Decroire en moi Quand tu disais : « dans tes problĂšmes Tu trouveras la force de croire enfin en toi » Reviens moi pour cette nuit Redis moi que tu me croiras Aime moi jusqu’à l’infini Aime moi comme tu le voudras. En rentrant j’ai pleurĂ© ma solitude Comme un triste gamin Qui dĂ©couvre aprĂšs une multitude De si tendres chagrins La douleur de quitter sans retour La chaleur d’un
St Graal prĂ©pare de nouvelles chansons et sera sur la scĂšne des InouĂŻs du Printemps de Bourges, samedi. Photo archives Renaud Joubert Par MĂ©lina RIVIERE - publiĂ© le 19 avril 2022 Ă  20h05. Samedi, St Graal, Angoumoisin connu pour ses chansons Ă©lectro pop, sera sur la scĂšne des InouĂŻs du Printemps de Bourges. Une premiĂšre pour le musicien. LĂ©o Meynard, alias St Graal, aura 30 minutes pour tout donner, samedi, sur la scĂšne des InouĂŻs du printemps de Bourges, Ă©vĂ©nement organisĂ© du 19 au 24 avril. Il y est sĂ©lectionnĂ© pour la premiĂšre fois. Le musicien angoumoisin avait tentĂ© le coup il y a deux ans. Sans succĂšs. Cette annĂ©e, mon manager m’a dit aller, on retente ». » Et...LĂ©o Meynard, alias St Graal, aura 30 minutes pour tout donner, samedi, sur la scĂšne des InouĂŻs du printemps de Bourges, Ă©vĂ©nement organisĂ© du 19 au 24 avril. Il y est sĂ©lectionnĂ© pour la premiĂšre fois. Le musicien angoumoisin avait tentĂ© le coup il y a deux ans. Sans succĂšs. Cette annĂ©e, mon manager m’a dit aller, on retente ». » Et ça a payĂ©. Il faut dire que, depuis, l’artiste a multipliĂ© les concerts, travaillĂ© ses reprĂ©sentations et a sorti de nouvelles musiques. Comme Le goĂ»t de la vie, Perdu, en duo avec Ajar, et Les dauphins. Ce dernier morceau a Ă©tĂ© Ă©coutĂ© plus d’1,3 million de fois sur Spotify. Mais St Graal prĂ©fĂšre ne pas s’attarder sur les chiffres pour lui, ce n’est pas le plus important. La rĂ©daction vous conseille Avant de grimper sur la scĂšne de Bourges, le musicien a Ă©tĂ© prĂ©sĂ©lectionnĂ© au niveau rĂ©gional face Ă  trois autres candidats. Il est aujourd’hui en lice pour trois prix le Prix Printemps de Bourges CrĂ©dit Mutuel, celui du jury et celui du public, qui avait Ă©tĂ© remportĂ© par le rappeur angoumoisin Ekko l’an dernier. C’est super de participer aux InouĂŻs, raconte St Graal. C’est un sacrĂ© tremplin. Du beau monde est passĂ© par lĂ , comme Eddy de Pretto, Christine and the Queen
 » La rĂ©daction vous conseille De nouvelles chansons en prĂ©parationIl a rejoint Bourges dĂšs dimanche, pour quelques jours de formation, appelĂ© classe verte ». Des cours sur comment composer un moodboard musical montage d’élĂ©ments compilant des sources d’inspiration, NDLR, de la prĂ©vention sur les violences sexuelles et sexistes en milieu festif. On a aussi rencontrĂ© les Ă©quipes de Spotify
 », Ă©numĂšre l’artiste. La rĂ©daction vous conseille La semaine derniĂšre, il Ă©tait en rĂ©sidence Ă  La Nef, la salle de musiques actuelles d’AngoulĂȘme pour un travail de prĂ©paration au niveau des lumiĂšres, du son, des dĂ©placements sur scĂšne ». Il a aussi passĂ© une journĂ©e Ă  La SirĂšne de La Rochelle. Pour le moment, pas de pression. Mais elle va monter petit Ă  petit, sourit St Graal. J’ai surtout hĂąte de rencontrer les autres. C’est une semaine de partage, on va vivre ensemble. On sera plein de musiciens de rĂ©gions diffĂ©rentes et on va Ă©voluer entre artistes. C’est un bon moyen de se crĂ©er un cercle de confiance. »Sans en dĂ©voiler trop pour la suite, de nouveaux morceaux sont en prĂ©paration », confie l’Angoumoisin. Actuellement, il travaille aussi sur la recherche d’une direction artistique pour crĂ©er et affiner son univers et son projet.
NicoleCroisille Letra de Tu m'avais dit: Tu m'avais dit "nous deux c'est tout un avenir" / Tu m'avais dit "je ve Deutsch English Español Français Hungarian Italiano Nederlands Polski PortuguĂȘs (Brasil) RomĂąnă Svenska TĂŒrkçe ΕλληΜÎčÎșÎŹ БългарсĐșĐž РуссĐșĐžĐč СрпсĐșĐž Ű§Ù„ŰčŰ±ŰšÙŠŰ© ÙŰ§Ű±ŰłÛŒ æ—„æœŹèȘž 한ꔭ얎
GUILLAUME APOLLINAIRE ALCOOLS 1898 POÈMES 1913TROISIÈME ÉDITIONnrf PARIS ÉDITIONS DE LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE 35 ET 37, RUE MADAME, 1920 ALCOOLS DU MÊME AUTEUR L’ENCHANTEUR POURRISSANT, bois gravĂ©s par AndrĂ© Derain 1909 L’HÉRÉSIARQUE ET Cie 1910 LE BESTIAIRE OU CORTÈGE D’ORPHÉE, bois gravĂ©s par Raoul Dufy 1911 LES PEINTRES CUBISTES 1912 ALCOOLS, poĂšmes 1898-1913 1913 CASE D’ARMONS 1915 LE POÈTE ASSASSINÉ, couverture en couleur par Cappiello et portrait dessinĂ© par AndrĂ© Rouveyre 1916 VITAM INPENDERE AMORI, dessins d’AndrĂ© Rouveyre 1917 LES MAMELLES DE TIRÉSIAS, musique de Germaine Albert-Birot, dessins de S. Ferat 1918 CALLIGRAMMES, portrait de l’auteur gravĂ© par Gaudon d’aprĂšs un dessin de Picasso 1918 LE FLÂNEUR DES DEUX RIVES 1919 ƒUVRES POSTHUMES AUX ÉDITIONS DE LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE LA FEMME ASSISE, roman 1920 GUILLAUME APOLLINAIRE ALCOOLS 1898 POÈMES 1913 TROISIÈME ÉDITION nrf PARIS ÉDITIONS DE LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE 35 ET 37, RUE MADAME, 1920 Tous droits de reproduction et de traduction rĂ©servĂ©s pour tous pays y compris la RussieCopyright by librairie Gallimard 1920 ZONE À la fin tu es las de ce monde ancien BergĂšre ĂŽ tour Eiffel le troupeau des ponts bĂȘle ce matin Tu en as assez de vivre dans l’antiquitĂ© grecque et romaine Ici mĂȘme les automobiles ont l’air d’ĂȘtre anciennes La religion seule est restĂ©e toute neuve la religion Est restĂ©e simple comme les hangars de Port-Aviation Seul en Europe tu n’es pas antique ĂŽ Christianisme L’EuropĂ©en le plus moderne c’est vous Pape Pie X Et toi que les fenĂȘtres observent la honte te retient D’entrer dans une Ă©glise et de t’y confesser ce matin Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut VoilĂ  la poĂ©sie ce matin et pour la prose il y a les journaux Il y a les livraisons Ă  25 centimes pleines d’aventures policiĂšres Portraits des grands hommes et mille titres divers J’ai vu ce matin une jolie rue dont j’ai oubliĂ© le nom Neuve et propre du soleil elle Ă©tait le clairon Les directeurs les ouvriers et les belles stĂ©no-dactylographes Du lundi matin au samedi soir quatre fois par jour y passent Le matin par trois fois la sirĂšne y gĂ©mit Une cloche rageuse y aboie vers midi Les inscriptions des enseignes et des murailles Les plaques les avis Ă  la façon des perroquets criaillent J’aime la grĂące de cette rue industrielle SituĂ©e Ă  Paris entre la rue Aumont-ThiĂ©ville et l’avenue des Ternes VoilĂ  la jeune rue et tu n’es encore qu’un petit enfant Ta mĂšre ne t’habille que de bleu et de blanc Tu es trĂšs pieux et avec le plus ancien de tes camarades RenĂ© Dalize Vous n’aimez rien tant que les pompes de l’Église Il est neuf heures le gaz est baissĂ© tout bleu vous sortez du dortoir en cachette Vous priez toute la nuit dans la chapelle du collĂšge Tandis qu’éternelle et adorable profondeur amĂ©thyste Tourne Ă  jamais la flamboyante gloire du Christ C’est le beau lys que tous nous cultivons C’est la torche aux cheveux roux que n’éteint pas le vent C’est le fils pĂąle et vermeil de la douloureuse mĂšre C’est l’arbre toujours touffu de toutes les priĂšres C’est la double potence de l’honneur et de l’éternitĂ© C’est l’étoile Ă  six branches C’est Dieu qui meurt le vendredi et ressuscite le dimanche C’est le Christ qui monte au ciel mieux que les aviateurs Il dĂ©tient le record du monde pour la hauteur Pupille Christ de l’Ɠil VingtiĂšme pupille des siĂšcles il sait y faire Et changĂ© en oiseau ce siĂšcle comme JĂ©sus monte dans l’air Les diables dans les abĂźmes lĂšvent la tĂȘte pour le regarder Ils disent qu’il imite Simon Mage en JudĂ©e Ils crient s’il sait voler qu’on l’appelle voleur Les anges voltigent autour du joli voltigeur Icare Enoch Elie Apollonius de Thyane Flottent autour du premier aĂ©roplane Ils s’écartent parfois pour laisser passer ceux que transporte la Sainte-Eucharistie Ces prĂȘtres qui montent Ă©ternellement en Ă©levant l’hostie L’avion se pose enfin sans refermer les ailes Le ciel s’emplit alors de millions d’hirondelles À tire-d’aile viennent les corbeaux les faucons les hiboux D’Afrique arrivent les ibis les flamands les marabouts L’oiseau Roc cĂ©lĂ©brĂ© par les conteurs et les poĂštes Plane tenant dans les serres le crĂąne d’Adam la premiĂšre tĂȘte L’aigle fond de l’horizon en poussant un grand cri Et d’AmĂ©rique vient le petit colibri De Chine sont venus les pihis longs et souples Qui n’ont qu’une seule aile et qui volent par couples Puis voici la colombe esprit immaculĂ© Qu’escortent l’oiseau-lyre et le paon ocellĂ© Le phĂ©nix ce bĂ»cher qui soi-mĂȘme s’engendre Un instant voile tout de son ardente cendre Les sirĂšnes laissant les pĂ©rilleux dĂ©troits Arrivent en chantant bellement toutes trois Et tous aigle phĂ©nix et pihis de la Chine Fraternisent avec la volante machine Maintenant tu marches dans Paris tout seul parmi la foule Des troupeaux d’autobus mugissants prĂšs de toi roulent L’angoisse de l’amour te serre le gosier Comme si tu ne devais jamais plus ĂȘtre aimĂ© Si tu vivais dans l’ancien temps tu entrerais dans un monastĂšre Vous avez honte quand vous vous surprenez Ă  dire une priĂšre Tu te moques de toi et comme le feu de l’Enfer ton rire pĂ©tille Les Ă©tincelles de ton rire dorent le fonds de ta vie C’est un tableau pendu dans un sombre musĂ©e Et quelquefois tu vas la regarder de prĂšs Aujourd’hui tu marches dans Paris les femmes sont ensanglantĂ©es C’était et je voudrais ne pas m’en souvenir c’était au dĂ©clin de la beautĂ© EntourĂ©e de flammes ferventes Notre-Dame m’a regardĂ© Ă  Chartres Le sang de votre SacrĂ©-CƓur m’a inondĂ© Ă  Montmartre Je suis malade d’ouĂŻr les paroles bienheureuses L’amour dont je souffre est une maladie honteuse Et l’image qui te possĂšde te fait survivre dans l’insomnie et dans l’angoisse C’est toujours prĂšs de toi cette image qui passe Maintenant tu es au bord de la MĂ©diterranĂ©e Sous les citronniers qui sont en fleur toute l’annĂ©e Avec tes amis tu te promĂšnes en barque L’un est Nissard il y a un Mentonasque et deux Turbiasques Nous regardons avec effroi les poulpes des profondeurs Et parmi les algues nagent les poissons images du Sauveur Tu es dans le jardin d’une auberge aux environs de Prague Tu te sens tout heureux une rose est sur la table Et tu observes au lieu d’écrire ton conte en prose La cĂ©toine qui dort dans le cƓur de la rose ÉpouvantĂ© tu te vois dessinĂ© dans les agates de Saint-Vit Tu Ă©tais triste Ă  mourir le jour oĂč tu t’y vis Tu ressembles au Lazare affolĂ© par le jour Les aiguilles de l’horloge du quartier juif vont Ă  rebours Et tu recules aussi dans ta vie lentement En montant au Hradchin et le soir en Ă©coutant Dans les tavernes chanter des chansons tchĂšques Te voici Ă  Marseille au milieu des pastĂšques Te voici Ă  Coblence Ă  l’hĂŽtel du GĂ©ant Te voici Ă  Rome assis sous un nĂ©flier du Japon Te voici Ă  Amsterdam avec une jeune fille que tu trouves belle et qui est laideElle doit se marier avec un Ă©tudiant de Leyde On y loue des chambres en latin Cubicula locanda Je m’en souviens j’y ai passĂ© trois jours et autant Ă  Gouda Tu es Ă  Paris chez le juge d’instruction Comme un criminel on te met en Ă©tat d’arrestation Tu as fait de douloureux et de joyeux voyages Avant de t’apercevoir du mensonge et de l’ñge Tu as souffert de l’amour Ă  vingt et Ă  trente ans J’ai vĂ©cu comme un fou et j’ai perdu mon temps Tu n’oses plus regarder tes mains et Ă  tous moments je voudrais sangloter Sur toi sur celle que j’aime sur tout ce qui t’a Ă©pouvantĂ© Tu regardes les yeux pleins de larmes ces pauvres Ă©migrants Ils croient en Dieu ils prient les femmes allaitent des enfants Ils emplissent de leur odeur le hall de la gare Saint-Lazare Ils ont foi dans leur Ă©toile comme les rois-mages Ils espĂšrent gagner de l’argent dans l’Argentine Et revenir dans leur pays aprĂšs avoir fait fortune Une famille transporte un Ă©dredon rouge comme vous transportez votre cƓurCet Ă©dredon et nos rĂȘves sont aussi irrĂ©els Quelques-uns de ces Ă©migrants restent ici et se logent Rue des Rosiers ou rue des Écouffes dans des bouges Je les ai vus souvent le soir ils prennent l’air dans la rue Et se dĂ©placent rarement comme les piĂšces aux Ă©checs Il y a surtout des Juifs leurs femmes portent perruque Elles restent assises exsangues au fond des boutiques Tu es debout devant le zinc d’un bar crapuleux Tu prends un cafĂ© Ă  deux sous parmi les malheureux Tu es la nuit dans un grand restaurant Ces femmes ne sont pas mĂ©chantes elles ont des soucis cependantToutes mĂȘme la plus laide a fait souffrir son amant Elle est la fille d’un sergent de ville de Jersey Ses mains que je n’avais pas vues sont dures et gercĂ©es J’ai une pitiĂ© immense pour les coutures de son ventre J’humilie maintenant Ă  une pauvre fille au rire horrible ma bouche Tu es seul le matin va venir Les laitiers font tinter leurs bidons dans les rues La nuit s’éloigne ainsi qu’une belle MĂ©tive C’est Ferdine la fausse ou LĂ©a l’attentive Et tu bois cet alcool brĂ»lant comme ta vie Ta vie que tu bois comme une eau-de-vie Tu marches vers Auteuil tu veux aller chez toi Ă  pied Dormir parmi tes fĂ©tiches d’OcĂ©anie et de GuinĂ©e Ils sont des Christ d’une autre forme et d’une autre croyanceCe sont les Christ infĂ©rieurs des obscures espĂ©rances Adieu Adieu Soleil cou coupĂ© LE PONT MIRABEAU Sous le pont Mirabeau coule la Seine Et nos amours Faut-il qu’il m’en souvienne La joie venait toujours aprĂšs