©sentation des piĂšces exposĂ©es suit davantage un dĂ©coupage thĂ©matique que chronologique, et mĂȘme au sein de l'organisation par ville, des rapprochements et aller-retours entre plusieurs auteurs ou ouvrages traitant les mĂȘmes problĂ©matiques sont mis en avant, parfois indiffĂ©remment de la ville reprĂ©sentĂ©e. On se rĂ©jouit de ce choix de cheminement, pertinent et plus propice aux dĂ©couvertes par affinitĂ©. La possibilitĂ© d'Ă©tudier et d'admirer de trĂšs prĂšs les planches d'albums, dĂ©couvertes souvent en bien plus petit format lorsqu'elles sont Ă©ditĂ©es, est un rĂ©gal instructif et inspirateur. Le spectateur a maintes fois le sentiment d'ĂȘtre face Ă  un travail d'orfĂšvre aussi technique et laborieux parfois que les planches d'architecte, dont certaines sont prĂ©sentĂ©es Ă  leurs cĂŽtĂ©s mĂȘlĂ© d'une trĂšs riche recherche d'imagination. MĂȘme prĂ©sentĂ©es hors contexte, ces sĂ©quences judicieusement choisies offrent de vĂ©ritables clefs de comprĂ©hension narrative, et le fait d'axer notre attention sur la notion de ville nous fait rapidement prendre conscience du rĂŽle que celle-ci joue dans chaque planche, chaque philactĂšre. Silent Blanket Gabriella Giandelli, 1994En amorce de la rĂ©trospective un premier regard sur le prĂ©curseur du genre, Winsor McCay, qui place dĂšs le dĂ©but du XXĂšme siĂšcle son personnage Little Nemo au coeur d'une ville en plein essor, faisant le parallĂšle avec la croissance fulgurante de New York qui fascine l'auteur. Il sera ultĂ©rieurement la source d'inspiration de nombres de crĂ©ateurs de BD, comme François Schuitten Les citĂ©s obscures ou Marc-Antoine Mathieu MĂ©moire morte. New York, et plus clairement ses doubles fantasmĂ©s et visionnaires, deviennent des modĂšles d'utopie, et servent Ă©galement de siĂšge aux comics dont le succĂšs atteint son apogĂ©e dans les annĂ©es 30 notamment Gotham city pour Batman, ou Metroplis pour Superman. On s'attaque ensuite Ă  Paris, la ville Historique, observatoire rempli Ă  la fois de mouvement et d'immobilitĂ©, et dĂ©jĂ  source d'inspiration de nombreux photographes ou cinĂ©astes. On s'aperçoit Ă  travers les visions choisies que c'est la ville de la narration intimiste, du tĂ©moignage Cailleaux et son Piscine Molitor ; Gibrat et Le vol du corbeau ou que le plaisir de sa reprĂ©sentation prend mĂȘme parfois le pas sur l'intĂ©rĂȘt que suscite la trame narrative dixit Tardi, auteur d'AdĂšle Blanc-Sec. La bande dessinĂ©e, longtemps considĂ©rĂ©e comme un art populaire, devient Ă©galement vecteur d'idĂ©ologies et d'analyse sociale, et interroge l'agglomĂ©ration comme symptĂŽme de la diversitĂ© et de la mixitĂ©, Ă  travers sa partie encore dĂ©criĂ©e et si mal dĂ©finie en regard de ses grandes sƓurs mĂ©gapoles la banlieue. L'exposition nous rappelle les univers extra-muros » qui ont permis Ă  tout un chacun de s'identifier Ă  ses occupants ceux de Moebius, Margerin ou de Jano dont la truculente planche Le HLM infernal » est prĂ©sentĂ©e agrandie sur un pan de mur entier afin d'en apprĂ©cier tous les dĂ©tails. Puis, lieu d'errance et d'expatriation, la ville n'est plus simplement une fin et devient progressivement un moyen. Moyen de voyager, de dĂ©couvrir, de