ShiraHaas (hĂ©breu : Ś©ŚŚšŚ ŚŚŚĄ) est une actrice israĂ©lienne, nĂ©e le 11 mai 1995 Ă Hod Hasharon.. Biographie. Shira Haas naĂźt le 11 mai 1995 Ă Hod Hasharon, en IsraĂ«l, dans une famille juive.Ses parents, tous deux sabras, sont dâorigine polonaise, hongroise et tchĂšque [1].Son grand-pĂšre, un survivant du gĂ©nocide juif, fut emprisonnĂ© dans le camp de concentration dâAuschwitz
Une sĂ©lection de dix romans â Comment raconter la guerre ? DĂšs 1915, les premiers romans apparaissent et prĂ©sentent lâĂ©vĂ©nement tragique comme une aventure, avec un souffle Ă©pique et un regard forcĂ©ment manichĂ©en. Mais cette vision nâest pas en adĂ©quation avec ce que vivent les soldats au quotidien câest alors que des Ă©crivains-combattants viennent raconter leur guerre, trĂšs diffĂ©rente de celle que lâarriĂšre sâimagine. AprĂšs 1918, le spectacle des blessures physiques et psychiques causĂ©es par le conflit soulĂšve lâhorreur et le dĂ©goĂ»t, ce qui donne un ton pessimiste, dĂ©sabusĂ© et dĂ©sillusionnĂ© Ă la littĂ©rature de guerre. Les romans portant sur 1914-1918 sont trĂšs nombreux, faire un choix nâest donc pas facile, mais les dix retenus ici permettent de retracer lâĂ©volution dans le temps de ce genre littĂ©raire et vous donnerons, on lâespĂšre, lâenvie dâaller voir de plus prĂšs. â Source La PremiĂšre Guerre mondiale pour les Nuls, Jean-Yves le Naour. Ăditions First, 2008. Pour en savoir plus consulter le site de lâhistorien Jean-Yves Le Naour, spĂ©cialiste de la PremiĂšre Guerre mondiale et de Histoire du XXe siĂšcle. La liste des dix romans lire les descriptions dans le chapitre 26 1° Gaspard, RenĂ© Benjamin, 1915. 2° Le Feu, Henri Barbusse, 1916. 3° Les Croix de bois, Roland DorgelĂšs, 1919. 4° Orages dâacier, Ernst JĂŒnger, 1920. 5° Le Diable au corps, Raymond Radiguet, 1923. 6° Force-BontĂ©, Bakary Diallo, 1926. 7° Ă lâouest rien de nouveau, Erich Maria Remarque, 1928. 8° LâAdieu aux armes, Ernest Hemingway, 1929. 9° Voyage au bout de la nuit, Louis-Ferdinand CĂ©line, 1932. 10° Les Ămes grises, Philippe Claudel, 2003. Les Ă©ditions les plus rĂ©centes Gaspard, 1915. Archipoche, 3 janv. 2014 â 288 pages Depuis les premiers jours dâaoĂ»t 1914, RenĂ© Benjamin, jeune journaliste mobilisĂ© en Lorraine, tient un carnet de choses vues ». Avec de lâeau plein nos chaussures et ma culotte, je me dis encore il y a une page Ă©patante Ă faire lĂ -dessus », Ă©crit-il Ă sa mĂšre. DĂšs mars 1915, ses notes fournissent la matiĂšre dâun feuilleton que publie Le Journal. Lorsque, aprĂšs une blessure, Benjamin est rapatriĂ© en Anjou, il dĂ©cide de tirer de ces croquis un roman mettant en scĂšne un Parisien truculent et hĂąbleur Gaspard, qui compte rentrer du front pour les vendanges », et que nous suivons en campagne, dans le train des blessĂ©s ou choyĂ© par de jolies infirmiĂšres⊠CouronnĂ© par le prix Goncourt 1915, le livre connaĂźtra un vif succĂšs jusquâĂ la fin 1916. Il apparaĂźt alors que le conflit va sâĂ©terniser Ă Gaspard succĂ©deront des Ćuvres plus noires Le Feu de Barbusse, Ceux de 14 de Genevoix, Les Croix de bois de DorgelĂšs. Gaspard est sans doute le premier roman inspirĂ© par la mobilisation et par lâeuphorie de lâĂ©tĂ© 1914, que caractĂ©risaient deux traits lâĂ©lan charmant de cette race qui courut au feu ; puis la criminelle incurie de la plupart de ceux qui nous menĂšrent politiques ou officiers. Câest le double sujet de mon livre, qui est un livre triste. On y rit ? Rien nâest plus triste que le rire dans le drame. » Henri Barbusse Le feu. Journal dâune escouade, 1916. Collection Folio n° 5660, Gallimard. Parution 31-10-2013 â Ils te diront, grogna un homme Ă genoux, penchĂ©, les deux mains dans la terre, en secouant les Ă©paules comme un dogue Mon ami, tâas Ă©tĂ© un hĂ©ros admirable!