la peine Vienne la nuit sonne l’heure Les jours s’en vont je demeure Les mains dans les mains restons face Ă  face Tandis que sous Le pont de nos bras passe Des Ă©ternels regards l’onde si lasse Vienne la nuit sonne l’heure Les jours s’en vont je demeure L’amour s’en va comme cette eau courante L’amour s’en va Comme la vie est lente Et comme l’EspĂ©rance est violente Vienne la nuit sonne l’heure Les jours s’en vont je demeure Passent les jours et passent les semaines Ni temps passĂ© Ni les amours reviennent Sous le pont Mirabeau coule la Seine Vienne la nuit sonne l’heure Les jours s’en vont je demeure LA CHANSON DU MAL-AIMÉ À Paul LĂ©autaud Et je chantais cette romance En 1903 sans savoir Que mon amour Ă  la semblance Du beau PhĂ©nix s’il meurt un soir Le Matin voit sa renaissance Un soir de demi-brume Ă  Londres Un voyou qui ressemblait Ă  Mon amour vint Ă  ma rencontre Et le regard qu’il me jeta Me fit baisser les yeux de honte Je suivis ce mauvais garçon Qui sifflotait mains dans les poches Nous semblions entre les maisons Onde ouverte de la mer Rouge Lui les HĂ©breux moi Pharaon Que tombent ces vagues de briques Si tu ne fus pas bien aimĂ©e Je suis le souverain d’Égypte Sa sƓur-Ă©pouse son armĂ©e Si tu n’es pas l’amour unique Au tournant d’une rue brĂ»lant De tous les feux de ses façades Plaies du brouillard sanguinolent OĂč se lamentaient les façades Une femme lui ressemblant C’était son regard d’inhumaine La cicatrice Ă  son cou nu Sortit saoule d’une taverne Au moment oĂč je reconnus La faussetĂ© de l’amour mĂȘme Lorsqu’il fut de retour enfin Dans sa patrie le sage Ulysse Son vieux chien de lui se souvint PrĂšs d’un tapis de haute lisse Sa femme attendait qu’il revĂźnt L’époux royal de Sacontale Las de vaincre se rĂ©jouit Quand il la retrouva plus pĂąle D’attente et d’amour yeux pĂąlis Caressant sa gazelle mĂąle J’ai pensĂ© Ă  ces rois heureux Lorsque le faux amour et celle Dont je suis encore amoureux Heurtant leurs ombres infidĂšles Me rendirent si malheureux Regrets sur quoi l’enfer se fonde Qu’un ciel d’oubli s’ouvre Ă  mes vƓux Pour son baiser les rois du monde Seraient morts les pauvres fameux Pour elle eussent vendu leur ombre J’ai hivernĂ© dans mon passĂ© Revienne le soleil de PĂąques Pour chauffer un cƓur plus glacĂ© Que les quarante de SĂ©baste Moins que ma vie martyrisĂ©e Mon beau navire ĂŽ ma mĂ©moire Avons-nous assez naviguĂ© Dans une onde mauvaise Ă  boire Avons-nous assez divaguĂ© De la belle aube au triste soir Adieu faux amour confondu Avec la femme qui s’éloigne Avec celle que j’ai perdue L’annĂ©e derniĂšre en Allemagne Et que je ne reverrai plus Voie lactĂ©e ĂŽ sƓur lumineuse Des blancs ruisseaux de Chanaan Et des corps blancs des amoureuses Nageurs morts suivrons-nous d’ahan Ton cours vers d’autres nĂ©buleuses Je me souviens d’une autre annĂ©e C’était l’aube d’un jour d’avril J’ai chantĂ© ma joie bien-aimĂ©e ChantĂ© l’amour Ă  voix virile Au moment d’amour de l’annĂ©e AUBADE CHANTÉE À LÆTARE, UN AN PASSÉ C’est le printemps viens-t’en PĂąquette Te promener au bois joli Les poules dans la cour caquĂštent L’aube au ciel fait de roses plis L’amour chemine Ă  ta conquĂȘte Mars et VĂ©nus sont revenus Ils s’embrassent Ă  bouches folles Devant des sites ingĂ©nus OĂč sous les roses qui feuillolent De beaux dieux roses dansent nus Viens ma tendresse est la rĂ©gente De la floraison qui paraĂźt La nature est belle et touchante Pan sifflote dans la forĂȘt Les grenouilles humides chantent Beaucoup de ces dieux ont pĂ©ri C’est sur eux que pleurent les saules Le grand Pan l’amour JĂ©sus-Christ Sont bien morts et les chats miaulent Dans la cour je pleure Ă  Paris Moi qui sais des lais pour les reines Les complaintes de mes annĂ©es Des hymnes d’esclave aux murĂšnes La romance du mal-aimĂ© Et des chansons pour les sirĂšnes L’amour est mort j’en suis tremblant J’adore de belles idoles Les souvenirs lui ressemblant Comme la femme de Mausole Je reste fidĂšle et dolent Je suis fidĂšle comme un dogue Au maĂźtre le lierre au tronc Et les Cosaques Zaporogues Ivrognes pieux et larrons Aux steppes et au dĂ©calogue Portez comme un joug le Croissant Qu’interrogent les astrologues Je suis le Sultan tout-Puissant Ô mes Cosaques Zaporogues Votre Seigneur Ă©blouissant Devenez mes sujets fidĂšles Leur avait Ă©crit le Sultan Ils rirent Ă  cette nouvelle Et rĂ©pondirent Ă  l’instant À la lueur d’une chandelle RÉPONSE DES COSAQUES ZAPOROGUES AU SULTAN DE CONSTANTINOPLE Plus criminel que Barrabas Cornu comme les mauvais anges Quel BelzĂ©buth es-tu lĂ -bas Nourri d’immondice et de fange Nous n’irons pas Ă  tes sabbats Poisson pourri de Salonique Long collier des sommeils affreux D’yeux arrachĂ©s Ă  coup de pique Ta mĂšre fit un pet foireux Et tu naquis de sa colique Bourreau de Podolie Amant Des plaies des ulcĂšres des croĂ»tes Groin de cochon cul de jument Tes richesses garde-les toutes Pour payer tes mĂ©dicaments Voie lactĂ©e ĂŽ sƓur lumineuse Des blancs ruisseaux de Chanaan Et des corps blancs des amoureuses Nageurs morts suivrons-nous d’ahan Ton cours vers d’autres nĂ©buleuses Regret des yeux de la putain Et belle comme une panthĂšre Amour vos baisers florentins Avaient une saveur amĂšre Qui a rebutĂ© nos destins Ses regards laissaient une traĂźne D’étoiles dans les soirs tremblants Dans ses yeux nageaient les sirĂšnes Et nos baisers mordus sanglants Faisaient pleurer nos fĂ©es marraines Mais en vĂ©ritĂ© je l’attends Avec mon cƓur avec mon Ăąme Et sur le pont des Reviens-t’en Si jamais revient cette femme Je lui dirai Je suis content Mon cƓur et ma tĂȘte se vident Tout le ciel s’écoule par eux Ô mes tonneaux des DanaĂŻdes Comment faire pour ĂȘtre heureux Comme un petit enfant candide Je ne veux jamais l’oublier Ma colombe ma blanche rade Ô marguerite exfoliĂ©e Mon Ăźle au loin ma DĂ©sirade Ma rose mon giroflier Les satyres et les pyraustes Les Ă©gypans les feux follets Et les destins damnĂ©s ou faustes La corde au cou comme Ă  Calais Sur ma douleur quel holocauste Douleur qui doubles les destins La licorne et le capricorne Mon Ăąme et mon corps incertain Te fuient ĂŽ bĂ»cher divin qu’ornent Des astres des fleurs du matin Malheur dieu pĂąle aux yeux d’ivoire Tes prĂȘtres fous t’ont-ils parĂ© Tes victimes en robe noire Ont-elles vainement pleurĂ© Malheur dieu qu’il ne faut pas croire Et toi qui me suis en rampant Dieu de mes dieux morts en automne Tu mesures combien d’empans J’ai droit que la terre me donne Ô mon ombre ĂŽ mon vieux serpent Au soleil parce que tu l’aimes Je t’ai menĂ©e souviens-t’en bien TĂ©nĂ©breuse Ă©pouse que j’aime Tu es Ă  moi en n’étant rien Ô mon ombre en deuil de moi-mĂȘme L’hiver est mort tout enneigĂ© On a brĂ»lĂ© les ruches blanches Dans les jardins et les vergers Les oiseaux chantent sur les branches Le printemps clair l’avril lĂ©ger Mort d’immortels argyraspides La neige aux boucliers d’argent Fuit les dendrophores livides Du printemps cher aux pauvres gens Qui resourient les yeux humides Et moi j’ai le cƓur aussi gros Qu’un cul de dame damascĂšne Ô mon amour je t’aimais trop Et maintenant j’ai trop de peine Les sept Ă©pĂ©es hors du fourreau Sept Ă©pĂ©es de mĂ©lancolie Sans morfil ĂŽ claires douleurs Sont dans mon cƓur et la folie Veut raisonner pour mon malheur Comment voulez-vous que j’oublie LES SEPT ÉPEES La premiĂšre est toute d’argent Et son nom tremblant c’est PĂąline Sa lame un ciel d’hiver neigeant Son destin sanglant gibeline Vulcain mourut en la forgeant La seconde nommĂ©e Noubosse Est un bel arc-en-ciel joyeux Les dieux s’en servent Ă  leurs noces Elle a tuĂ© trente BĂ©-Rieux Et fut douĂ©e par Carabosse La troisiĂšme bleu fĂ©minin N’en est pas moins un chibriape AppelĂ© Lul de Faltenin Et que porte sur une nappe L’HermĂšs Ernest devenu nain La quatriĂšme MalourĂšne Est un fleuve vert et dorĂ© C’est le soir quand les riveraines Y baignent leurs corps adorĂ©s Et des chants de rameurs s’y traĂźnent La cinquiĂšme Sainte-Fabeau C’est la plus belle des quenouilles C’est un cyprĂšs sur un tombeau OĂč les quatre vents s’agenouillent Et chaque nuit c’est un flambeau La sixiĂšme mĂ©tal de gloire C’est l’ami aux si douces mains Dont chaque matin nous sĂ©pare Adieu voilĂ  votre chemin Les coqs s’épuisaient en fanfares Et la septiĂšme s’extĂ©nue Une femme une rose morte Merci que le dernier venu Sur mon amour ferme la porte Je ne vous ai jamais connue Voie lactĂ©e ĂŽ sƓur lumineuse Des blancs ruisseaux de Chanaan Et des corps blancs des amoureuses Nageurs morts suivrons-nous d’ahan Ton cours vers d’autres nĂ©buleuses Les dĂ©mons du hasard selon Le chant du firmament nous mĂšnent À sons perdus leurs violons Font danser notre race humaine Sur la descente Ă  reculons Destins destins impĂ©nĂ©trables Rois secouĂ©s par la folie Et ces grelottantes Ă©toiles De fausses femmes dans vos lits Aux dĂ©serts que l’histoire accable Luitpold le vieux prince rĂ©gent Tuteur de deux royautĂ©s folles Sanglote-t-il en y songeant Quand vacillent les lucioles Mouches dorĂ©es de la Saint-Jean PrĂšs d’un chĂąteau sans chĂątelaine La barque aux barcarols chantants Sur un lac blanc et sous l’haleine Des vents qui tremblent au printemps Voguait cygne mourant sirĂšne Un jour le roi dans l’eau d’argent Se noya puis la bouche ouverte Il s’en revint en surnageant Sur la rive dormir inerte Face tournĂ©e au ciel changeant Juin ton soleil ardente lyre BrĂ»le mes doigts endoloris Triste et mĂ©lodieux dĂ©lire J’erre Ă  travers mon beau Paris Sans avoir le cƓur d’y mourir Les dimanches s’y Ă©ternisent Et les orgues de Barbarie Y sanglotent dans les cours grises Les fleurs aux balcons de Paris Penchent comme la tour de Pise Soirs de Paris ivres du gin Flambant de l’électricitĂ© Les tramways feux verts sur l’échine Musiquent au long des portĂ©es De rails leur folie de machines Les cafĂ©s gonflĂ©s de fumĂ©e Crient tout l’amour de leurs tziganes De tous leurs siphons enrhumĂ©s De leurs garçons vĂȘtus d’un pagne Vers toi toi que j’ai tant aimĂ©e Moi qui sais des lais pour les reines Les complaintes de mes annĂ©es Des hymnes d’esclave aux murĂšnes La romance du mal-aimĂ© Et des chansons pour les sirĂšnes LES COLCHIQUES Le prĂ© est vĂ©nĂ©neux mais joli en automne Les vaches y paissant Lentement s’empoisonnent Le colchique couleur de cerne et de lilas Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-lĂ  ViolĂątres comme leur cerne et comme cet automne Et ma vie pour tes yeux lentement s’empoisonne Les enfants de l’école viennent avec fracas VĂȘtus de hoquetons et jouant de l’harmonica Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mĂšres Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupiĂšres Qui battent comme les fleurs battent au vent dĂ©ment Le gardien du troupeau chante tout doucement Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent Pour toujours ce grand prĂ© mal fleuri par l’automne PALAIS À Max Jacob Vers le palais de Rosemonde au fond du RĂȘve Mes rĂȘveuses pensĂ©es pieds nus vont en soirĂ©e Le palais don du roi comme un roi nu s’élĂšve Des chairs fouettĂ©es de roses de la roseraie On voit venir au fond du jardin mes pensĂ©es Qui sourient du concert jouĂ© par les grenouilles Elles ont envie des cyprĂšs grandes quenouilles Et le soleil miroir des roses s’est brisĂ© Le stigmate sanglant des mains contre les vitres Quel archer mal blessĂ© du couchant le troua La rĂ©sine qui rend amer le vin de Chypre Ma bouche aux agapes d’agneau blanc l’éprouva Sur les genoux pointus du monarque adultĂšre Sur le mai de son Ăąge et sur son trente et un Madame Rosemonde roule avec mystĂšre Ses petits yeux tout ronds pareils aux yeux des Huns Dame de mes pensĂ©es au cul de perle fine Dont ni perle ni cul n’égale l’orient Qui donc attendez-vous De rĂȘveuses pensĂ©es en marche Ă  l’Orient Mes plus belles voisines Toc toc Entrez dans l’antichambre le jour baisse La veilleuse dans l’ombre est un bijou d’or cuit Pendez vos tĂȘtes aux patĂšres par les tresses Le ciel presque nocturne a des lueurs d’aiguilles On entra dans la salle Ă  manger les narines Reniflaient une odeur de graisse et de graillon On eut vingt potages dont trois couleur d’urine Et le roi prit deux Ɠufs pochĂ©s dans du bouillon Puis les marmitons apportĂšrent les viandes Des rĂŽtis de pensĂ©es mortes dans mon cerveau Mes beaux rĂȘves mort-nĂ©s en tranches bien saignantes Et mes souvenirs faisandĂ©s en godiveaux Or ces pensĂ©es mortes depuis des millĂ©naires Avaient le fade goĂ»t des grands mammouths gelĂ©s Les os ou songe-creux venaient des ossuaires En danse macabre aux plis de mon cervelet Et tous ces mets criaient des choses nonpareilles Mais nom de Dieu ! Ventre affamĂ© n’a pas d’oreilles Et les convives mastiquaient Ă  qui mieux mieux Ah ! nom de Dieu ! qu’ont donc criĂ© ces entrecĂŽtes Ces grands pĂątĂ©s ces os Ă  moelle et mirotons Langues de feu oĂč sont-elles mes pentecĂŽtes Pour mes pensĂ©es de tous pays de tous les temps CHANTRE Et l’unique cordeau des trompettes marines CRÉPUSCULE À Mademoiselle Marie Laurencin FrĂŽlĂ©e par les ombres des morts Sur l’herbe oĂč le jour s’extĂ©nue L’arlequine s’est mise nue Et dans l’étang mire son corps Un charlatan crĂ©pusculaire Vante les tours que l’on va faire Le ciel sans teinte est constellĂ© D’astres pĂąles comme du lait Sur les trĂ©teaux l’arlequin blĂȘme Salue d’abord les spectateurs Des sorciers venus de BohĂȘme Quelques fĂ©es et les enchanteurs Ayant dĂ©crochĂ© une Ă©toile Il la manie Ă  bras tendu Tandis que des pieds