partager. La carnet de voyage est ici prĂ©sentĂ© comme une extension narrative, et propose un renouveau et un vĂ©ritable dĂ©paysement pour le lecteur Ă  moindre frais. Il instaure Ă©galement la notion de subjectivitĂ© de ce voyage, l'auteur du carnet offrant avec humilitĂ© une vision totalement personnelle et souvent intimiste de ces nouveaux horizons, comme c'est le cas de Florent Chavouet Tokyo Sanpo ou JirĂŽ Taniguchi Le promeneur. Enfin, les analogies Ă©videntes entre l'architecture de façade et le procĂ©dĂ© narratif baptisĂ© gaufrier » donne lieu Ă  de nombreuses expĂ©rimentations et agencements qui s'y prĂȘtent Ă  loisir, comme l'ont fait Chris Ware ou Marc-Antoine Mathieu. Sans avoir la prĂ©tention d'ĂȘtre exhaustive dans le traitement du sujet et dans sa galerie d'exemples, l'exposition Archi et BD la ville dessinĂ©e reste cependant un parcours trĂšs complet, permettant d'opĂ©rer des parallĂšles et focalisations trĂšs pertinentes sur plus d'un siĂšcle de bande dessinĂ©e. Pour ce pĂ©riple passionant, la ville est suggĂ©rĂ©e de maniĂšre quasi-abstraite par son dispositif de prĂ©sentation, composĂ© de panneaux lumineux figurant les façades et nĂ©ons irradiant par intermittence une rue longiligne notre parcours de visiteur. On regrettera juste qu'en dehors de son cĂŽtĂ© Ă©purĂ© mettant pourtant bien en valeur les Ɠuvres exposĂ©es, la scĂ©nographie demeure sage et linĂ©aire, la cohĂ©rence visuelle avec son contenu restant trop peu Ă©vidente, et manque un peu d'audace pour en faire une rĂ©trospective parfaite Ă  tout point de vue. Mais on retiendra en revanche qu'elle s'adresse aussi bien aux rĂ©els amateurs et lecteurs du neuviĂšme art, friands de dĂ©couvrir en chair et en os des fragments authentiques de leurs albums fĂ©tiches, qu'aux nĂ©ophytes curieux de dĂ©couvrir le domaine sous une thĂ©matique Ă  la fois pointue, identificatrice et universelle.
\n\n archi et bd la ville dessinée
Lexposition Archi & BD - La Ville DessinĂ©e vient d'ouvrir ses portes hier 9 juin. BĂ©nĂ©ficiant d'une impressionnante scĂ©nographie, elle expose plusieurs dessins originaux de Ted Benoit : Dans la section L'esprit Moderne avec une zone consacrĂ©e Ă  la ligne claire : - CitĂ© LumiĂšre : Planche 11 - La Villa Arpel : dessin original pour TĂ©lĂ©rama HS SpĂ©cial Tati sorti en Mai 2002 et NATIONALE SUPERIEURE D'ARCHITECTURE DE NANTES DOCUMENT SOUMIS AU DROIT D'AUTEUR dans la suite des carnets des explorateurs et des ar stes des siĂšcles prĂ©cĂ©dents. Ces rĂ©cits confrontent alors approche ar s que et analyse ethnographique de la ville. La dĂ©ambula on dans l’espace urbain et l’observa on deviennent les moteurs de l’histoire, dans le thĂšme du voyage mais aussi dans le rĂ©cit des scĂšnes ordinaires de la vie quo dienne. C’est alors l’espace plus que le temps qui rythme la narra on. La bande dessinĂ©e, en privilĂ©giant l’errance Ă  l’ac on, l’espace au temps, se rapproche de la rĂ©alitĂ© de l’expĂ©rience de la ville. A travers ces rĂ©cits sensibles et subjec fs se dessine un vĂ©ritable portrait de ville, tĂ©moin de pra ques sociales et culturelles. Mais toujours s’y mĂȘle le fantasme de l’urbain, et la rĂ©interprĂ©ta on du rĂ©el brouille la fron Ăšre entre