ââ Jâveux pas quâon mâdise ça! Des hĂ©ros, des espĂšces de gens extraordinaires, des idoles? Allons donc! On a Ă©tĂ© des bourreaux. On a fait honnĂȘtement le mĂ©tier de bourreaux. On le râfera encore, Ă tour de bras, parce quâil est grand et important de faire ce mĂ©tier-lĂ pour punir la guerre et lâĂ©touffer. Le geste de tuerie est toujours ignoble â quelquefois nĂ©cessaire, mais toujours ignoble. Oui, de durs et infatigables bourreaux, voilĂ ce quâon a Ă©tĂ©. Mais quâon ne me parle pas de la vertu militaire parce que jâai tuĂ© des Allemands.»Prix Goncourt en 1916, Le feu est le tĂ©moignage poignant de lâhorreur des tranchĂ©es par un survivant. Il reste un chef-dâĆuvre de la littĂ©rature de guerre. Roland DorgelĂšs Les Croix de bois, 1919. Date de publication 8 septembre 2010 SĂ©rie Le Livre de Poche Livre 189 Les Croix de bois, chef-dâĆuvre de Roland DorgelĂšs, engagĂ© volontaire, est un tĂ©moignage exceptionnel sur la PremiĂšre Guerre mondiale. Avec un rĂ©alisme parfois terrible mais toujours dâune gĂ©nĂ©reuse humanitĂ©, la vie des tranchĂ©es nous est dĂ©crite dans toute son horreur et aussi sa bouffonnerie, son quotidien et ses moments dâexception. Ernst JĂŒngerMercantilisme, bousculade, attitudes choquantes⊠L'ancien camp d'extermination d'Auschwitz est la premiĂšre destination des tour-opĂ©rateurs de Cracovie. Dans la foule, se recueillir est impossible. Peut-ĂȘtre qu'il y a des visites organisĂ©es, ça serait plus pratique... â Tu as raison, on perdra moins de temps. » Ils sont deux, un couple de quinquagĂ©naires, attentifs l'un Ă l'autre. En vacances et de passage Ă Cracovie, ils ne veulent pas manquer le must » de la rĂ©gion la visite du camp de concentration d'Auschwitz, Ă 60 kilomĂštres de lĂ . Gentiment, l'employĂ©e de l'office du tourisme les renseigne. Des couples comme celui-ci, il y en a des milliers par an. Ils n'ont que trois jours pour visiter la rĂ©gion, veulent voir le camp ». Auschwitz attire aujourd'hui plus de monde que la splendide Cracovie, dont il est presque devenu le produit d'appel ». Partout en ville, les sollicitations pleuvent. DĂšs l'aĂ©roport, on vous propose d'y aller directement en taxi. Des tour-opĂ©rateurs font le voyage dans la journĂ©e trois heures de trajet aller et retour, et deux heures sur place, le tout pour une centaine de zlotys, soit une vingtaine d'euros. La brochure de l'agence Cracow City Tours le propose au mĂȘme titre que les visites de Nowa Huta, le paradis communiste, la mine de sel Wieliczka, la Cracovie du XVIIIe, un parcours sur les traces de la culture juive » avec un dĂźner juif typique », ou un itinĂ©raire sur les pas de Jean-Paul II »... Sur la place du marchĂ©, centre nĂ©vralgique de la ville, de nombreuses boutiques proposent des statuettes de Juifs du ghetto, Ă mi-chemin entre l'hommage attendri et le clichĂ© antisĂ©mite tous ont des nez proĂ©minents, et, si beaucoup n'arborent qu'un violon, certains ont un gros sac de monnaie Ă la main... Auschwitz est le tour le plus demandĂ©, surtout par les Ă©trangers », dit Tomas Stanek, responsable de Cracow City Tours. L'an dernier, le camp a accueilli 1,3 million de visiteurs. Aux abords du camp, le parking est payant, comme les toilettes. Ce jour-lĂ , huit mille touristes vont