un pendu Sonne en mesure les cymbales L’aveugle berce un bel enfant La biche passe avec ses faons Le nain regarde d’un air triste Grandir l’arlequin trismĂ©giste ANNIE Sur la cĂŽte du Texas Entre Mobile et Galveston il y a Un grand jardin tout plein de roses Il contient aussi une villa Qui est une grande rose Une femme se promĂšne souvent Dans le jardin toute seule Et quand je passe sur la route bordĂ©e de tilleuls Nous nous regardons Comme cette femme est mennonite Ses rosiers et ses vĂȘtements n’ont pas de boutons Il en manque deux Ă  mon veston La dame et moi suivons presque le mĂȘme rite LA MAISON DES MORTS À Maurice Raynal S’étendant sur les cĂŽtĂ©s du cimetiĂšre La maison des morts l’encadrait comme un cloĂźtre À l’intĂ©rieur de ses vitrines Pareilles Ă  celles des boutiques de modes Au lieu de sourire debout Les mannequins grimaçaient pour l’éternitĂ© ArrivĂ© Ă  Munich depuis quinze ou vingt jours J’étais entrĂ© pour la premiĂšre fois et par hasard Dans ce cimetiĂšre presque dĂ©sert Et je claquais des dents Devant toute cette bourgeoisie ExposĂ©e et vĂȘtue le mieux possible En attendant la sĂ©pulture Soudain Rapide comme ma mĂ©moire Les yeux se rallumĂšrent De cellule vitrĂ©e en cellule vitrĂ©e Le ciel se peupla d’une apocalypse Vivace Et la terre plate Ă  l’infini Comme avant GalilĂ©e Se couvrit de mille mythologies immobiles Un ange en diamant brisa toutes les vitrines Et les morts m’accostĂšrent Avec des mines de l’autre monde Mais leur visage et leurs attitudes Devinrent bientĂŽt moins funĂšbres Le ciel et la terre perdirent Leur aspect fantasmagorique Les morts se rĂ©jouissaient De voir leurs corps trĂ©passĂ©s entre eux et la lumiĂšre Ils riaient de leur ombre et l’observaient Comme si vĂ©ritablement C’eĂ»t Ă©tĂ© leur vie passĂ©e Alors je les dĂ©nombrai Ils Ă©taient quarante-neuf hommes Femmes et enfants Qui embellissaient Ă  vue d’Ɠil Et me regardaient maintenant Avec tant de cordialitĂ© Tant de tendresse mĂȘme Que les prenant en amitiĂ© Tout Ă  coup Je les invitai Ă  une promenade Loin des arcades de leur maison Et tous bras dessus bras dessous Fredonnant des airs militaires Oui tous vos pĂ©chĂ©s sont absous Nous quittĂąmes le cimetiĂšre Nous traversĂąmes la ville Et rencontrions souvent Des parents des amis qui se joignaient À la petite troupe des morts rĂ©cents Tous Ă©taient si gais Si charmants si bien portants Qui bien malin qui aurait pu Distinguer les morts des vivants Puis dans la campagne On s’éparpilla Deux chevau-lĂ©gers nous joignirent On leur fit fĂȘte Ils coupĂšrent du bois de viorne Et de sureau Dont ils firent des sifflets Qu’il distribuĂšrent aux enfants Plus tard dans un bal champĂȘtre Les couples mains sur les Ă©paules DansĂšrent au son aigre des cithares Ils n’avaient pas oubliĂ© la danse Ces morts et ces mortes On buvait aussi Et de temps Ă  autre une cloche Annonçait qu’un nouveau tonneau Allait ĂȘtre mis en perce Une morte assise sur un banc PrĂšs d’un buisson d’épine-vinette Laissait un Ă©tudiant AgenouillĂ© Ă  ses pieds Lui parler de fiançailles Je vous attendrai Dix ans vingt ans s’il le faut Votre volontĂ© sera la mienne Je vous attendrai Toute votre vie RĂ©pondait la morte Des enfants De ce monde ou bien de l’autre Chantaient de ces rondes Aux paroles absurdes et lyriques Qui sans doute sont les restes Des plus anciens monuments poĂ©tiques De l’humanitĂ© L’étudiant passa une bague À l’annulaire de la jeune morte Voici le gage de mon amour De nos fiançailles Ni le temps ni l’absence Ne nous feront oublier nos promesses Et un jour nous aurons une belle noce Des touffes de myrte À nos vĂȘtements et dans vos cheveux Un beau sermon Ă  l’église De longs discours aprĂšs le banquet Et de la musique De la musique Nos enfants Dit la fiancĂ©e Seront plus beaux plus beaux encore HĂ©las ! la bague Ă©tait brisĂ©e Que s’ils Ă©taient d’argent ou d’or D’émeraude ou de diamant Seront plus clairs plus clairs encore Que les astres du firmament Que la lumiĂšre de l’aurore Que vos regards mon fiancĂ© Auront meilleure odeur encore HĂ©las ! la bague Ă©tait brisĂ©e Que le lilas qui vient d’éclore Que le thym la rose ou qu’un brin De lavande ou de romarin Les musiciens s’en Ă©tant allĂ©s Nous continuĂąmes la promenade Au bord d’un lac On s’amusa Ă  faire des ricochets Avec des cailloux plats Sur l’eau qui dansait Ă  peine Des barques Ă©taient amarrĂ©es Dans un havre On les dĂ©tacha AprĂšs que toute la troupe se fut embarquĂ©e Et quelques morts ramaient Avec autant de vigueur que les vivants À l’avant du bateau que je gouvernais Un mort parlait avec une jeune femme VĂȘtue d’une robe jaune D’un corsage noir Avec des rubans bleus et d’un chapeau gris OrnĂ© d’une seule petite plume dĂ©frisĂ©e Je vous aime Disait-il Comme le pigeon aime la colombe Comme l’insecte nocturne Aime la lumiĂšre Trop tard RĂ©pondait la vivante Repoussez repoussez cet amour dĂ©fendu je suis mariĂ©e Voyez l’anneau qui brille Mes mains tremblent Je pleure et je voudrais mourir Les barques Ă©taient arrivĂ©es À un endroit oĂč les chevau-lĂ©gers Savaient qu’un Ă©cho rĂ©pondait de la rive On ne se lassait point de l’interroger Il y eut des questions si extravagantes Et des rĂ©ponses tellement pleines d’à-propos Que c’était Ă  mourir de rire Et le mort disait Ă  la vivante Nous serions si heureux ensemble Sur nous l’eau se refermera Mais vous pleurez et vos mains tremblent Aucun de nous ne reviendra On reprit terre et ce fut le retour Les amoureux s’entr’aimaient Et par couples aux belles bouches Marchaient Ă  distances inĂ©gales Les morts avaient choisi les vivants Et les vivants Des mortes Un genĂ©vrier parfois Faisait l’effet d’un fantĂŽme Les enfants dĂ©chiraient l’air En soufflant les joues creuses Dans leurs sifflets de viorne Ou de sureau Tandis que les militaires Chantaient des tyroliennes En se rĂ©pondant comme on le fait Dans la montagne Dans la ville Notre troupe diminua peu Ă  peu On se disait Au revoir À demain À bientĂŽt Beaucoup entraient dans les brasseries Quelques-uns nous quittĂšrent Devant une boucherie canine Pour y acheter leur repas du soir BientĂŽt je restai seul avec ces morts Qui s’en allaient tout droit Au cimetiĂšre OĂč Sous les Arcades Je les reconnus CouchĂ©s Immobiles Eh bien vĂȘtus Attendant la sĂ©pulture derriĂšre les vitrines Ils ne se doutaient pas De ce qui s’était passĂ© Mais les vivants en gardaient le souvenir C’était un bonheur inespĂ©rĂ© Et si certain Qu’ils ne craignaient point de le perdre Ils vivaient si noblement Que ceux qui la veille encore Les regardaient comme leurs Ă©gaux Ou mĂȘme quelque chose de moins Admiraient maintenant Leur puissance leur richesse et leur gĂ©nie Car il y a-t-il rien qui vous Ă©lĂšve Comme d’avoir aimĂ© un mort ou une morte On devient si pur qu’on en arrive Dans les glaciers de la mĂ©moire À se confondre avec le souvenir On est fortifiĂ© pour la vie Et l’on n’a plus besoin de personne CLOTILDE L’anĂ©mone et l’ancolie Ont poussĂ© dans le jardin OĂč dort la mĂ©lancolie Entre l’amour et le dĂ©dain Il y vient aussi nos ombres Que la nuit dissipera Le soleil qui les rend sombres Avec elles disparaĂźtra Les dĂ©itĂ©s des eaux vives Laissent couler leurs cheveux Passe il faut que tu poursuives Cette belle ombre que tu veux CORTÈGE À M. LĂ©on Bailby Oiseau tranquille au vol inverse oiseau Qui nidifie en l’air À la limite oĂč notre sol brille dĂ©jĂ  Baisse ta deuxiĂšme paupiĂšre la terre t’éblouit Quand tu lĂšves la tĂȘte Et moi aussi de prĂšs je suis sombre et terne Une brume qui vient d’obscurcir les lanternes Une main qui tout Ă  coup se pose devant les yeux Une voĂ»te entre vous et toutes les lumiĂšres Et je m’éloignerai m’illuminant au milieu d’ombres Et d’alignements d’yeux des astres bien-aimĂ©s Oiseau tranquille au vol inverse oiseau Qui nidifie en l’air À la limite oĂč brille dĂ©jĂ  ma mĂ©moire Baisse ta deuxiĂšme paupiĂšre Ni Ă  cause du soleil ni Ă  cause de la terre Mais pour ce feu oblong dont l’intensitĂ© ira s’augmentant Au point qu’il deviendra un jour l’unique lumiĂšre Un jour Un jour je m’attendais moi-mĂȘme Je me disais Guillaume il est temps que tu viennes Pour que je sache enfin celui-lĂ  que je suis Moi qui connais les autres Je les connais par les cinq sens et quelques autres Il me suffit de voir leurs pieds pour pouvoir refaire ces gens Ă  milliersDe voir leurs pieds paniques un seul de leurs cheveux Ou leur langue quand il me plaĂźt de faire le mĂ©decin Ou leurs enfants quand il me plaĂźt de faire le prophĂšte Les vaisseaux des amateurs la plume de mes confrĂšres La monnaie des aveugles les mains des muets Ou bien encore Ă  cause du vocabulaire et non de l’écritureUne lettre Ă©crite par ceux qui ont plus de vingt ans Il me suffit de sentir l’odeur de leurs Ă©glises L’odeur des fleuves dans leurs villes Le parfum des fleurs dans les jardins publics Ô Corneille Agrippa l’odeur d’un petit chien m’eĂ»t suffi Pour dĂ©crire exactement tes concitoyens de Cologne Leurs rois-mages et la ribambelle ursuline Qui t’inspirait l’erreur touchant toutes les femmes Il me suffit de goĂ»ter la saveur du laurier qu’on cultive pour que j’aime ou que je bafoueEt de toucher les vĂȘtements Pour ne pas douter si l’on est frileux ou non Ô gens que je connais Il me suffit d’entendre le bruit de leurs pas Pour pouvoir indiquer Ă  jamais la direction qu’ils ont priseIl me suffit de tous ceux-lĂ  pour me croire le droit De ressusciter les autres Un jour je m’attendais moi-mĂȘme Je me disais Guillaume il est temps que tu viennes Et d’un lyrique pas s’avançaient ceux que j’aime Parmi lesquels je n’étais pas Les gĂ©ants couverts d’algues passaient dans leurs villesSous-marines oĂč les tours seules Ă©taient des Ăźles Et cette mer avec les clartĂ©s de ses profondeurs Coulait sang de mes veines et fait battre mon cƓur Puis sur terre il venait mille peuplades blanches Dont chaque homme tenait une rose Ă  la main Et le langage qu’ils inventaient en chemin Je l’appris de leur bouche et je le parle encore Le cortĂšge passait et j’y cherchais mon corps Tous ceux qui survenaient et n’étaient pas moi-mĂȘme Amenaient un Ă  un les morceaux de moi-mĂȘme On me bĂątit peu Ă  peu comme on Ă©lĂšve une tour Les peuples s’entassaient et je parus moi-mĂȘme Qu’ont formĂ© tous les corps et les choses humaines Temps passĂ©s TrĂ©passĂ©s Les dieux qui me formĂątes Je ne vis que passant ainsi que vous passĂątes Et dĂ©tournant mes yeux de ce vide avenir En moi-mĂȘme je vois tout le passĂ© grandir Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore PrĂšs du passĂ© luisant demain est incolore Il est informe aussi prĂšs de ce qui parfait PrĂ©sente tout ensemble et l’effort et l’effet MARIZIBILL Dans la Haute-Rue Ă  Cologne Elle allait et venait le soir Offerte Ă  tous en tout mignonne Puis buvait lasse des trottoirs TrĂšs tard dans les brasseries borgnes Elle se mettait sur la paille Pour un maquereau roux et rose C’était un juif il sentait l’ail Et l’avait venant de Formose TirĂ©e d’un bordel de ChangaĂŻ Je connais gens de toutes sortes Ils n’égalent pas leurs destins IndĂ©cis comme feuilles mortes Leurs yeux sont des feux mal Ă©teints Leurs cƓurs bougent comme leurs portes LE VOYAGEUR À Fernand Fleuret Ouvrez-moi cette porte oĂč je frappe en pleurant La vie est variable aussi bien que l’Euripe Tu regardais un banc de nuages descendre Avec le paquebot orphelin vers les fiĂšvres futures Et de tous ces regrets de tous ces repentirsTe souviens-tu Vagues poissons arques fleurs surmarines Une nuit c’était la mer Et les fleuves s’y rĂ©pandaient Je m’en souviens je m’en souviens encore Un soir je descendis dans une auberge triste AuprĂšs de Luxembourg Dans le fond de la salle il s’envolait un Christ Quelqu’un avait un furet Un autre un hĂ©risson L’on jouait aux cartes Et toi tu m’avais oubliĂ© Te souviens-tu du long orphelinat des gares Nous traversĂąmes des villes qui tout le jour tournaient Et vomissaient la nuit le soleil des journĂ©es Ô matelots ĂŽ femmes sombres et vous mes compagnonsSouvenez-vous-en Deux matelots qui ne s’étaient jamais quittĂ©s Deux matelots qui ne s’étaient jamais parlĂ© Le plus jeune en mourant tomba sur le cĂŽtéÔ vous chers compagnons Sonneries Ă©lectriques des gares chant des moissonneusesTraĂźneau d’un boucher rĂ©giment des rues sans nombre Cavalerie des ponts nuits livides de l’alcool Les villes que j’ai vues vivaient comme des folles Te souviens-tu des banlieues et du troupeau plaintif des paysagesLes cyprĂšs projetaient sous la lune leurs ombres J’écoutais cette nuit au dĂ©clin de l’étĂ© Un oiseau langoureux et toujours irritĂ© Et le bruit Ă©ternel d’un fleuve large et sombre Mais tandis que mourants roulaient vers l’estuaire Tous les regards tous les regards de tous les yeux Les bords Ă©taient dĂ©serts herbus silencieux Et la montagne Ă  l’autre rive Ă©tait trĂšs claire Alors sans bruit sans qu’on pĂ»t voir rien de vivant Contre le mont passĂšrent des ombres vivaces De profil ou soudain tournant leurs vagues faces Et tenant l’ombre de leurs lances en avant Les ombres contre le mont perpendiculaire Grandissaient ou parfois s’abaissaient brusquement Et ces ombres barbues pleuraient humainement En glissant pas Ă  pas sur la montagne claire Qui donc reconnais-tu sur ces vieilles photographies Te souviens-tu du jour oĂč une abeille tomba dans le feu C’était tu t’en souviens Ă  la fin de l’étĂ© Deux matelots qui ne s’étaient jamais quittĂ©s L’aĂźnĂ© portait au cou une chaĂźne de fer Le plus