imaginaire et rĂ©alitĂ©. La bande dessinĂ©e con nue ainsi de faire de la ville un espace rĂȘvĂ©, Ă©vocateur de souvenirs, de nostalgie, de regrets mais aussi de moments heureux. Par les procĂ©dĂ©s qu’elle met en Ɠuvre, la bande dessinĂ©e oïŹ€ re des possibilitĂ©s de reprĂ©senta on infi nies qui illustrent et accompagnent le rĂ©cit comme une seconde forme de narra on. Par son langage iconique, elle rĂ©veille les souvenirs et connaissances inconscientes de l’urbain, dessinant l’image de la ville dans l’esprit du lecteur Ă  par r d’une expĂ©rience commune. Le lecteur intervient Ă©galement pour assurer la con nuitĂ© dans la succession des vigne es et combler l’espace inter-iconique, mĂȘlant alors l’invisible au visible. N’étant pas une juxtaposi on anodine de textes et d’images, la lecture de la bande dessinĂ©e ne ressemble en rien Ă  celle d’un roman ni mĂȘme d’un fi lm elle est une forme de narra on Ă  part en Ăšre, oĂč le lecteur doit lire Ă  la fois le texte et l’image. C’est un langage qui s’apprend et change avec chaque auteur. Sco McCloud aïŹƒ rme alors qu’ aucun autre moyen d’expression ar s que ne se donne autant Ă  ses amateurs tout en exigeant autant d’eux en retour »1. Il appar ent Ă  l’auteur de crĂ©er les formes dont il a besoin pour rendre compte de l’espace urbain, et les contours et dimensions des cases viennent alors apporter une nouvelle complexitĂ© Ă  ce e reprĂ©senta on. La bande dessinĂ©e rend compte de la ville Ă  la maniĂšre d’une camĂ©ra mallĂ©able, en s’en diïŹ€ Ă©renciant cependant dans la maniĂšre de res tuer les images le lecteur perçoit la planche de bande dessinĂ©e non comme une succession linĂ©aire de cases, mais d’abord comme un tableau d’ensemble, avant de s’a arder sur sa fragmenta on en cases et ce qu’elles con ennent. La mise en page mĂȘme de la planche instaure un parcours dans l’espace de la bande dessinĂ©e, qui fait Ă©cho Ă  celui de la ville. La bande dessinĂ©e est donc une vĂ©ritable forme de narra on, oĂč le lisible et le visible s’emploient indiïŹ€ Ă©remment Ă  dire et Ă  montrer, et oĂč la danse du visible et de l’invisible »2 appelle l’imagina on du lecteur Ă  par ciper Ă  la construc on du rĂ©cit et des espaces. Une forme ar s que hybride et mul ple, qui raconte autant par sa forme que par ce qu’elle reprĂ©sente. 1 MCCLOUD Scott 2007, L’Art Invisible. Paris Delcourt. 2 Ibid. ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D'ARCHITECTURE DE NANTES DOCUMENT SOUMIS AU DROIT D'AUTEUR De ce mĂ©dium complet, aux mul ples possibilitĂ©s dont certaines restent probablement inexploitĂ©es, on peut rer un vĂ©ritable instrument d’analyse de l’espace et de reprĂ©senta on des ambiances urbaines. La bande dessinĂ©e confronte le lecteur en mĂȘme temps que le personnage Ă  sa maniĂšre de pra quer et vivre l’espace urbain et la ville est scĂ©narisĂ© et vĂ©cue par les personnages La bande dessinĂ©e est un cadre d’expĂ©rimentation, un des vecteurs de mise en vie d’un espace urbain futur parce qu’elle oblige non seulement Ă  avoir un regard de surplomb, celui de l’urbaniste, celui de l’architecte et du politicien, quelque chose qui serait un regard au- dessus des choses et de la maquette, mais, aussi, qu’elle