dĂ©filer. Deux cent cinquante guiÂdes, quatorze langues. La nĂŽtre, DoroÂta, mine revĂȘche, fait trois visites par jour. Deux heures, dont quatre-vingt-dix minutes dans le camp de travail d'Auschwitz et une demi-heure seulement dans le camp d'extermination de Birkenau, rejoint en navette. Le groupe s'Ă©branle. Un couple avec un bĂ©bĂ© est le premier Ă sortir son appareil photo devant le panneau Arbeit macht frei » Le travail rend libre ». Il faut rĂ©guliĂšrement attenÂdre ou se pousser pour laisser passer d'autres groupes. Certains guides ont un parapluie ouvert pour ne pas perdre leurs troupes. L'Ă©motion s'exprime peu, comme corsetĂ©e par la foule. A la troisiĂšme salle, ils sont cinq Ă dĂ©crocher. Il y a trop de monÂde pour ressentir quoi que ce soit, explique un Français. On ne voyait pas ça comme ça. » Dans le fond, la guide ne nous apprend rien. On le sait, tout ça. Et puis c'est trop long », poursuit son Ă©pouse avant de lui emboĂźter le pas. Un Français trentenaire, qui se dit d'origine kurde, entretient en expert ses voisins de divers gĂ©nociÂdes l'armĂ©nien, l'algĂ©rien, le rwandais... A Cracovie, pour une vingtaine d'euros, des tours-opĂ©rateurs font le voyage dans la journĂ©e. A Cracovie, on vend des statuettes de juifs du ghetto, sans craindre la caricature. InĂ©vitable ? Sans doute aussi. Il n'y a pas vraiment, chez les intellectuels qui travaillent autour du gĂ©nocide, de dĂ©bat moral sur le fait d'avoir transformĂ© Auschwitz en lieu de visite. Ces bus de touristes sont la contrepartie d'un travail de mĂ©moire qui est devenu massif et s'incarne ici, explique Jean-Charles Szurek, chercheur au CNRS et auteur de La Pologne, les Juifs et le communisme. MĂȘme si ce voyage d'un jour fait en charter depuis une capitale europĂ©enne me paraĂźt absurde, un jeune qui est arrivĂ© en rigolant ne repartira peut-ĂȘtre pas sans avoir perçu quelque chose. » Le principe de l'ouverture aux touristes n'est rĂ©ellement contestĂ© que par des nĂ©gationnistes comme l'Anglais David Irving, qui a accusĂ© le gouvernement polonais d'avoir fait d'Auschwitz un site dans le style de Disneyland ». Les historiens, eux, s'insurgent plutĂŽt contre la prĂ©sentation historique qui continue d'ĂȘtre faite sur place On mĂȘle Polonais, Russes, politiques et Juifs, ces derniers ayant Ă©tĂ© les seuls, avec les Tsiganes, Ă connaĂźtre la "sĂ©lection" et l'extermination, explique Marcello Pezzetti, historien italien. On ne va pas aux bunkers 1 et 2, oĂč ont Ă©tĂ© gazĂ©s les Juifs du VĂ©l'd'Hiv. Visiter Auschwitz aujourd'hui, avec ce temps de visite comprimĂ©, ne permet pas de comprendre ce qui s'est passĂ©. Ce n'est pas que les touristes viennent qui est choquant, c'est ce qu'on leur montre... » Cette guerre des mĂ©moires » reste vive Auschwitz reflĂšte autant l'histoire du musĂ©e que celle du camp, poursuit Szurek. Depuis le dĂ©but, c'est le gouvernement polonais qui a pris en charge son entretien. Et cela a Ă©tĂ© fait dans un but de cĂ©lĂ©bration de la victoire contre le fascisme. Le gĂ©nocide juif a Ă©tĂ© occultĂ©, remplacĂ© par une prĂ©sentation globale oĂč tout dĂ©portĂ©, juif ou rĂ©sistant polonais, Ă©tait mis sur le mĂȘme plan. » Le paradoxe touristique est aujourd'hui Ă son comble. Les baraques de Birkenau menacent de s'Ă©crouler. Les ruines des chambres Ă gaz ont besoin de soins urgents. Si on ne fait rien, dans quinze ans, tout aura disparu », alerte Piotr Cywinski, le directeur du musĂ©e. Pendant des annĂ©es, des aides ponctuelles, ajoutĂ©es aux 4 