jeune mettait ses cheveux blonds en tresse Ouvrez-moi cette porte oĂč je frappe en pleurant La vie est variable aussi bien que l’Euripe MARIE Vous y dansiez petite fille Y danserez-vous mĂšre-grand C’est la maclotte qui sautille Toutes les cloches sonneront Quand donc reviendrez-vous Marie Des masques sont silencieux Et la musique est si lointaine Qu’elle semble venir des cieux Oui je veux vous aimer mais vous aimer Ă  peine Et mon mal est dĂ©licieux Les brebis s’en vont dans la neige Flocons de laine et ceux d’argent Des soldats passent et que n’ai-je Un cƓur Ă  moi ce cƓur changeant Changeant et puis encor que sais-je Sais-je oĂč s’en iront tes cheveux CrĂ©pus comme mer qui moutonne Sais-je oĂč s’en iront tes cheveux Et tes mains feuilles de l’automne Que jonchent aussi nos aveux Je passais au bord de la Seine Un livre ancien sous le bras Le fleuve est pareil Ă  ma peine Il s’écoule et ne tarit pas Quand donc finira la semaine LA BLANCHE NEIGE Les anges les anges dans le ciel L’un est vĂȘtu en officier L’un est vĂȘtu en cuisinier Et les autres chantent Bel officier couleur du ciel Le doux printemps longtemps aprĂšs NoĂ«l Te mĂ©daillera d’un beau soleilD’un beau soleil Le cuisinier plume les oiesAh ! tombe neigeTombe et que n’ai-je Ma bien-aimĂ©e entre mes bras POÈME LU AU MARIAGED’ANDRÉ SALMON Le 13 juillet 1909 En voyant des drapeaux ce matin je ne me suis pas dit VoilĂ  les riches vĂȘtements des pauvres Ni la pudeur dĂ©mocratique veut me voiler sa douleur Ni la libertĂ© en honneur fait qu’on imite maintenant Les feuilles ĂŽ libertĂ© vĂ©gĂ©tale ĂŽ seule libertĂ© terrestre Ni les maisons flambent parce qu’on partira pour ne plus revenirNi ces mains agitĂ©es travailleront demain pour nous tousNi mĂȘme on a pendu ceux qui ne savaient pas profiter de la vieNi mĂȘme on renouvelle le monde en reprenant la Bastille Je sais que seuls le renouvellent ceux qui sont fondĂ©s en poĂ©sieOn a pavoisĂ© Paris parce que mon ami AndrĂ© Salmon s’y marie Nous nous sommes rencontrĂ©s dans un caveau maudit Au temps de notre jeunesse Fumant tous deux et mal vĂȘtus attendant l’aube Épris Ă©pris des mĂȘmes paroles dont il faudra changer le sensTrompĂ©s trompĂ©s pauvres petits et ne sachant pas encore rireLa table et les deux verres devinrent un mourant qui nous jeta le dernier regard d’OrphĂ©eLes verres tombĂšrent se brisĂšrent Et nous apprĂźmes Ă  rire Nous partĂźmes alors pĂšlerins de la perdition À travers les rues Ă  travers les contrĂ©es Ă  travers la raisonJe le revis au bord du fleuve sur lequel flottait OphĂ©lie Qui blanche flotte encore les nĂ©nuphars Il s’en allait au milieu des Hamlets blafards Sur la flĂ»te jouant les airs de la folie Je le revis prĂšs d’un moujik mourant compter les bĂ©atitudes En admirant la neige semblable aux femmes nues Je le revis faisant ceci ou cela en l’honneur des mĂȘmes parolesQui changent la face des enfants et je dis toutes ces chosesSouvenir et Avenir parce que mon ami AndrĂ© Salmon se marie RĂ©jouissons-nous non pas parce que notre amitiĂ© a Ă©tĂ© le fleuve qui nous a fertilisĂ©sTerrains riverains dont l’abondance est la nourriture que tous espĂšrentNi parce que nos verres nous jettent encore une fois le regard d’OrphĂ©e mourantNi parce que nous avons tant grandi que beaucoup pourraient confondre nos yeux et les Ă©toilesNi parce que les drapeaux claquent aux fenĂȘtres des citoyens qui sont contents depuis cent ans d’avoir la vie et de menues choses Ă  dĂ©fendreNi parce que fondĂ©s en poĂ©sie nous avons des droits sur les paroles qui forment et dĂ©font l’UniversNi parce que nous pouvons pleurer sans ridicule et que nous savons rireNi parce que nous fumons et buvons comme autrefois RĂ©jouissons-nous parce que directeur du feu et des poĂštesL’amour qui emplit ainsi que la lumiĂšre Tout le solide espace entre les Ă©toiles et les planĂštes L’amour veut qu’aujourd’hui mon ami AndrĂ© Salmon se marie L’ADIEU J’ai cueilli ce brin de bruyĂšre L’automne est morte souviens-t’en Nous ne nous verrons plus sur terre Odeur du temps brin de bruyĂšre Et souviens-toi que je t’attends SALOMÉ Pour que sourie encore une fois Jean-Baptiste Sire je danserais mieux que les sĂ©raphins Ma mĂšre dites-moi pourquoi vous ĂȘtes triste En robe de comtesse Ă  cĂŽtĂ© du Dauphin Mon cƓur battait battait trĂšs fort Ă  sa parole Quand je dansais dans le fenouil en Ă©coutant Et je brodais des lys sur une banderole DestinĂ©e Ă  flotter au bout de son bĂąton Et pour qui voulez-vous qu’à prĂ©sent je la brode Son bĂąton refleurit sur les bords du Jourdain Et tous les lys quand vos soldats ĂŽ roi HĂ©rode L’emmenĂšrent se sont flĂ©tris dans mon jardin Venez tous avec moi lĂ -bas sous les quinconcesï»żNe pleure pas ĂŽ joli fou du roi Prends cette tĂȘte au lieu de ta marotte et danse N’y touchez pas son front ma mĂšre est dĂ©jĂ  froid Sire marchez devant trabants marchez derriĂšre Nous creuserons un trou et l’y enterrerons Nous planterons des fleurs et danserons en rond Jusqu’à l’heure oĂč j’aurai perdu ma jarretiĂšreï»żLe roi sa tabatiĂšreï»żL’infante son rosaireï»żLe curĂ© son brĂ©viaire LA PORTE La porte de l’hĂŽtel sourit terriblement Qu’est-ce que cela peut me faire ĂŽ ma maman D’ĂȘtre cet employĂ© pour qui seul rien n’existe Pi-mus couples allant dans la profonde eau triste Anges frais dĂ©barquĂ©s Ă  Marseille hier matin J’entends mourir et remourir un chant lointain Humble comme je suis qui ne suis rien qui vaille Enfant je t’ai donnĂ© ce que j’avais travaille MERLIN ET LA VIEILLE FEMME Le soleil ce jour-lĂ  s’étalait comme un ventre Maternel qui saignait lentement sur le ciel La lumiĂšre est ma mĂšre ĂŽ lumiĂšre sanglante Les nuages coulaient comme un flux menstruel Au carrefour oĂč nulle fleur sinon la rose Des vents mais sans Ă©pine n’a fleuri l’univers Merlin guettait la vie et l’éternelle cause Qui fait mourir et puis renaĂźtre l’univers Une vieille sur une mule Ă  chape verte S’en vint suivant la berge du fleuve en aval Et l’antique Merlin dans la plaine dĂ©serte Se frappait la poitrine en s’écriant Rival Ô mon ĂȘtre glacĂ© dont le destin m’accable Dont ce soleil de chair grelotte veux-tu voir Ma MĂ©moire venir et m’aimer ma semblable Et quel fils malheureux et beau je veux avoir Son geste fit crouler l’orgueil des cataclysmes Le soleil en dansant remuait son nombril Et soudain le printemps d’amour et d’hĂ©roĂŻsme Amena par la main un jeune jour d’avril Les voies qui viennent de l’ouest Ă©taient couvertes D’ossements d’herbes drues de destins et de fleurs Des monuments tremblants prĂšs des charognes vertes Quand les vents apportaient des poils et des malheurs Laissant sa mule Ă  petits pas s’en vint l’amante À petits coups le vent dĂ©fripait ses atours Puis les pĂąles amants joignant leurs mains dĂ©mentes L’entrelac de leurs doigts fut leur seul laps d’amour Elle balla mimant un rythme d’existence Criant depuis cent ans j’espĂ©rais ton appel Les astres de ta vie influaient sur ma danse Morgane regardait du haut du mont Gibel Ah ! qu’il fait doux danser quand pour vous se dĂ©clare Un mirage oĂč tout chante et que les vents d’horreur Feignant d’ĂȘtre le rire de la lune hilare Et d’effrayer les fantĂŽmes avant-coureurs J’ai fait des gestes blancs parmi les solitudes Des lĂ©mures couraient peupler les cauchemars Mes tournoĂźments exprimaient les bĂ©atitudes Qui toutes ne sont rien qu’un pur effet de l’Art Je n’ai jamais cueilli que la fleur d’aubĂ©pine Aux printemps finissants qui voulaient dĂ©fleurir Quand les oiseaux de proie proclamaient leurs rapines D’agneaux mort-nĂ©s et d’enfants-dieux qui vont mourir Et j’ai vieilli vois-tu pendant ta vie je danse Mais j’eusse Ă©tĂ© tĂŽt lasse et l’aubĂ©pine en fleurs Cet avril aurait eu la pauvre confidence D’un corps de vieille morte en mimant la douleur Et leurs mains s’élevaient comme un vol de colombes ClartĂ© sur qui la nuit fondit comme un vautour. Puis Merlin s’en alla vers l’est disant Qu’il monte Le fils de la MĂ©moire Ă©gale de l’Amour Qu’il monte de la fange ou soit une ombre d’homme Il sera bien mon fils mon ouvrage immortel Le front nimbĂ© de feu sur le chemin de Rome Il marchera tout seul en regardant le ciel La dame qui m’attend se nomme Viviane Et vienne le printemps des nouvelles douleurs CouchĂ© parmi la marjolaine et les pas-d’ñne Je m’éterniserai sous l’aubĂ©pine en fleurs SALTIMBANQUES À Louis Dumur Dans la plaine les baladins S’éloignent au long des jardins Devant l’huis des auberges grises Par les villages sans Ă©glises Et les enfants s’en vont devant Les autres suivent en rĂȘvant Chaque arbre fruitier se rĂ©signe Quand de trĂšs loin ils lui font signe Ils ont des poids ronds ou carrĂ©s Des tambours des cerceaux dorĂ©s L’ours et le singe animaux sages QuĂȘtent des sous sur leur passage LE LARRON CHƒUR Maraudeur Ă©tranger malheureux malhabile Voleur voleur que ne demandais-tu ces fruits Mais puisque tu as faim que tu es en exil Il pleure il est barbare et bon pardonnez-lui LARRON Je confesse le vol des fruits doux des fruits mĂ»rs Mais ce n’est pas l’exil que je viens simuler Et sachez que j’attends de moyennes tortures Injustes si je rends tout ce que j’ai volĂ© VIEILLARD Issu de l’écume des mers comme Aphrodite Sois docile puisque tu es beau NaufragĂ© Vois les sages te font des gestes socratiques Vous parlerez d’amour quand il aura mangĂ© CHƒUR Maraudeur Ă©tranger malhabile et malade Ton pĂšre fut un sphinx et ta mĂšre une nuit Qui charma de lueurs Zacinthe et les Cyclades As-tu feint d’avoir faim quand tu volas les fruits LARRON Possesseurs de fruits mĂ»rs que dirai-je aux insultes OuĂŻr ta voix figure en nĂ©nie ĂŽ maman Puisqu’ils n’eurent enfin la pubĂšre et l’adulte Du prĂ©texte sinon que s’aimer nuitamment Il y avait des fruits tout ronds comme des Ăąmes Et des amandes de pomme de pin jonchaient Votre jardin marin oĂč j’ai laissĂ© mes rames Et mon couteau punique au pied de ce pĂȘcher Les citrons couleur d’huile et Ă  saveur d’eau froide Pendaient parmi les fleurs des citronniers tordus Les oiseaux de leur bec ont blessĂ© vos grenades Et presque toutes les figues Ă©taient fendues L’ACTEUR Il entra dans la salle aux fresques qui figurent L’inceste solaire et nocturne dans les nues Assieds-toi lĂ  pour mieux ouĂŻr les voix ligures Au son des cinyres des Lydiennes nues Or les hommes ayant des masques de théùtre Et les femmes ayant des colliers oĂč pendait La pierre prise au foie d’un vieux coq de Tanagre Parlaient entre eux le langage de la ChaldĂ©e Les autans langoureux dehors feignaient l’automne Les convives c’étaient tant de couples d’amants Qui dirent tour Ă  tour Voleur je te pardonne. Reçois d’abord le sel puis le pain de froment Le brouet qui froidit sera fade Ă  tes lĂšvres Mais l’outre en peau de bouc maintient frais le vin blanc Par ironie veux-tu qu’on serve un plat de fĂšves Ou des beignets de fleurs trempĂ©s dans du miel blond Une femme lui dit Tu n’invoques personne Crois-tu donc au hasard qui coule au sablier Voleur connais-tu mieux les lois malgrĂ© les hommes Veux-tu le talisman heureux de mon collier Larron des fruits tourne vers moi tes yeux lyriques Emplissez de noix la besace du hĂ©ros Il est plus noble que le paon pythagorique Le dauphin la vipĂšre mĂąle ou le taureau Qui donc es-tu toi qui nous vins grĂące au vent scythe Il en est tant venu par la route ou la mer ConquĂ©rants Ă©garĂ©s qui s’éloignaient trop vite Colonnes de clins d’yeux qui fuyaient aux Ă©clairs CHƒUR Un homme bĂšgue ayant au front deux jets de flammes Passa menant un peuple infime pour l’orgueil De manger chaque jour les cailles et la manne Et d’avoir vu la mer ouverte comme un Ɠil Les puiseurs d’eau barbus coiffĂ©s de bandelettes Noires et blanches contre les maux et les sorts Revenaient de l’Euphrate et les yeux des chouettes Attiraient quelquefois les chercheurs de trĂ©sors Cet insecte jaseur ĂŽ poĂšte barbare Regagnait chastement Ă  l’heure d’y mourir La forĂȘt prĂ©cieuse aux oiseaux gemmipares Aux crapauds que l’azur et les sources mĂ»rirent. Un triomphe passait gĂ©mir sous l’arc-en-ciel Avec de blĂȘmes laurĂ©s debout dans les chars Les statues suant les scurriles les agnelles Et l’angoisse rauque des paonnes et des jars Les veuves prĂ©cĂ©daient en Ă©grenant des grappes Les Ă©vĂȘques noirs rĂ©vĂ©rant sans le savoir Au triangle isocĂšle ouvert au mors des chapes Pallas et chantaient l’hymne Ă  la belle mais noire Les chevaucheurs nous jetĂšrent dans l’avenir Les alcancies pleines de cendre ou bien de fleurs Nous aurons des baisers florentins sans le dire Mais au jardin ce soir tu vins sage et voleur Ceux de ta secte adorent-ils un signe obscĂšne ; BelphĂ©gor le soleil le silence ou le chien Cette furtive ardeur des serpents qui s’entr’aiment L’ACTEUR Et le larron des fruits cria Je suis chrĂ©tien CHƒUR Ah ! Ah ! les colliers tinteront cherront les masques Va-t’en va-t’en contre le feu l’ombre prĂ©vaut Ah ! Ah ! le larron de gauche dans la bourrasque Rira de toi comme hennissent les chevaux FEMME Larron des fruits tourne vers moi tes yeux lyriques Emplissez de noix la besace du hĂ©ros Il est plus noble que le paon pythagorique Le dauphin la vipĂšre mĂąle ou le taureau CHƒUR Ah ! Ah ! nous secouerons toute la nuit les sistres La voix ligure Ă©tait-ce donc un talisman Et si tu n’es pas de droite tu es sinistre Comme une tache grise ou le pressentiment Puisque l’absolu choit la chute est une preuve Qui double devient triple avant d’avoir Ă©tĂ© Nous avouons que les grossesses nous