permet d’avoir un regard au niveau de l’habitant, avec tout ce que la vie quotidienne peut amener. »1 BenoĂźt Peeters La bande dessinĂ©e rend possible une projec on dans l’espace construit, spa alement et au niveau du vĂ©cu de l’habitant. C’est ainsi que certains architectes et urbanistes s’emparent de la bande dessinĂ©e, confi rmant ainsi l’intui on d’Archigram sur le poten el du mĂ©dium en architecture. Herzog & De Meuron l’u lisent alors pour raconter le projet de dĂ©veloppement urbain de Metrobasel, la rĂ©gion mĂ©tropolitaine trina onale de BĂąle. A travers l’histoire de deux personnages qui 1 PEETERS BenoĂźt 2010, Archi & BD. BenoĂźt Peeters. [video] Disponible sur sont les Jean Seberg et Jean-Paul Belmondo du fi lm A bout de souïŹ„ e, ils arpentent le territoire de la ville et rendent compte de toutes les problĂ©ma ques soulevĂ©es par le projet, faisant de la bande dessinĂ©e une fenĂȘtre ouverte sur la rĂ©alitĂ© de l’espace urbain. ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D'ARCHITECTURE DE NANTES DOCUMENT SOUMIS AU DROIT D'AUTEUR ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D'ARCHITECTURE DE NANTES DOCUMENT SOUMIS AU DROIT D'AUTEUR Livres ABDELOUAHAB Farid 2005, Ces merveilleux carnets de voyages. Bagneux SĂ©lecƟ on du Reader’s digest. ARGOD Pascale 2014, L’art du carnet de voyage. Paris Gallimard. BAILLY Jean-Christophe 2013, La phrase urbaine. Paris Seuil. BARTHES Roland 2005, L’empire des signes. Paris Seuil. BAZIN AndrĂ© 1978, Qu’est-ce que le cinĂ©ma? Paris EdiƟ ons du Cerf. BROWNSTEIN Charles 2007, Eisner/Miller. Montreuil Rackham. Centre naƟ onal d’art et de culture G. Pompidou 1994, Catalogue d’exposiƟ on Archigram. Paris Centre Georges Pompidou. DELANNOY Pierre Alban 2007, La bande dessinĂ©e Ă  lâ€șĂ©preuve du rĂ©el. Paris L’HarmaÆ© an. FARTHING Stephen 2010, Tout sur l’Art. Paris Flammarion. GARRIC Henri 2007, Portraits de villes. Paris H. Champion. GROSJEAN MichĂšle et THIBAUD Jean-Paul 2001, L’espace urbain en mĂ©thodes. Marseille ParenthĂšses. HUBIER SĂ©basƟ en 2003, Li Ă©ratures in mes. Paris A. Colin. LITZLER Pierre 2009, Desseins narra fs de l’architecture. Paris l’HarmaÆ© an. MASSU Claude 2016, L’architecture de l’école de Chicago. Paris Dunod. MONSAINGEON Guillaume 2015, Villissima !. Marseille ParenthĂš ses. VON MOOS Stanislau et BEDARIDA Marc 2011, Le Corbusier, Voyage d’Orient 1910-1911. Paris EdiƟ ons de La VilleÆ© e. - sur la bande dessinĂ©e CLERC Serge 2011, Spirou vers la modernitĂ©. Marcinelle Dupuis. EISNER Will 2009, Les clĂ©s de la bande dessinĂ©e, tome 1 L’art sĂ©quen el. Paris Delcourt. GROENSTEEN Thierry 1999, SystĂšme de la bande dessinĂ©e. Paris PUF. GUILBERT Xavier, BI Jessie, LEBLANC Claude 2012, Mangapolis, la ville contemporaine japonaise dans le manga. PoiƟ ers Le lĂ©zard noir. MARTY Jean-Luc 2003, La bande dessinĂ©e part en voyage. Paris Casterman. MCCLOUD ScoÆ© 2007, L’Art Invisible. Paris Delcourt. MOLITERNI Claude et Mellot Philippe 1996. Chronologie de la bande dessinĂ©e. Paris BIBLIOGRAPHIE
Lexposition « Archi & BD », prĂ©sente au grand public ou rappelle aux passionnĂ©s de la bande dessinĂ©e, les relations qu’entretiennent la bande dessinĂ©e et l’architecture.