millions d'euros de ressources proÂpres du site et aux 3 millions d'euros de subventions de l'Etat polonais, ont permis de faire face aux besoins les plus urgents. Cela ne va rapidement plus suffire. L'an dernier, la Fondation Auschwitz-Birkenau a Ă©tĂ© créée, dont le but est de rĂ©unir 120 millions d'euros. Les intĂ©rĂȘts de cette somme permettraient de crĂ©er des revenus permanents pour entretenir et restaurer le camp. Un plan de prĂ©servation Ă long terme sera alors mis en place. La TchĂ©quie, la NorvĂšge et la SuĂšde ont dĂ©jĂ versĂ© de l'argent. La France, le Portugal, l'Angleterre, la Belgique et les Etats-Unis ont promis de le faire. L'Allemagne a annoncĂ© que sur cinq ans elle versera la moitiĂ© de la somme, soit 60 millions d'euros. A Oswiecim, la ville dont AuschÂwitz est le nom germanisĂ©, on suit ces dĂ©bats d'un Ćil critique. La ville est grise, dĂ©sertĂ©e par ses jeunes, et quelques maisons peintes en jaune ne suffisent pas Ă l'Ă©gayer. Il y a 16 % de chĂŽmage, taux supĂ©rieur Ă la moyenne nationale. Echo d'un antisĂ©mitisme encore prĂ©sent dans le pays, un panneau publicitaire y vante Radio Maryja, la radio ultraÂnationaliste du pĂšre Rydzyk. Si Auschwitz crĂ©e des emplois Ă Oswiecim la plupart des deux cent cinquante guides du camp en viennent, les touristes s'y arrĂȘtent trĂšs peu. Nous n'existons pas, et quand les gens nous voient, mĂȘme nous qui n'Ă©tions pas nĂ©s Ă l'Ă©poque, c'est pour se demander âMais comment ont-ils pu laisser faire ?â » se plaint MarÂgareta Szeroka, une habitante. Voudraient-ils aussi profiter un peu plus de cette manne ? Janusz Marszalek, le maire, personnage trĂšs controversĂ©, Ă©lu sans Ă©tiquette en 2002 et réélu en 2005, alors promoteur, avait obtenu en 1996 la permission de construire Ă l'entrĂ©e du camp un centre commercial de 5 000 mĂštres carrĂ©s. Le tollĂ© international l'a contraint Ă reculer. Aujourd'hui qu'il dirige la ville, les rapports avec l'administration du musĂ©e sont trĂšs tendues. Ici, nous sommes Ă Oswiecim, une ville. Auschwitz, c'est Ă cĂŽtĂ© », lance-t-il d'entrĂ©e Ă tout visiteur. Il bloque divers projets, dont l'Ă©tablissement d'un centre pĂ©dagogique dans le bĂątiment occupĂ©, entre 1984 et 1993, par des carmĂ©lites. Une conÂcurrence touristique s'est mise en place entre les deux lieux, Oswiecim offrant la visite d'un chĂąteau du XVIIIe restaurĂ© en 2008 et le projet d'une stĂšle dans le centre-ville dĂ©diĂ©e Ă ... toutes les victimes de la Shoah ». A Cracovie, en revanche, le succĂšs » du camp a provoquĂ© dans le quartier de Kazimierz un revival » juif Ă©tonnant. Un festival de la culture juive y attire beaucoup de monde, nombre de restaurants proposent repas et attractions hĂ©braĂŻques. Tout y a l'air un peu trop joli, un peu trop neuf, et nul ne sait combien de Juifs vivent encore sur place... Anna Gulinska, petite brune de 27 ans, n'est pas juive. Mais elle est tombĂ©e amoureuse Ă l'Ă©cole, puis Ă la fac », de la culture juive, a fait des Ă©tudes de yiddish. Chez moi, ça a surpris. » Aujourd'hui, elle est chargĂ©e de programmation au Jewish Community Centre. Nous sommes lĂ pour servir la communautĂ©, affirme-t-elle. La Pologne juive n'est pas qu'un grand cimetiĂšre. » Et Auschwitz ? On voudrait que les touristes qui reviennent du camp passent par ici. Nous vivons dans son ombre, mais il faut voir au-delĂ . » Lire aussi la rĂ©action du philosophe Alain Finkielkraut. nazisme seconde guerre mondiale mĂ©moire Auschwitz reportage Partager Contribuer Sur le mĂȘme thĂšme