Ă©meuvent Les ventres pourront seuls nier l’asĂ©itĂ© Vois les vases sont pleins d’humides fleurs morales Va-t’en mais dĂ©nudĂ© puisque tout est Ă  nous OuĂŻs du chƓur des vents les cadences plagales Et prends l’arc pour tuer l’unicorne ou le gnou L’ombre Ă©quivoque et tendre est le deuil de ta chair Et sombre elle est humaine et puis la nĂŽtre aussi Va-t’en le crĂ©puscule a des lueurs lĂ©gĂšres Et puis aucun de nous ne croirait tes rĂ©cits Il brillait et attirait comme la pantaure Que n’avait-il la voix et les jupes d’OrphĂ©e Et les femmes la nuit feignant d’ĂȘtre des taures L’eussent aimĂ© comme on l’aima puisqu’en effet Il Ă©tait pĂąle il Ă©tait beau comme un roi ladre Que n’avait-il la voix et les jupes d’OrphĂ©e La pierre prise au foie d’un vieux coq de Tanagre Au lieu du roseau triste et du funĂšbre faix Que n’alla-t-il vivre Ă  la cour du roi d’Édesse Maigre et magique il eĂ»t scrutĂ© le firmament PĂąle et magique il eĂ»t aimĂ© des poĂ©tesses Juste et magique il eĂ»t Ă©pargnĂ© les dĂ©mons Va-t’en errer crĂ©dule et roux avec ton ombre Soit ! la triade est mĂąle et tu es vierge et froid Le tact est relatif mais la vue est oblongue Tu n’as de signe que le signe de la croix LE VENT NOCTURNE Oh ! les cimes des pins grincent en se heurtant Et l’on entend aussi se lamenter l’autan Et du fleuve prochain Ă  grand’voix triomphales Les elfes rire au vent ou corner aux rafales Attys Attys Attys charmant et dĂ©braillĂ© C’est ton nom qu’en la nuit les elfes ont raillĂ© Parce qu’un de tes pins s’abat au vent gothique La forĂȘt fuit au loin comme une armĂ©e antique Dont les lances ĂŽ pins s’agitent au tournant Les villages Ă©teints mĂ©ditent maintenant Comme les vierges les vieillards et les poĂštes Et ne s’éveilleront au pas de nul venant Ni quand sur leurs pigeons fondront les gypaĂštes LUL DE FALTENIN À Louis de Gonzague Frick SirĂšnes j’ai rampĂ© vers vos Grottes tiriez aux mers la langue En dansant devant leurs chevaux Puis battiez de vos ailes d’anges Et j’écoutais ces chƓurs rivaux Une arme ĂŽ ma tĂȘte inquiĂšte J’agite un feuillard dĂ©fleuri Pour Ă©carter l’haleine tiĂšde Qu’exhalent contre mes grands cris Vos terribles bouches muettes Il y a lĂ -bas la merveille Au prix d’elle que valez-vous Le sang jaillit de mes otelles À mon aspect et je l’avoue Le meurtre de mon double orgueil Si les bateliers ont ramĂ© Loin des lĂšvres Ă  fleur de l’onde Mille et mille animaux charmĂ©s Flairant la route Ă  la rencontre De mes blessures bien-aimĂ©es Leurs yeux Ă©toiles bestiales Éclairent ma compassion Qu’importe ma sagesse Ă©gale Celle des constellations Car c’est moi seul nuit qui t’étoile SirĂšnes enfin je descends Dans une grotte avide J’aime Vos yeux Les degrĂ©s sont glissants Au loin que vous devenez naines N’attirez plus aucun passant Dans l’attentive et bien-apprise J’ai vu feuilloler nos forĂȘts Mer le soleil se gargarise OĂč les matelots dĂ©siraient Que vergues et mĂąts reverdissent Je descends et le firmament S’est changĂ© trĂšs vite en mĂ©duse Puisque je flambe atrocement Que mes bras seuls sont les excuses Et les torches de mon tourment Oiseaux tiriez aux mers la langue Le soleil d’hier m’a rejoint Les otelles nous ensanglantent Dans le nid des SirĂšnes loin Du troupeau d’étoiles oblongues LA TZIGANE La tzigane savait d’avance Nos deux vies barrĂ©es par les nuits Nous lui dĂźmes adieu et puis De ce puits sortit l’EspĂ©rance L’amour lourd comme un ours privĂ© Dansa debout quand nous voulĂ»mes Et l’oiseau bleu perdit ses plumes Et les mendiants leurs Ave On sait trĂšs bien que l’on se damne Mais l’espoir d’aimer en chemin Nous fait penser main dans la main À ce qu’a prĂ©dit la tzigane L’ERMITE À Felix FĂ©nĂ©on Un ermite dĂ©chaux prĂšs d’un crĂąne blanchi Cria Je vous maudis martyres et dĂ©tresses Trop de tentations malgrĂ© moi me caressent Tentations de lune et de logomachies Trop d’étoiles s’enfuient quand je dis mes priĂšres Ô chef de morte Ô vieil ivoire Orbites Trous Des narines rongĂ©es J’ai faim Mes cris s’enrouent Voici donc pour mon jeĂ»ne un morceau de gruyĂšre Ô Seigneur flagellez les nuĂ©es du coucher Qui vous tendent au ciel de si jolis culs roses Et c’est le soir les fleurs de jour dĂ©jĂ  se closent Et les souris dans l’ombre incantent le plancher Les humains savent tant de jeux l’amour la mourre L’amour jeu des nombrils ou jeu de la grande oie La mourre jeu du nombre illusoire des doigts Seigneur faites Seigneur qu’un jour je m’enamoure J’attends celle qui me tendra ses doigts menus Combien de signes blancs aux ongles les paresses Les mensonges pourtant j’attends qu’elle les dresse Ses mains enamourĂ©es devant moi l’Inconnue Seigneur que t’ai-je fait Vois Je suis unicorne Pourtant malgrĂ© son bel effroi concupiscent Comme un poupon chĂ©ri mon sexe est innocent D’ĂȘtre anxieux seul et debout comme une borne Seigneur le Christ est nu jetez jetez sur lui La robe sans couture Ă©teignez les ardeurs Au puits vont se noyer tant de tintements d’heures Quand isochrones choient des gouttes d’eau de pluie J’ai veillĂ© trente nuits sous les lauriers-roses As-tu suĂ© du sang Christ dans GethsĂ©mani CrucifiĂ© rĂ©ponds Dis non Moi je le nie Car j’ai trop espĂ©rĂ© en vain l’hĂ©matidrose J’écoutais Ă  genoux toquer les battements Du cƓur le sang roulait toujours en ses artĂšres Qui sont de vieux coraux ou qui sont des clavaires Et mon aorte Ă©tait avare Ă©perdument Une goutte tomba Sueur Et sa couleur Lueur Le sang si rouge et j’ai ri des damnĂ©s Puis enfin j’ai compris que je saignais du nez À cause des parfums violents de mes fleurs Et j’ai ri du vieil ange qui n’est point venu De vol trĂšs indolent me tendre un beau calice J’ai ri de l’aile grise et j’îte mon cilice TissĂ© de crins soyeux par de cruels canuts Vertuchou Riotant des vulves des papesses De saintes sans tetons j’irai vers les citĂ©s Et peut-ĂȘtre y mourir pour ma virginitĂ© Parmi les mains les peaux les mots et les promesses MalgrĂ© les autans bleus je me dresse divin Comme un rayon de lune adorĂ© par la mer En vain j’ai suppliĂ© tous les saints aĂ©mĂšres Aucun n’a consacrĂ© mes doux pains sans levain Et je marche Je fuis ĂŽ nuit Lilith ulule Et clame vainement et je vois de grands yeux S’ouvrir tragiquement Ô nuit je vois tes cieux S’étoiler calmement de splendides pilules Un squelette de reine innocente est pendu À un long fil d’étoile en dĂ©sespoir sĂ©vĂšre La nuit les bois sont noirs et se meurt l’espoir vert Quand meurt le jour avec un rĂąle inattendu Et je marche je fuis ĂŽ jour l’émoi de l’aube Ferma le regard fixe et doux de vieux rubis Des hiboux et voici le regard des brebis Et des truies aux tetins roses comme des lobes Des corbeaux Ă©ployĂ©s comme des tildes font Une ombre vaine aux pauvres champs de seigle mĂ»r Non loin des bourgs oĂč des chaumiĂšres sont impures D’avoir des hiboux morts clouĂ©s Ă  leur plafond Mes kilomĂštres longs Mes tristesses plĂ©niĂšres Les squelettes de doigts terminant les sapins Ont Ă©garĂ© ma route et mes rĂȘves poupins Souvent et j’ai dormi au sol des sapiniĂšres Enfin Ô soir pĂąmĂ© Au bout de mes chemins La ville m’apparut trĂšs grave au son des cloches Et ma luxure meurt Ă  prĂ©sent que j’approche En entrant j’ai bĂ©ni les foules des deux mains CitĂ© j’ai ri de tes palais tels que des truffes Blanches au sol fouillĂ© de clairiĂšres bleues Or mes dĂ©sirs s’en vont tous Ă  la queue leu leu Ma migraine pieuse a coiffĂ© sa cucuphe Car toutes sont venues m’avouer leurs pĂ©chĂ©s Et Seigneur je suis saint par le vƓu des amantes ZĂ©lotide et Lorie Louise et Diamante On dit Tu peux savoir ĂŽ toi l’effarouchĂ© Ermite absous nos fautes jamais vĂ©nielles Ô toi le pur et le contrit que nous aimons Sache nos cƓurs cache les jeux que nous aimons Et nos baisers quintessenciĂ©s comme du miel Et j’absous les aveux pourpres comme leur sang Des poĂ©tesses nues des fĂ©es des fornarines Aucun pauvre dĂ©sir ne gonfle ma poitrine Lorsque je vois le soir les couples s’enlaçant Car je ne veux plus rien sinon laisser se clore Mes yeux couple lassĂ© au verger pantelant Plein du rĂąle pompeux des groseilliers sanglants Et de la sainte cruautĂ© des passiflores AUTOMNE Dans le brouillard s’en vont un paysan cagneux Et son bƓuf lentement dans le brouillard d’automne Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux Et s’en allant lĂ -bas le paysan chantonne Une chanson d’amour et d’infidĂ©litĂ© Qui parle d’une bague et d’un cƓur que l’on brise Oh ! l’automne l’automne a fait mourir l’étĂ© Dans le brouillard s’en vont deux silhouettes grises L’ÉMIGRANT DE LANDOR ROAD À AndrĂ© Billy Le chapeau Ă  la main il entra du pied droit Chez un tailleur trĂšs chic et fournisseur du roi Ce commerçant venait de couper quelques tĂȘtes De mannequins vĂȘtus comme il faut qu’on se vĂȘte La foule en tous les sens remuait en mĂȘlant Des ombres sans amour qui se traĂźnaient par terre Et des mains vers le ciel plein de lacs de lumiĂšre S’envolaient quelquefois comme des oiseaux blancsMon bateau partira demain pour l’AmĂ©riqueEt je ne reviendrai jamais Avec l’argent gagnĂ© dans les prairies lyriques Guider mon ombre aveugle en ces rues que j’aimais Car revenir c’est bon pour un soldat des Indes Les boursiers ont vendu tous mes crachats d’or fin Mais habillĂ© de neuf je veux dormir enfin Sous des arbres pleins d’oiseaux muets et de singes Les mannequins pour lui s’étant dĂ©shabillĂ©s Battirent leurs habits puis les lui essayĂšrent Le vĂȘtement d’un lord mort sans avoir payĂ© Au rabais l’habilla comme un millionnaireï»żAu dehors les annĂ©esï»żRegardaient la vitrineï»żLes mannequins victimesï»żEt passaient enchaĂźnĂ©es IntercalĂ©es dans l’an c’étaient les journĂ©es veuves Les vendredis sanglants et lents d’enterrements De blancs et de tout noirs vaincus des cieux qui pleuvent Quand la femme du diable a battu son amant Puis dans un port d’automne aux feuilles indĂ©cises Quand les mains de la foule y feuillolaient aussi Sur le pont du vaisseau il posa sa valiseï»żEt s’assit Les vents de l’OcĂ©an en soufflant leurs menaces Laissaient dans ses cheveux de longs baisers mouillĂ©s Des Ă©migrants tendaient vers le port leurs mains lasses Et d’autres en pleurant s’étaient agenouillĂ©s Il regarda longtemps les rives qui moururent Seuls des bateaux d’enfant tremblaient Ă  l’horizon Un tout petit bouquet flottant Ă  l’aventure Couvrit l’OcĂ©an d’une immense floraison Il aurait voulu ce bouquet comme la gloire Jouer dans d’autres mers parmi tous les dauphinsï»żEt l’on tissait dans sa mĂ©moireï»żUne tapisserie sans finï»żQui figurait son histoire Mais pour noyer changĂ©es en poux Ces tisseuses tĂȘtues qui sans cesse interrogentIl se maria comme un doge Aux cris d’une sirĂšne moderne sans Ă©poux Gonfle-toi vers la nuit Ô Mer Les yeux des squales Jusqu’à l’aube ont guettĂ© de loin avidement Des cadavres de jours rongĂ©s par les Ă©toiles Parmi le bruit des flots et les derniers serments ROSEMONDE À AndrĂ© Derain Longtemps au pied du perron de La maison oĂč entra la dame Que j’avais suivie pendant deux Bonnes heures Ă  Amsterdam Mes doigts jetĂšrent des baisers Mais le canal Ă©tait dĂ©sert Le quai aussi et nul ne vit Comment mes baisers retrouvĂšrent Celle Ă  qui j’ai donnĂ© ma vie Un jour pendant plus de deux heures Je la surnommai Rosemonde Voulant pouvoir me rappeler Sa bouche fleurie en Hollande Puis lentement je m’allai Pour quĂȘter la Rose du Monde LE BRASIER À Paul-NapolĂ©on Roinard J’ai jetĂ© dans le noble feu Que je transporte et que j’adore De vives mains et mĂȘme feu Ce PassĂ© ces tĂȘtes de morts Flamme je fais ce que tu veux Le galop soudain des Ă©toiles N’étant que ce qui deviendra Se mĂȘle au hennissement mĂąle Des centaures dans leurs haras Et des grand’plaintes vĂ©gĂ©tales OĂč sont ces tĂȘtes que j’avais OĂč est le Dieu de ma jeunesse L’amour est devenu mauvais Qu’au brasier les flammes renaissent Mon Ăąme au soleil se dĂ©vĂȘt Dans la plaine ont poussĂ© des flammes Nos cƓurs pendent aux citronniers Les tĂȘtes coupĂ©es qui m’acclament Et les astres qui ont saignĂ© Ne sont que des tĂȘtes de femmes Le fleuve Ă©pinglĂ© sur la ville T’y fixe comme un vĂȘtement Partant Ă  l’amphion docile Tu subis tous les tons charmants Qui rendent les pierres agiles Je flambe dans le brasier Ă  l’ardeur adorable Et les mains des croyants m’y rejettent multiple innombrablementLes membres des intercis flambent auprĂšs de moi Éloignez du brasier les ossements Je suffis pour l’éternitĂ© Ă  entretenir le feu de mes dĂ©lices Et des oiseaux protĂšgent de leurs ailes ma face et le soleil Ô MĂ©moire Combien de races qui forlignent Des Tyndarides aux vipĂšres ardentes de mon bonheur Et les serpents ne sont-ils que les cous des cygnes Qui Ă©taient immortels et n’étaient pas chanteurs Voici ma vie renouvelĂ©e De grands vaisseaux passent et repassent Je trempe une fois encore mes mains dans l’OcĂ©an Voici le paquebot et ma vie renouvelĂ©e Ses flammes sont immenses Il n’y a plus rien de commun entre moi Et ceux qui craignent les brĂ»lures Descendant des hauteurs oĂč pense la lumiĂšre Jardins rouant plus haut que tous les ciels mobiles L’avenir masquĂ© flambĂ© en traversant les cieux Nous attendons ton bon plaisir ĂŽ mon amie J’ose Ă  peine regarder la divine mascarade Quand bleuira sur l’horizon la DĂ©sirade Au delĂ  de notre atmosphĂšre s’élĂšve un théùtre Que construisit le ver Zamir sans instrument Puis le soleil revint ensoleiller les places D’une ville marine apparue contremont Sur les toits se