Peut-on faire de la bande dessinĂ©e comme on rĂȘve d’architecture ? Les liens qui unissent le neuviĂšme art et le premier sont tĂ©nus depuis plus d’un siĂšcle. Lukasz Wojciechowski, architecte polonais de formation, a voulu explorer dans Ville nouvelle ce pont graphique qui fait qu’un plan d’archi sommeille toujours derriĂšre une planche et qu’en traçant les contours d’une ville on cherche, comme en bande dessinĂ©e, Ă  y projeter une histoire. Dans cet ouvrage rĂ©duit, unique en son genre, on suit un architecte qui imagine puis bĂątit une ville moderne sur les ruines causĂ©es par la guerre. Les gestes, comme les rĂȘves, se rĂ©pĂštent et, en mĂȘme temps que les plans prennent vies, les personnages disparaissent pour ĂȘtre remplacĂ©s par des machines sans Ăąme et la ville tant attendue prend des airs de cauchemar. En dĂ©ployant un graphisme hĂ©ritĂ© du design des Trente Glorieuses, ce livre anguleux, puissant, nous rappelle combien les plans, le dessin et les courbes ne suffisent jamais Ă  rendre vibrant un rĂȘve. Ville nouvelle de Lukasz Wojciechowski Çà et lĂ , 76 p.

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Accueil > MĂ©dias > Lectures estivales, une plongĂ©e en BD et quelques titres en plus A quelques jours de la pause estivale, nous avons demandĂ©, comme il est de coutume dĂ©sormais, Ă  nos chroniqueurs et chroniqueuses de partager leurs lectures de l’annĂ©e et leurs envies estivales. Petit tour d’horizon des goĂ»ts et des couleurs Ă  Chronique d’architecture. Remarque chroniqueurs et chroniqueuses marquent cette annĂ©e un petit goĂ»t prononcĂ© pour la bande dessinĂ©e. Les essais d’architecture ou sur l’urbanisme n’ont quasiment pas pointĂ© leur nez. Les monographies d’architecte avec un dessin trĂšs prononcĂ© pour l’architecture semblent plĂ©biscitĂ©es. Des BD d’archi La derniĂšre parue, et d’ores et dĂ©jĂ  dĂ©vorĂ©e par une partie de la rĂ©daction, est le roman graphique d’Augustin Ferrer dĂ©diĂ© Ă  Mies, titre de l’ouvrage. Augustin Ferrer, architecte lui-mĂȘme, revient sur l’histoire intime et architecturale du maĂźtre allemand, sans rien cacher des compromissions et des engagements de Mies oĂč la politique importe parfois moins que ses liaisons amoureuses. ImaginĂ©e autour d’un Ă©change aĂ©rien entre Mies et son petit-fils, cette riche BD permet d’apprĂ©hender le rapport entre l’intime et la crĂ©ation. Un dessin extrĂȘmement riche et expressif qui rend Ă  l’architecture toute sa splendeur et aux personnages des traits forts de caractĂšre. Ce bel ouvrage dĂ©diĂ© Ă  Mies fait presque partie d’un genre nouveau et plein de promesses, la monographie en BD. Charlotte Perriand, une architecte française au Japon, de Charles Berberian ou encore Eileen Gray, Une maison sous le ciel, de Charlotte Malterre-Barthes et Zosia Dzierzawska, reviennent sur des moments clĂ©s dans la vie de ces femmes architectes. Des ouvrages forts et dont le dessin rend un hommage Ă  la libertĂ© de ces deux femmes. Autre hommage, celui Ă  Peter Zumthor de Lucas Harari avec L’aimant mi-thriller, mi-quĂȘte d’un Ă©tudiant en architecture lors de son pĂšlerinage aux Thermes de Vals. RafraĂźchissant pour les temps de canicule. Le dessin d’Harari rappelle aussi par touche, celui du maĂźtre de la BD qu’est Chris Ware, et oĂč l’architecture accompagne le dĂ©ploiement d’une narration ample et complexe. Chris Ware, une narration d’architecte Que cela soit Rusty Brown, Jimmy Corrigan ou Unbuilding Stories, Chris Ware construit la narration autour d’un dessin trĂšs structurĂ© oĂč l’architecture est partie prenante de l’histoire. Le sublime coffret Unbuilding Stories raconte Ă  travers ses 14 formats la vie quotidienne des habitants d’un immeuble de Chicago. L’immeuble et ses vies sont dĂ©cortiquĂ©s, rappelant dans une trĂšs belle double page qu’ un has-been de 105 ans, totalise dĂ©jà
 301 locataires, 106 323 petits-dĂ©jeuners, 29 mariages, 178 rendez-vous galants, 2 dĂ©cĂšs, 3 naissances, 32 655 497 fuites d’eau », etc.. L’une des planches les plus extraordinaires de l’auteur amĂ©ricain. Pour dĂ©couvrir l’univers de Chris Ware et les vies de ces loosers magnifiques qui ponctuent son Ɠuvre, l’auteur est Ă  l’honneur de l’exposition de la BPI du Centre Pompidou en partenariat avec le Festival International de la Bande DessinĂ©e d’AngoulĂȘme, jusqu’en octobre prochain*. L’art de la narration de Chris Ware ressemble Ă  un immeuble en construction, une narration qui comble les trous et se structure au fur et Ă  mesure de la lecture pour devenir une Ɠuvre complĂšte et foisonnante. La ville du futur sera fĂ©ministe De ces trous perdus des US dessinĂ©s par Chris Ware, et cĂŽtĂ© essais de la rĂ©daction, le rĂ©cit de Cleveland Ă©crit par deux chercheurs en voyage au centre du dĂ©clin. L’ouvrage de Max Rousseau et Vincent BĂ©al, Plus vite que le cƓur d’un mortel paru en dĂ©but d’annĂ©e, revient sur l’histoire des villes en dĂ©clin des Etats-Unis, dont Cleveland est un des exemples. Des solutions locales esquissent une sortie fragile de la spirale infernale. Ce sont aussi les limites de celles-ci dans un systĂšme capitaliste Ă  bout de souffle, ici explorĂ© et presque le seul au pouvoir. Un essai revigorant et servi par une cartographie riche et des tĂ©moignages, qui loin d’un ouvrage scientifique abscons, rendent tangibles les ambiguĂŻtĂ©s du systĂšme et les jeux d’acteurs Ă  l’Ɠuvre. L’intersectionnalitĂ© ceci n’est pas un gros mot Ă  l’Ɠuvre chez Rousseau et BĂ©al l’est aussi dans l’approche de Lesli Kern dans La Ville FĂ©ministe, notes de terrain oĂč elle partage sa propre expĂ©rience de la ville pour Ă©laborer une possibilitĂ© de la ville Ă  l’heure de l’inclusion de tous et toutes. De la ville contre les femmes, qu’elle soit adolescence, jeune femme, mĂšre, en lutte, oĂč chacune a Ă©laborĂ© des stratĂ©gies pour s’échapper Ă  l’insĂ©curitĂ© et aux agressions quotidiennes mettre ses clĂ©s aux creux de nos doigts tout en empruntant un chemin si possible Ă©clairĂ© au cƓur de la nuit pour rentrer, se dĂ©placer Ă  l’heure oĂč les transports en commun restent difficilement accessible