reposaient les colombes lasses Et le troupeau de sphinx regagne la sphingerie À petits pas Il orra le chant du pĂątre toute la vie LĂ -haut le théùtre est bĂąti avec le feu solide Comme les astres dont se nourrit le videï»żEt voici le spectacle Et pour toujours je suis assis dans un fauteuil Ma tĂȘte mes genoux mes coudes vain pentacle Les flammes ont poussĂ© sur moi comme des feuilles Des acteurs inhumains claires bĂȘtes nouvelles Donnent des ordres aux hommes apprivoisĂ©sï»żTerre Ô DĂ©chirĂ©e que les fleuves ont reprisĂ©e J’aimerais mieux nuit et jour dans les sphingeries Vouloir savoir pour qu’enfin on m’y dĂ©vorĂąt RHÉNANES NUIT RHÉNANE Mon verre est plein d’un vin trembleur comme une flamme Écoutez la chanson lente d’un batelier Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu’à leurs pieds Debout chantez plus haut en dansant une ronde Que je n’entende plus le chant du batelier Et mettez prĂšs de moi toutes les filles blondes Au regard immobile aux nattes repliĂ©es Le Rhin le Rhin est ivre oĂč les vignes se mirent Tout l’or des nuits tombe en tremblant s’y reflĂ©ter La voix chante toujours Ă  en rĂąle-mourir Ces fĂ©es aux cheveux verts qui incantent l’étĂ© Mon verre s’est brisĂ© comme un Ă©clat de rire MAI Le mai le joli mai en barque sur le Rhin Des dames regardaient du haut de la montagne Vous ĂȘtes si jolies mais la barque s’éloigne Qui donc a fait pleurer les saules riverains Or des vergers fleuris se figeaient en arriĂšre Les pĂ©tales tombĂ©s des cerisiers de mai Sont les ongles de celle que j’ai tant aimĂ©e Les pĂ©tales flĂ©tris sont comme ses paupiĂšres Sur le chemin du bord du fleuve lentement Un ours un singe un chien menĂ©s par des tziganes Suivaient une roulotte traĂźnĂ©e par un Ăąne Tandis que s’éloignait dans les vignes rhĂ©nanes Sur un fifre lointain un air de rĂ©giment Le mai le joli mai a parĂ© les ruines De lierre de vigne vierge et de rosiers Le vent du Rhin secoue sur le bord les osiers Et les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignes LA SYNAGOGUE Ottomar Scholem et Abraham Loeweren CoiffĂ©s de feutres verts le matin du sabbat Vont Ă  la synagogue en longeant le Rhin Et les coteaux oĂč les vignes rougissent lĂ -bas Ils se disputent et crient des choses qu’on ose Ă  peine traduireBĂątard conçu pendant les rĂšgles ou Que le diable entre dans ton pĂšreLe vieux Rhin soulĂšve sa face ruisselante et se dĂ©tourne pour sourireOttomar Scholem et Abraham Loeweren sont en colĂšre Parce que pendant le sabbat on ne doit pas fumer Tandis que les chrĂ©tiens passent avec des cigares allumĂ©s Et parce qu’Ottomar et Abraham aiment tous deux Lia aux yeux de brebis et dont le ventre avance un peu Pourtant tout Ă  l’heure dans la synagogue l’un aprĂšs l’autreIls baiseront la thora en soulevant leur beau chapeau Parmi les feuillards de la fĂȘte des cabanes Ottomar en chantant sourira Ă  Abraham Ils dĂ©chanteront sans mesure et les voix graves des hommesFeront gĂ©mir un LĂ©viathan au fond du Rhin comme une voix d’automneEt dans la synagogue pleine de chapeaux on agitera les loulabimHanoten ne Kamoth bagoim tholahoth baleoumim LES CLOCHES Mon beau tzigane mon amant Écoute les cloches qui sonnent Nous nous aimions Ă©perdument Croyant n’ĂȘtre vus de personne Mais nous Ă©tions bien mal cachĂ©s Toutes les cloches Ă  la ronde Nous ont vus du haut des clochers Et le disent Ă  tout le monde Demain Cyprien et Henri Marie Ursule et Catherine La boulangĂšre et son mari Et puis Gertrude ma cousine Souriront quand je passerai Je ne saurai plus oĂč me mettre Tu seras loin Je pleurerai J’en mourrai peut-ĂȘtre LA LORELEY À Jean SĂšve À Bacharach il y avait une sorciĂšre blonde Qui laissait mourir d’amour tous les hommes Ă  la ronde Devant son tribunal l’évĂȘque la fit citer D’avance il l’absolvit Ă  cause de sa beautĂ© Ô belle Loreley aux yeux pleins de pierreries De quel magicien tiens-tu ta sorcellerie Je suis lasse de vivre et mes yeux sont maudits Ceux qui m’ont regardĂ© Ă©vĂȘque en ont pĂ©ri Mes yeux ce sont des flammes et non des pierreries Jetez jetez aux flammes cette sorcellerie Je flambe dans ces flammes ĂŽ belle Loreley Qu’un autre te condamne tu m’as ensorcelĂ© ÉvĂȘque vous riez Priez plutĂŽt pour moi la Vierge Faites-moi donc mourir et que Dieu vous protĂšge Mon amant est parti pour un pays lointain Faites-moi donc mourir puisque je n’aime rien Mon cƓur me fait si mal il faut bien que je meure Si je me regardais il faudrait que j’en meure Mon cƓur me fait si mal depuis qu’il n’est plus lĂ  Mon cƓur me fit si mal du jour oĂč il s’en alla L’évĂȘque fit venir trois chevaliers avec leurs lances Menez jusqu’au couvent cette femme en dĂ©mence Va-t’en Lore en folie va Lore aux yeux tremblants Tu seras une nonne vĂȘtue de noir et blanc Puis ils s’en allĂšrent sur la route tous les quatre La Loreley les implorait et ses yeux brillaient comme des astres Chevaliers laissez-moi monter sur ce rocher si haut Pour voir une fois encore mon beau chĂąteau Pour me mirer une fois encore dans le fleuve Puis j’irai au couvent des vierges et des veuves LĂ -haut le vent tordait ses cheveux dĂ©roulĂ©s Les chevaliers criaient Loreley Loreley Tout lĂ -bas sur le Rhin s’en vient une nacelle Et mon amant s’y tient il m’a vue il m’appelle Mon cƓur devient si doux c’est mon amant qui vient Elle se penche alors et tombe dans le Rhin Pour avoir vu dans l’eau la belle Loreley Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil SCHINDERHANNES À Marius-Ary Leblond Dans la forĂȘt avec sa bande Schinderhannes s’est dĂ©sarmĂ© Le brigand prĂšs de sa brigande Hennit d’amour au joli mai Benzel accroupi lit la Bible Sans voir que son chapeau pointu À plume d’aigle sert de cible À Jacob Born le mal foutu Juliette Blaesius qui rote Fait semblant d’avoir le hoquet Hannes pousse une fausse note Quand Schulz vient portant un baquet Et s’écrie en versant des larmes Baquet plein de vin parfumĂ© Viennent aujourd’hui les gendarmes Nous aurons bu le vin de mai Allons Julia la mam’zelle Bois avec nous ce clair bouillon D’herbes et de vin de Moselle Prosit Bandit en cotillon Cette brigande est bientĂŽt soĂ»le Et veut Hannes qui n’en veut pas Pas d’amour maintenant ma poule Sers-nous un bon petit repas Il faut ce soir que j’assassine Ce riche juif au bord du Rhin Au clair de torches de rĂ©sine La fleur de mai c’est le florin On mange alors toute la bande PĂšte et rit pendant le dĂźner Puis s’attendrit Ă  l’allemande Avant d’aller assassiner RHÉNANE D’AUTOMNE À Toussaint Luca Les enfants des morts vont jouer Dans le cimetiĂšre Martin Gertrude Hans et Henri Nul coq n’a chantĂ© aujourd’hui Kikiriki Les vieilles femmes Tout en pleurant cheminent Et les bons Ăąnes Braillent hi han et se mettent Ă  brouter les fleurs Des couronnes mortuaires C’est le jour des morts et de toutes leurs Ăąmes Les enfants et les vieilles femmes Allument des bougies et des cierges Sur chaque tombe catholique Les voiles des vieilles Les nuages du ciel Sont comme des barbes de biques L’air tremble de flammes et de priĂšres Le cimetiĂšre est un beau jardin Plein des saules gris et de romarins Il vous vient souvent des amis qu’on enterre Ah ! que vous ĂȘtes bien dans le beau cimetiĂšre Vous mendiants morts saouls de biĂšre Vous les aveugles comme le destin Et vous petits enfants morts en priĂšre Ah ! que vous ĂȘtes bien dans le beau cimetiĂšre Vous bourgmestres vous bateliers Et vous conseillers de rĂ©gence Vous aussi tziganes sans papiers La vie vous pourrit dans la panse La croix nous pousse entre les pieds Le vent du Rhin ulule avec tous les hiboux Il Ă©teint les cierges que toujours les enfants rallument Et les feuilles mortes Viennent couvrir les morts Des enfants morts parlent parfois avec leur mĂšre Et des mortes parfois voudraient bien revenir Oh ! je ne veux pas que tu sortes L’automne est plein de mains coupĂ©es Non non ce sont des feuilles mortes Ce sont les mains des chĂšres mortes Ce sont tes mains coupĂ©es Nous avons tant pleurĂ© aujourd’hui Avec ces morts leurs enfants et les vieilles femmes Sous le ciel sans soleil Au cimetiĂšre plein de flammes Puis dans le vent nous nous en retournĂąmes À nos pieds roulaient des chĂątaignes Dont les bogues Ă©taient Comme le cƓur blessĂ© de la madone Dont on doute si elle eut la peau Couleur des chĂątaignes d’automne LES SAPINS Les sapins en bonnets pointus De longues robes revĂȘtus Comme des astrologues Saluent leurs frĂšres abattus Les bateaux qui sur le Rhin voguent Dans les sept arts endoctrinĂ©s Par les vieux sapins leurs aĂźnĂ©s Qui sont de grands poĂštes Ils se savent prĂ©destinĂ©s À briller plus que des planĂštes À briller doucement changĂ©s En Ă©toiles et enneigĂ©s Aux NoĂ«ls bienheureuses FĂȘtes des sapins ensongĂ©s Aux longues branches langoureuses Les sapins beaux musiciens Chantent des noĂ«ls anciens Au vent des soirs d’automne Ou bien graves magiciens Incantent le ciel quand il tonne Des rangĂ©es de blancs chĂ©rubins Remplacent l’hiver les sapins Et balancent leurs ailes L’étĂ© ce sont de grands rabbins Ou bien de vieilles demoiselles Sapins mĂ©decins divagants Ils vont offrant leurs bons onguents Quand la montagne accouche De temps en temps sous l’ouragan Un vieux sapin geint et se couche LES FEMMES Dans la maison du vigneron les femmes cousentLenchen remplis le poĂȘle et mets l’eau du cafĂ©Dessus — Le chat s’étire aprĂšs s’ĂȘtre chauffé— Gertrude et son voisin Martin enfin s’épousent Le rossignol aveugle essaya de chanter Mais l’effraie ululant il trembla dans sa cageCe cyprĂšs lĂ -bas a l’air du pape en voyageSous la neige — Le facteur vient de s’arrĂȘterPour causer avec le nouveau maĂźtre d’école— Cet hiver est trĂšs froid le vin sera trĂšs bon— Le sacristain sourd et boiteux est moribond— La fille du vieux bourgmestre brode une Ă©tole Pour la fĂȘte du curĂ© La forĂȘt lĂ -bas GrĂące au vent chantait Ă  voix grave de grand orgue Le songe Herr Traum survint avec sa sƓur Frau SorgeKĂŠthi tu n’as pas bien raccommodĂ© ces bas— Apporte le cafĂ© le beurre et les tartinesLa marmelade le saindoux un pot de lait— Encore un peu de cafĂ© Lenchen s’il te plaĂźt— On dirait que le vent dit des phrases latines— Encore un peu de cafĂ© Lenchen s’il te plaĂźt— Lotte es-tu triste Ô petit cƓur — Je crois qu’elle aime— Dieu garde — Pour ma part je n’aime que moi-mĂȘme— Chut À prĂ©sent grand’mĂšre dit son chapelet— Il me faut du sucre candi Leni je tousse— Pierre mĂšne son furet chasser les lapins Le vent faisait danser en rond tous les sapinsLotte l’amour rend triste — Ilse la vie est douce La nuit tombait Les vignobles aux ceps tordus Devenaient dans l’obscuritĂ© des ossuaires En neige et repliĂ©s gisaient lĂ  des suaires Et des chiens aboyaient aux passants morfondusIl est mort Ă©coutez La cloche de l’église Sonnait tout doucement la mort du sacristainLise il faut attiser le poĂȘle qui s’éteint Les femmes se signaient dans la nuit indĂ©cise Septembre 1901-Mai 1902. SIGNE Je suis soumis au Chef du Signe de l’Automne Partant j’aime les fruits je dĂ©teste les fleurs Je regrette chacun des baisers que je donne Tel un noyer gaulĂ© dit au vent ses douleurs Mon Automne Ă©ternelle ĂŽ ma saison mentale Les mains des amantes d’antan jonchent ton sol Une Ă©pouse me suit c’est mon ombre fatale Les colombes ce soir prennent leur dernier vol UN SOIR Un aigle descendit de ce ciel blanc d’archangesEt vous soutenez-moi Laisserez-vous trembler longtemps toutes ces lampesPriez priez pour moi La ville est mĂ©tallique et c’est la seule Ă©toileNoyĂ©e dans tes yeux bleus Quand les tramways roulaient jaillissaient des feux pĂąlesSur des oiseaux galeux Et tout ce qui tremblait dans tes yeux de mes songesï»żQu’un seul homme buvait Sous les feux de gaz roux comme la fausse orongeï»żĂ” vĂȘtue ton bras se lovait Vois l’histrion tire la langue aux attentivesï»żUn fantĂŽme s’est suicidĂ© L’apĂŽtre au figuier pend et lentement saliveï»żJouons donc cet amour aux dĂ©s Des cloches aux sons clairs annonçaient ta naissanceï»żVois Les chemins sont fleuris et les palmes s’avancentï»żVers toi LA DAME Toc toc Il a fermĂ© sa porte Les lys du jardin sont flĂ©tris Quel est donc ce mort qu’on emporte Tu viens de toquer Ă  sa porte Et trotte trotte Trotte la petite souris LES FIANÇAILLES À Picasso Le printemps laisse errer les fiancĂ©s parjures Et laisse feuilloler longtemps les plumes bleues Que secoue le cyprĂšs oĂč niche l’oiseau bleu Une Madone Ă  l’aube a pris les Ă©glantines Elle viendra demain cueillir les giroflĂ©es Pour mettre aux nids des colombes qu’elle destine Au pigeon qui ce soir semblait le Paraclet Au petit bois de citronniers s’enamourĂšrent D’amour que nous aimons les derniĂšres venues Les villages lointains sont comme leurs paupiĂšres Et parmi les citrons leurs cƓurs sont suspendus Mes amis m’ont enfin avouĂ© leur mĂ©pris Je buvais Ă  pleins verres les Ă©toiles Un ange a exterminĂ© pendant que je dormais Les agneaux les pasteurs des tristes bergeries De faux centurions emportaient le vinaigre Et les gueux mal blessĂ©s par l’épurge dansaient Étoiles de l’éveil je n’en connais aucune Les becs de gaz pissaient leur flamme au clair de lune Des croque-morts avec des bocks tintaient des glas À la clartĂ© des bougies tombaient vaille que vaille Des faux-cols sur des flots de jupes mal brossĂ©es Des accouchĂ©es masquĂ©es fĂȘtaient leurs relevailles La ville cette nuit semblait un archipel Des femmes demandaient l’amour et la dulie Et sombre sombre fleuve je me rappelle Les ombres qui passaient n’étaient jamais jolies Je n’ai plus mĂȘme pitiĂ© de moi Et ne puis exprimer mon tourment de silence Tous les mots que j’avais Ă  dire se sont changĂ©s en Ă©toiles Un Icare tente de s’élever jusqu’à chacun de mes yeux Et porteur de soleils je brĂ»le au centre de deux nĂ©buleuses Qu’ai-je fait aux bĂȘtes thĂ©ologales de l’intelligence Jadis les morts sont revenus pour m’adorer Et j’espĂ©rais la fin du monde Mais la mienne arrive en sifflant comme un ouragan J’ai eu le courage de regarder en arriĂšre Les cadavres de mes jours Marquent ma route et je les pleure Les uns pourrissent dans les Ă©glises italiennes Ou bien dans de petits bois de citronniers Qui fleurissent et fructifient En mĂȘme temps et en toute saison D’autres jours ont pleurĂ© avant de mourir dans des tavernes OĂč d’ardents bouquets rouaient Aux yeux d’une mulĂątresse qui inventait la poĂ©sie Et les roses de l’électricitĂ© s’ouvrent encore Dans le jardin de ma mĂ©moire Pardonnez-moi mon ignorance Pardonnez-moi de ne plus connaĂźtre l’ancien jeu des vers Je ne sais plus rien et j’aime uniquement Les fleurs Ă  mes yeux redeviennent des flammes Je mĂ©dite divinement Et je souris des ĂȘtres que je n’ai pas créés Mais si le temps venait oĂč l’ombre enfin solide Se multipliait en rĂ©alisant la diversitĂ© formelle de mon amour J’admirerais mon ouvrage J’observe le repos du dimanche Et je loue la paresse Comment comment rĂ©duire L’infiniment petite science Que m’imposent mes sens L’un est pareil aux montagnes au ciel Aux villes Ă  mon amour Il ressemble aux saisons Il vit dĂ©capitĂ© sa tĂȘte est le soleil Et la lune son cou tranchĂ© Je voudrais Ă©prouver une ardeur infinie Monstre de mon ouĂŻe tu rugis et tu pleures Le tonnerre te sert de chevelure Et tes griffes rĂ©pĂštent le chant des oiseaux Le toucher monstrueux m’a pĂ©nĂ©trĂ© m’empoisonne Mes yeux nagent loin de moi Et les astres intacts sont mes maĂźtres sans Ă©preuve La bĂȘte des fumĂ©es a la tĂȘte fleurie Et le monstre le plus beau Ayant la saveur du laurier se dĂ©sole À la fin les mensonges ne me font plus peur C’est la lune qui cuit comme un Ɠuf sur le plat Ce collier de gouttes d’eau va parer la noyĂ©e Voici mon bouquet de fleurs de la Passion Qui offrent tendrement deux couronnes d’épines Les rues sont mouillĂ©es de la pluie de naguĂšre Des anges diligents travaillent pour moi Ă  la maison La lune et la tristesse disparaĂźtront pendant Toute la sainte journĂ©e Toute la sainte journĂ©e j’ai marchĂ© en chantant Une dame penchĂ©e Ă  sa fenĂȘtre m’a regardĂ© longtemps M’éloigner en chantant Au tournant d’une rue je vis des matelots Qui dansaient le cou nu au son d’un accordĂ©on J’ai tout donnĂ© au soleil Tout sauf mon ombre Les dragues les ballots les sirĂšnes mi-mortes À l’horizon brumeux s’enfonçaient les trois-mĂąts Les vents ont expirĂ© couronnĂ©s d’anĂ©mones Ô Vierge signe pur du troisiĂšme mois Templiers flamboyants je brĂ»le parmi vous ProphĂ©tisons ensemble ĂŽ grand maĂźtre je suis Le dĂ©sirable feu qui pour vous se dĂ©voue Et la girande tourne ĂŽ belle ĂŽ belle nuit Liens dĂ©liĂ©s par une libre flamme Ardeur Que mon souffle Ă©teindra Ô Morts Ă  quarantaine Je mire de ma mort la gloire et le malheur Comme si je visais l’oiseau de la quintaine Incertitude oiseau feint peint quand vous tombiez Le soleil et l’amour dansaient dans le village Et tes enfants galants bien ou mal habillĂ©s Ont bĂąti ce bĂ»cher le nid de mon courage CLAIR DE LUNE Lune mellifluente aux lĂšvres des dĂ©ments Les vergers et les bourgs cette nuit sont gourmands Les astres assez bien figurent les abeilles De ce miel lumineux qui dĂ©goutte des treilles Car voici que tout doux et leur tombant du ciel Chaque rayon de lune est un rayon de miel Or cachĂ© je conçois la trĂšs douce aventure J’ai peur du dard de feu de cette abeille Arcture Qui posa dans mes mains des rayons dĂ©cevants Et prit son miel lunaire Ă  la rose des vents 1909 La dame avait une robe En ottoman violine Et sa tunique brodĂ©e d’or Était composĂ©e de deux panneaux S’attachant sur l’épaule Les yeux dansants comme des anges Elle riait elle riait Elle avait un visage aux couleurs de France Les yeux bleus les dents blanches et les lĂšvres trĂšs rouges Elle avait un visage aux couleurs de France Elle Ă©tait dĂ©colletĂ©e en rond Et coiffĂ©e Ă  la RĂ©camier Avec de beaux bras nus N’entendra-t-on jamais sonner minuit La dame en robe d’ottoman violine Et en tunique brodĂ©e d’or DĂ©colletĂ©e en rond Promenait ses boucles Son bandeau d’or Et traĂźnait ses petits souliers Ă  boucles Elle Ă©tait si belle Que tu n’aurais pas osĂ© l’aimer J’aimais les femmes atroces dans les quartiers Ă©normes OĂč naissaient chaque jour quelques ĂȘtres nouveaux Le fer Ă©tait leur sang la flamme leur cerveau J’aimais j’aimais le peuple habile des machines Le luxe et la beautĂ© ne sont que son Ă©cume Cette femme Ă©tait si belle Qu’elle me faisait peur À LA SANTÉ I Avant d’entrer dans ma cellule Il a fallu me mettre nu Et quelle voix sinistre ulule Guillaume qu’es-tu devenu Le Lazare entrant dans la tombe Au lieu d’en sortir comme il fit Adieu adieu chantante ronde Ô mes annĂ©es ĂŽ jeunes filles II Non je ne me sens plus lĂ Moi-mĂȘme Je suis le quinze de laOnziĂšme Le soleil filtre Ă  traversLes vitres Ses rayons font sur mes versLes pitres Et dansent sur le papierJ’écoute Quelqu’un qui frappe du piedLa voĂ»te III Dans une fosse comme un ours Chaque matin je me promĂšne Tournons tournons tournons toujours Le ciel est bleu comme une chaĂźne Dans une fosse comme un ours Chaque matin je me promĂšne Dans la cellule d’à cĂŽtĂ© On y fait couler la fontaine Avec les clefs qu’il fait tinter Que le geĂŽlier aille et revienne Dans la cellule d’à cĂŽtĂ© On y fait couler la fontaine IV Que je m’ennuie entre ces murs tout nusEt peints de couleurs pĂąles Une mouche sur le papier Ă  pas menusParcourt mes lignes inĂ©gales Que deviendrai-je ĂŽ Dieu qui connais ma douleurToi qui me l’as donnĂ©e Prends en pitiĂ© mes yeux sans larmes ma pĂąleurLe bruit de ma chaise enchaĂźnĂ©e Et tous ces pauvres cƓurs battant dans la prisonL’Amour qui m’accompagne Prends en pitiĂ© surtout ma dĂ©bile raisonEt ce dĂ©sespoir qui la gagne V Que lentement passent les heures Comme passe un enterrement Tu pleureras l’heure oĂč tu pleures Qui passera trop vitement Comme passent toutes les heures VI J’écoute les bruits de la ville Et prisonnier sans horizon Je ne vois rien qu’un ciel hostile Et les murs nus de ma prison Le jour s’en va voici que brĂ»le Une lampe dans la prison Nous sommes seuls dans ma cellule Belle clartĂ© ChĂšre raison Septembre 1911 AUTOMNE MALADE Automne malade et adorĂ© Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies Quand il aura neigĂ© Dans les vergers Pauvre automne Meurs en blancheur et en richesse De neige et de fruits mĂ»rs Au fond du ciel Des Ă©perviers planent Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines Qui n’ont jamais aimĂ© Aux lisiĂšres lointaines Les cerfs ont bramĂ© Et que j’aime ĂŽ saison que j’aime tes rumeurs Les fruits tombant sans qu’on les cueille Le vent et la forĂȘt qui pleurent Toutes leurs larmes en automne feuille Ă  feuilleï»żLes feuillesï»żQu’on fouleï»żUn trainï»żQui rouleï»żLa vieï»żS’écoule HÔTELS La chambre est veuve Chacun pour soi PrĂ©sence neuve On paye au mois Le patron doute Payera-t-on Je tourne en route Comme un toton Le bruit des fiacres Mon voisin laid Qui fume un Ăącre Tabac anglais Ô La ValliĂšre Qui boite et rit De mes priĂšres Table de nuit Et tous ensemble Dans cet hĂŽtel Savons la langue Comme Ă  Babel Fermons nos portes À double tour Chacun apporte Son seul amour CORS DE CHASSE Notre histoire est noble et tragique Comme le masque d’un tyran Nul drame hasardeux ou magique Aucun dĂ©tail indiffĂ©rent Ne rend notre amour pathĂ©tique Et Thomas de Quincey buvant L’opium poison doux et chaste À sa pauvre Anne allait rĂȘvant Passons passons puisque tout passe Je me retournerai souvent Les souvenirs sont cors de chasse Dont meurt le bruit parmi le vent VENDÉMIAIRE Hommes de l’avenir souvenez-vous de moi Je vivais Ă  l’époque oĂč finissaient les rois Tour Ă  tour ils mouraient silencieux et tristes Et trois fois courageux devenaient trismĂ©gistes Que Paris Ă©tait beau Ă  la fin de septembre Chaque nuit devenait une vigne oĂč les pampres RĂ©pandaient leur clartĂ© sur la ville et lĂ -haut Astres mĂ»rs becquetĂ©s par les ivres oiseaux De ma gloire attendaient la vendange de l’aube Un soir passant le long des quais dĂ©serts et sombres En rentrant Ă  Auteuil j’entendis une voix Qui chantait gravement se taisant quelquefois Pour que parvint aussi sur les bords de la Seine La plainte d’autres voix limpides et lointaines Et j’écoutai longtemps tous ces chants et ces cris Qu’éveillait dans la nuit la chanson de Paris J’ai soif villes de France et d’Europe et du monde Venez toutes couler dans ma gorge profonde Je vis alors que dĂ©jĂ  ivre dans la vigne Paris Vendangeait le raisin le plus doux de la terre Ces grains miraculeux qui aux treilles chantĂšrent Et Rennes rĂ©pondit avec Quimper et Vannes Nous voici ĂŽ Paris Nos maisons nos habitants Ces grappes de nos sens qu’enfanta le soleil Se sacrifient pour te dĂ©saltĂ©rer trop avide merveille Nous t’apportons tous les cerveaux les cimetiĂšres les muraillesCes berceaux pleins de cris que tu n’entendras pas Et d’amont en aval nos pensĂ©es ĂŽ riviĂšres Les oreilles des Ă©coles et nos mains rapprochĂ©es Aux doigts allongĂ©s nos mains les clochers Et nous t’apportons aussi cette souple raison Que le mystĂšre clĂŽt comme une porte la maison Ce mystĂšre courtois de la galanterie Ce mystĂšre fatal fatal d’une autre vie Double raison qui est au delĂ  de la beautĂ© Et que la GrĂšce n’a pas connue ni l’Orient Double raison de la Bretagne oĂč lame Ă  lame L’ocĂ©an chĂątre peu Ă  peu l’ancien continent Et les villes du Nord rĂ©pondirent gaĂźment Ô Paris nous voici boissons vivantes Les viriles citĂ©s oĂč dĂ©goisent et chantent Les mĂ©talliques saints de nos saintes usines Nos cheminĂ©es Ă  ciel ouvert engrossent les nuĂ©es Comme fit autrefois l’Ixion mĂ©canique Et nos mains innombrables Usines manufactures fabriques mains OĂč les ouvriers nus semblables Ă  nos doigts Fabriquent du rĂ©el Ă  tant par heure Nous te donnons tous cela Et Lyon rĂ©pondit tandis que les anges de FourviĂšres Tissaient un ciel nouveau avec la soie des priĂšres DĂ©saltĂšre toi Paris avec les divines paroles Que mes lĂšvres le RhĂŽne et la SaĂŽne murmurent Toujours le mĂȘme culte de sa mort renaissant Divise ici les saints et fait pleuvoir le sang Heureuse pluie ĂŽ gouttes tiĂšdes ĂŽ douleur Un enfant regarde les fenĂȘtres s’ouvrir Et des grappes de tĂȘtes Ă  d’ivres oiseaux s’offrir Les villes du Midi rĂ©pondirent alors Noble Paris seule raison qui vis encore Qui fixes notre humeur selon ta destinĂ©e Et toi qui te retires MĂ©diterranĂ©e Partagez-vous nos corps comme on rompt des hosties Ces trĂšs hautes amours et leur danse orpheline Deviendront ĂŽ Paris le vin pur que tu aimes Et un rĂąle infini qui venait de Sicile Signifiait en battement d’ailes ces paroles Les raisins de nos vignes on les a vendangĂ©s Et ces grappes de morts dont les grains allongĂ©s Ont la saveur du sang de la terre et du sel Les voici pour ta soif ĂŽ Paris sous le ciel Obscurci de nuĂ©es famĂ©liques Que caresse Ixion le crĂ©ateur oblique Et oĂč naissent sur la mer tous les corbeaux d’Afrique Ô raisins Et ces yeux ternes et en famille L’avenir et la vie dans ces treilles s’ennuyent Mais oĂč est le regard lumineux des sirĂšnes Il trompa les marins qu’aimaient ces oiseaux-lĂ  Il ne tournera plus sur l’écueil de Scylla OĂč chantaient les trois voix suaves et sereines Le dĂ©troit tout Ă  coup avait changĂ© de face Visages de la chair de l’onde de tout Ce que l’on peut imaginer Vous n’ĂȘtes que des masques sur des faces masquĂ©es Il souriait jeune nageur entre les rives Et les noyĂ©s flottant sur son onde nouvelle Fuyaient en le suivant les chanteuses plaintives Elles dirent adieu au gouffre et Ă  l’écueil À leurs pĂąles Ă©poux couchĂ©s sur les terrasses Puis ayant pris leur vol vers le brĂ»lant soleil Les suivirent dans l’onde oĂč s’enfoncent les astres Lorsque la nuit revint couverte d’yeux ouverts Errer au site oĂč l’hydre a sifflĂ© cet hiver Et j’entendis soudain ta voix impĂ©rieuse Ô Rome Maudire d’un seul coup mes anciennes pensĂ©es Et le ciel oĂč l’amour guide les destinĂ©es Les feuillards repoussĂ©s sur l’arbre de la croix Et mĂȘme la fleur de lys qui meurt au Vatican MacĂšrent dans le vin que je t’offre et qui a La saveur du sang pur de celui qui connaĂźt Une autre libertĂ© vĂ©gĂ©tale dont tu Ne sais pas que c’est elle la suprĂȘme vertu Une couronne de trirĂšgne est tombĂ©e sur les dalles Les hiĂ©rarques la foulent sous leurs sandales Ô splendeur dĂ©mocratique qui pĂąlit Vienne la nuit royale oĂč l’on tuera les bĂȘtes La louve avec l’agneau l’aigle avec la colombe Une foule de rois ennemis et cruels Ayant soif comme toi dans la vigne Ă©ternelle Sortiront de la terre et viendront dans les airs Pour boire de mon vin par deux fois millĂ©naire La Moselle et le Rhin se joignent en silence C’est l’Europe qui prie nuit et jour Ă  Coblence Et moi qui m’attardais sur le quai Ă  Auteuil Quand les heures tombaient parfois comme les feuilles Du cep lorsqu’il est temps j’entendis la priĂšre Qui joignait la limpiditĂ© de ces riviĂšres Ô Paris le vin de ton pays est meilleur que celui Qui