Ă  cause d’une poussette, mettre ou enlever ses Ă©couteurs pour ne pas se sentir en danger, ne pas courir tĂŽt le matin, etc., elle en appelle Ă  une ville fĂ©ministe, un projet ambitieux et inspirant, sans plan directeur ni contremaitre aux commandes. La ville fĂ©ministe est une expĂ©rience perpĂ©tuelle pour vivre diffĂ©remment, vivre mieux, vivre de façon toujours plus juste ». De la mĂ©moire romanesque Si nos semblent avoir laissĂ© de cĂŽtĂ© les essais cette annĂ©e, les romans sont une riche invitation Ă  travailler nos mĂ©moires. Maison-mĂšre, dAnaĂŻd Demir plonge dans son histoire d’une famille française d’origine armĂ©nienne sur fond de questions d’intĂ©gration, de transmission sur le choc culturel entre Orient et Occident, construite autour des piĂšces de la maison. Cette Ă©vocation de la mĂ©moire est aussi prĂ©sente chez AnaĂŻs Llobet, dans Au cafĂ© de la ville perdue, oĂč Ariana, ancienne Ă©tudiante en architecture, revient sur l’histoire de sa famille chypriote Ă  travers la maison familiale au 14, rue Ilios, Ă  Varhosas, ancien lieu haut lieu de villĂ©giature figĂ© depuis 1974 lors de l’annexion du nord de Chypre par la Turquie. Alors qu’Ariana ne rĂȘve que de reconstruire la maison familiale, celle-ci est promise Ă  la destruction des buldozers. Une quĂȘte intime dans une Ăźle oubliĂ©e oĂč les guerres entre Turcs et Grecs ont laissĂ© des barbelĂ©s en guise de sĂ©paration mais aussi des traces dans les familles divisĂ©es. Le Goncourt 2021 attribuĂ© Ă  Mohamed Mbougar Sarr pour La plus secrĂšte mĂ©moire des hommes est aussi une puissante Ă©vocation de la disparition et de la littĂ©rature. En partant Ă  la recherche de l’énigmatique auteur sĂ©nĂ©galais Elimane, dont le livre le labyrinthe de l’inhumain » est introuvable et l’auteur disparu, Mohamed Mbougar Sarr dĂ©ploie un labyrinthe de rĂ©cits de la France au SĂ©nĂ©gal en passant par les Pays-Bas, une plume en quĂȘte et en rĂ©flexion sur la littĂ©rature, le rapport entre la France et le SĂ©nĂ©gal, un chef d’Ɠuvre qui se dĂ©vore. Si la littĂ©rature contemporaine ne vous attire pas, les plus vieux » de nos chroniqueurs se replongent Ă  rythme rĂ©gulier, notamment notre cher rĂ©dacteur en chef, dans les classiques ». Parmi lesquels, CĂ©line, dont Guerre qui vient d’ĂȘtre Ă©ditĂ©, mais aussi Buckowski pour ses Contes de la folie ordinaire et notamment la nouvelle La plus jolie fille de la ville ». Sur les ravages du politiquement correct que Philip Roth s’évertue Ă  combattre avec La tĂąche. Des classiques et des nouvelles tĂȘtes, les sont plus pour parler littĂ©rature qu’architecture mais c’est sans doute de saison. L’envie de crĂšme solaire et de farniente est plus Ă  mĂȘme de nous plonger dans des mondes fictifs loin, trĂšs loin de la rĂ©alitĂ©. Bel Ă©tĂ© et belles lectures Ă  toutes et Ă  tous. Julie Arnault * L’affiche de l’exposition, hommage Ă  l’architecture de Piano et Rogers du Centre Pompidou, rassemble l’univers de Chris Ware. Liste exhaustive des lectures recommandĂ©es pour cet Ă©tĂ© par les BD Charles Altorffer, TraitĂ© d’urbanisme enchanteur, Libel, Paris, 2022Charles Berberian, Charlotte Perriand, une architecte française au Japon, Éditions du ChĂȘne, Paris, 2019Agustin Ferrer, Mies, Nouveau Monde Ă©ditions, Paris, 2022Lucas Harrari, L’aimant, Sarbacane, Paris, 2017Chris Ware, Rusty Brown, Delcourt, Paris, 2002Charlotte Malterre-Barthes, Zosia Dzierzawska, Eileen Gray, Une maison sous le ciel, Dargaud, Paris, 2020Chris Ware, Unbuilding Stories, Delcourt, Paris 2014 EssaisVincent BĂ©al, Max Rousseau, Plus vite que le cƓur d’un mortel, Grevis, Caen, 2021Lesli Kern, La Ville FĂ©ministe, Editions du Remue-Menages, MontrĂ©al, 2022August E. Komendan, Dix-huit annĂ©es avec Louis I. Kahn, Edition du linteau, Paris, 2022Roger Pouivet, Du mode d’existence de Notre-Dame, Editions du Cerf, Paris, 2022 LivresCharles Bukowski, Contes de la folie ordinaire, Le livre de poche, Paris, 1983Mircea Crtrescu, SolĂ©noĂŻde, Points, Paris, 2021CĂ©line, Guerre, Gallimard, Paris, 2022AnaĂŻs Demir, Maison-mĂšre, Plon, Paris, 2022AnaĂŻs Llobet, Au cafĂ© de la ville perdue, Edition de l’observatoire, Paris, 2022Mohamed Mbougar Sarr, La plus secrĂšte mĂ©moire des hommes, Ă©ditions Philippe Rey et Jimsaan, Paris, 2021Tom Wolfe, Le bĂ»cher des vanitĂ©s, le livre de poche, Paris, 1990Claude Mc Kay, Romance in Marseille, HĂ©liotropismes, Marseille, 2021
Walcourtest une ville francophone de Belgique situĂ©e dans la province de Namur, au confluent de l’Eau d’Heure et de l’Yves. SituĂ©e Ă  20 km au sud de la ville de Charleroi, la commune de Walcourt (18.376 habitants) est composĂ©e de 16 villages dont celui de Walcourt qui compte 2.021 habitants. Trouvant son origine dans un « miracle
Le festival Lyon BD Festival fait rĂ©sonner la bande dessinĂ©e au cƓur de la ville, portĂ©e par les expressions plurielles d'un genre inĂ©puisable. La bande dessinĂ©e en vrai, toujours plus vivante avec sa force de crĂ©ation et de mise en scĂšne. Lecteur passionnĂ©, curieux en quĂȘte de dĂ©couvertes, apprenti conteur ou collectionneur attentif ? Lyon BD part Ă  la rencontre de chacun et rassemble toujours ! Depuis 2006, le festival ne cesse de se dĂ©velopper et d’accueillir autrices et auteurs au sein de la mĂ©tropole de Lyon. NĂ© d’abord dans le quartier de la Croix-Rousse, le festival investit rapidement le Palais de la Bourse, puis toute la presqu’üle en rĂ©unissant plus de 200 auteurs dans les plus grandes institutions culturelles de la ville. Depuis quelques annĂ©es maintenant, Lyon BD traverse les frontiĂšres et s’exporte aux quatre coins du monde pour dĂ©velopper des projets ambitieux, des crĂ©ations originales, et porter un regard international sur la bande dessinĂ©e. FondĂ© avec la volontĂ© de donner Ă  la ville une grande fĂȘte de la bande dessinĂ©e, Lyon BD Festival fait aujourd’hui partie des rendez-vous incontournables du 9e art en rassemblant au mois de juin de chaque annĂ©e prĂšs de 300 artistes et 80 000 visiteurs. » En savoir plus sur les valeurs du festival
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