pousse sur nos bords mais aux pampres du nord Tous les grains ont mĂ»ri pour cette soif terrible Mes grappes d’hommes forts saignent dans le pressoir Tu boiras Ă  longs traits tout le sang de l’Europe Parce que tu es beau et que seul tu es noble Parce que c’est dans toi que Dieu peut devenir Et tous mes vignerons dans ces belles maisons Qui reflĂštent le soir leurs feux dans nos deux eaux Dans ces belles maisons nettement blanches et noires Sans savoir que tu es la rĂ©alitĂ© chantent ta gloire Mais nous liquides mains jointes pour la priĂšre Nous menons vers le sel les eaux aventuriĂšres Et la ville entre nous comme entre des ciseaux Ne reflĂšte en dormant nul feu dans ses deux eaux Dont quelque sifflement lointain parfois s’élance Troublant dans leur sommeil les filles de Coblence Les villes rĂ©pondaient maintenant par centaines Je ne distinguais plus leurs paroles lointaines Et TrĂšves la ville ancienne À leur voix mĂȘlait la sienne L’univers tout entier concentrĂ© dans ce vin Qui contentait les mers les animaux les plantes Les citĂ©s les destins et les astres qui chantent Les hommes Ă  genoux sur la rive du ciel Et le docile fer notre bon compagnon Le feu qu’il faut aimer comme on s’aime soi-mĂȘme Tous les fiers trĂ©passĂ©s qui sont un sous mon front L’éclair qui luit ainsi qu’une pensĂ©e naissante Tous les noms six par six les nombres un Ă  un Des kilos de papier tordus comme des flammes Et ceux-lĂ  qui sauront blanchir nos ossements Les bons vers immortels qui s’ennuient patiemment Des armĂ©es rangĂ©es en bataille Des forĂȘts de crucifix et mes demeures lacustres Au bord des yeux de celle que j’aime tant Les fleurs qui s’écrient hors de bouches Et tout ce que je ne sais pas dire Tout ce que je ne connaĂźtrai jamais Tout cela tout cela changĂ© en ce vin pur Dont Paris avait soif Me fut alors prĂ©sentĂ© Actions belles journĂ©es sommeils terribles VĂ©gĂ©tation Accouplements musiques Ă©ternelles Mouvements Adorations douleur divine Mondes qui vous ressemblez et qui nous ressemblez je vous ai bu et ne fus pas dĂ©saltĂ©rĂ© Mais je connus dĂšs lors quelle saveur a l’univers Je suis ivre d’avoir bu tout l’univers Sur le quai d’oĂč je voyais l’onde couler et dormir les bĂ©landres Écoutez-moi je suis le gosier de Paris Et je boirai encore s’il me plaĂźt l’univers Écoutez mes chants d’universelle ivrognerie Et la nuit de septembre s’achevait lentement Les feux rouges des ponts s’éteignaient dans la Seine Les Ă©toiles mouraient le jour naissait Ă  peine
ï»żEtnous on s'aimerait toujours. Et si. Ce n'Ă©tait pas les autres qui me l'avaient dit. Si ce n'Ă©tait pas par eux que je l'avais appris. Si tendrement tu m'avais prise dans tes bras. En me jurant que tu ne recommencerai pas. Si tu avais compris que je t'aimais assez. Pour faire comme si. Tout ça n'avait jamais existĂ©. Lyrics for Tu m'avais dit by Nicole CroisilleTu mâ€Čavais dit nous deux C'est tout un avenir. Tu mâ€Čavais ditJe veux des lits de souvenirs. Tu m'avais dit je t'aime, Et tu mâ€Čas fait lâ€Čamour. Tu m'avais dit je tâ€Čaime Et tu partis un jour. Mon amour est mort. Tu m'avais dit câ€Čest toi, C'est toi que jâ€Čattendais Dans le dĂ©sert sans vie OĂč ma vie se perdait. Tu m'avais dit demain, Demain c'est aujourdâ€Čhui, Tu mâ€Čavais dit demain, Et puis tu es parti. Mon amour est mort Puisque tu vis sans moi, Puisqu'une autre a chaud dans tes bras, Que tu fais avec elle Les mĂȘmes gestes de la nuit Que nous faisions ensemble. Alors je cours aprĂšs Le printemps de tes yeux, De regret en regret Je cours aprĂšs nous deux. Je ne pourrais jamais Tâ€Čoublier de ma vie, Alors je cours aprĂšs Ce que tu m'avais dit. Notre amour est mort. Tu mâ€Čavais dit nous deux, Et moi je te croyais. Tu m'avais dit je veux, Et moi je te voulais. Tu mâ€Čavais dit je t'aime Et tu m'as fait lâ€Čamour. Tu mâ€Čavais dit je t'aime Pour mieux partir un jour, Un Hubert Giraud, Eddy Marnay
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À Ciel Ouvert À ciel ouvert Je voyage dans le temps À ciel ouvert Je cherche le firmament Et je dĂ©ploie mes ailes Dans le vent À ciel ouvert Je dĂ©couvre le monde Entre soleil et terre J’entre dans la ronde Et je dĂ©couvre la vie À chaque seconde Je veux vivre Libre Aller vers le meilleur Je veux vivre Libre Pour un simple bonheur À ciel ouvert J’avance en marchant Et pierre aprĂšs pierre Je construis lentement J’avance tant que je peux Et toujours pour le mieux Au fil du chemin Qui est le mien Je veux vivre Libre Donner en profondeur Je veux vivre Libre De l’amour dans les cƓurs À ciel ouvert Je voyage dans... Read More À La Vie, À L’Amour NaĂźtre dans ce monde Comme tombĂ© des nues On ne l’a pas voulu Pourtant on doit s’y fondre À chacun de nous Suivant sa nature Entre doux et dur D’encaisser tous les coups À la vie, Ă  l’amour J’ai choisi La vie et l’amour À la vie, Ă  l’amour Tout est dit La vie et l’amour La haine, les phobies Le rire ou la peur Sur le champ d’honneur Bien choisir ses amis Voir toutes les souffrances Vivre avec les autres Être bon apĂŽtre On agit comme l’on pense À la vie, Ă  l’amour J’ai choisi La vie et l’amour À la vie, Ă  l’amour Tout est dit La vie et l’amour – musical – À la vie, Ă  l’amour J’ai... Read More À Qui Le Prend Le monde est plein De couleurs tu sais bien Celle qui te convient Maintenant Main dans la main AttirĂ© par le bien Ouvert Ă  tous les vents Tout le temps Et tu donnes ton sang À qui le prend Il est malin Celui qui te connaĂźt Qui sait ce que tu penses Qui tu es Dans le lointain On ne voit qu’un reflet Qui se sauve et s’effile À jamais Car tu donnes ton sang À qui le prend Qu’il est long le chemin Pour aller jusqu’à toi Pourrai-je un jour venir Me blottir dans tes bras Calme et serein Tu souris sans rĂ©pit Tu caresses les chiens En passant Qui sait combien Il est doux et divin De voir... Read More Ah ! La Belle France Charlemagne, De Gaulle, VercingĂ©torix Hugo, Delacroix, Debussy, CĂ©zanne NapolĂ©on, Louis XIV, AstĂ©rix Poulidor, Noah, Platini, Zidane Ah ! la belle France et ses cĂ©lĂ©britĂ©s Paris, Notre-Dame, l’Arche, la Tour Eiffel Versailles, Bordeaux, Cannes, Lyon, Marseille, Nancy Les Champs-ÉlysĂ©es, le mont Saint-Michel Nice, Rennes, Lille, Brest, Lourdes, Strasbourg, Saint-Denis Ah ! la belle France qu’il fait bon visiter La Roque-Gajac, Le Bec-Hellouin Saint-Cirq Lapopie, Sixt-Fer-Ă -Cheval Sainte-Eulalie-d’Olt, Angles-sur-l’Anglin Puteaux, Bois-Colombes, Le PoĂ«t-Laval Ah ! la belle France aux villages... Read More Ah Non, Pas Robert ! Brad Pitt J’dirais pas non Clooney Pourquoi pas DiCaprio j’cracherais pas d’ssus Mais toi Robert il n’en est pas question Tu peux dormir d’vant ta tĂ©lĂ©vision Jude Law Ça s’rait l’bonheur Hugh Grant J’suis consentante Schwartzy À la rigueur Mais ne va pas t’faire des idĂ©es Robert Pas question de remettre le couvert Timberlake J’dirais OK Johnny Depp Allez, je prends Daniel Craig S’il insistait Mais toi Robert c’est sĂ»r tu peux t’la mettre Sous le bras et trĂšs vite disparaĂźtre Robert t’as pas une vilaine tĂȘte Mais tu l’sais t’es pas une vedette Tu n’as plus rien d’un jeune premier En... Read More Ainsi Va La Vie Ainsi va la vie La vie c’est comme’ ça Ça tourne’ ça s’en va Ça plie ça s’oublie Ne te retourne pas Ainsi va la vie T’en veux t’en veux pas Toi la vie tu la Portes Ă  bout de bras Envie ou pas en vie Ainsi va, si va, si vas-y va Ainsi va la vie Ainsi va la vie Ainsi va la vie-la Ainsi va la vie Ainsi va la vie Ainsi va la vie Ainsi va la vie-la la-la-la Ainsi va la vie Ooh Ooh-oh oh-oh Ooh Ooh-oh hĂ©-ha Ainsi soit la vie De gris de grenat Ça roule’ ça colore Encore et encore Tant qu’t’en veux t’en auras Ainsi va, si va, si vas-y va Ainsi va la vie Ainsi va la vie Ainsi va la vie-la Ainsi va la... Read More Amoureuse Je suis amoureuse Et je n’ai pas peur de le dire Je suis amoureuse Et tout n’est plus que rire Depuis que tu es lĂ  J’ouvre enfin les yeux Le monde autour de moi Peut faire ce qu’il veut Et je vois Ă  l’infini Briller notre histoire Conte des mille et une nuits Dans notre tour d’ivoire Je suis amoureuse Et je n’ai pas peur de le dire Je suis amoureuse Et c’est si bon de rire Tout Ă©tait si flou Avant ton premier regard Depuis il y a nous Et je veux le faire savoir Chanter au monde entier Cet ultime bonheur De sentir chavirer Nos corps et nos cƓurs Et je comprends les clichĂ©s Les oiseaux le ciel... Read More Attention Je Mords Embrassez-moi Je vous tendrai l’autre joue Agressez-moi Je vous rendrai coup pour coup ƒil pour Ɠil Satan pour Satan Je n’suis pas bĂ©gueule Je peux montrer les dents {Refrain} Attention je mords Si on me traite en gamine J’ai quatre belles canines Pour vous trouer la peau Je sors mes crocs Si par mĂ©garde on me triche Je me transforme en caniche Qui pĂšse cent kilos Aguichez-moi Et vous irez voir ailleurs Écoutez-moi Je vous donn’rai le meilleur Dure et douce Fragile Ă  la fois Faut pas qu’on me pousse Ou tout part en Ă©clat {Refrain} Attention je mords Je croque la vie par les cinq sens Le... Read More Au Revoir Mon Amour Au revoir mon amour À jamais pour toujours Partie dans l’espace Les lumiĂšres des strass Les mains applaudissent On pleure en coulisse CĂŽtĂ© jardin et cour Au revoir mon amour Au revoir mon amour La plus belle toujours Les fans qui t’adulent Tes cheveux ondulent ParaĂźtre idĂ©ale Briller en dĂ©dale Tes appels au secours Au revoir mon amour Toujours au premier plan sublime Ă©toile Du temps oĂč Europe 1 menait le bal Les noms en nĂ©ons rouges Ă  l’Olympia Gilbert Johnny Sylvie Joe et Sacha Dalida Au revoir mon amour Depuis le premier jour Tu Ă©tais la fĂ©line Cantatrice divine Qui jouait chaque soir Sa... Read More Bashung Or Not Bashung Alors, Ă  quoi ça sert la frite si tÂŽas pas les moules ? Lequel de mes plusieurs Sera Ă  mĂȘme de la sauver ? Qui eĂ»t cru QuÂŽun jour nos amours DĂ©borderaient ? OĂč veux-tu quÂŽjÂŽte dĂ©pose ? SĂ»r, tÂŽas rien oubliĂ© ? À quoi cÂŽest dĂ» ? Te souviens-tu de tout, dis, es-tu bien ? À qui se fier ? Tu crois qu’elle nous porte des collants ? Voyez-vous ces ĂȘtres vivants ? CÂŽest comment quÂŽon freine ? Bashung or not Bashung OĂč est le fond du fond Telle est la question Si tu me quittes est-ce que je peux venir aussi ? Tout est si calme ce soir Puis-je hurler ? LÂŽai-je bien montĂ©e ? Tu vois ce convoi Qui... Read More Bling-Bling Les oiseaux font cui-cui Ouah-ouah fait le toutou L’italien dit tchin-tchin Le dindon fait glou-glou Le pic-vert fait tac-tac BĂ©bĂ© veut son doudou Le lapin fait crac-crac La grand-mĂšre fait hou hou ! Et pendant ce temps la-la Les cloches font ding-ding Tandis que mon chouchou Se la joue bling-bling Lorsque ma chĂšre tata Met sa robe Ă  froufrous AussitĂŽt mon tonton Vient lui faire un coucou Il lui sort son bla-bla Elle lui montre ses nĂ©nĂ©s Il en est tout gaga Et ça d’vient olĂ© olĂ© Alors en mĂȘme temps la-la Les verres font cling-cling Pendant que mon chouchou Se la joue bling-bling Y’en a qui... Read More C’est DrĂŽle Parmi Les Hommes C’est drĂŽle’ parmi les hommes Il y’a des bibendums Accros au Quick McDo À l’huile aux pomme’s de terre Pour qui glucide’s lipides Sont le cƓur du menu C’est drĂŽle’ parmi les hommes Y’a des linolĂ©ums Qui rampent et font les beaux En s’allongeant par terre Qui sont heureux lorsqu’ils Se font marcher dessus À chaque ĂȘtre humain sa destinĂ©e Il n’y’a pas de quoi s’en Ă©mouvoir Si l’on met du temps Ă  le savoir Tout juste il suffit de l’accepter C’est drĂŽle’ parmi les hommes Y’en a sur des podiums Qui s’la jouent en prophĂštes TrĂšs sĂ»rs d’eux, terre Ă  terre Pour toucher du grisbi Sans honneur ni... Read More C’est Le Bel ÉtĂ© Ti ti-ti, oh, Ti ti-ti, oh x 4 C’est le bel Ă©tĂ© oĂč l’on se laisse hĂąler On met les maillots, on se tanne la peau Les plus beaux tatouages Des filles dĂ©filent sur la plage On leur paye un verre L’air est moite allez ce soir on sort en boĂźte On fait connaissance, on est de connivence On se laisse aller sur la piste de danse Et ça chauffe chauffe On s’approche, on dĂ©croche un sourire Les mains se promĂšnent Tu fais quoi, dis rien, allez viens je t’emmĂšne Un tour en bateau, balade en pĂ©dalo La serviette collĂ©e en face du dĂ©colletĂ© SĂ»r on va surfer Sur la vague dans le vent le cerf-volant Dans le... Read More C’est Promis OĂč qu’l’on aille c’est comme Être dans une’ barque Qui mĂšne oĂč tout est joli, toi aussi N’aie pas honte, si je t’aide Non n’aie pas honte, si je t’aide Je s’rai bon tout le temps, c’est promis Oui darlin’, darlin’ C’est promis Oho, c’est promis Oh, oui c’est promis C’est promis La grisaille et l’orage’ qui tonne Le vent qui s’affole Et les montagnes peuvent trembler sans soucis Pas de faille, pas de faille Non, allons, faut te dire Ce s’ra bon tout le temps, c’est promis Oui darlin’, darlin’ C’est promis Oho, c’est promis Oh, tiens bon C’est promis, c’est promis Oui... Read More C’est Quand Qu’on Danse Bosser, bosser Y’a un moment y’en a assez PassĂ©es, passĂ©es Finies vacances pas ressasser Mieux vaut chercher la rĂ©jouissance Alors allons danser danser Oh oui C’est quand qu’on danse C’est quand qu’on danse C’est pas demain, main dans la main C’est maintenant C’est lĂ  qu’on danse C’est quand qu’on danse C’est quand qu’on danse C’est pas demain, main dans la main C’est maintenant Allez danse – musical – Glander, glander Y’a un moment c’est plus le pied LassĂ©, lassĂ© Faut ressourcer bouger bouger Allez JosĂ© mets-nous l’ambiance L’heure est venue d’se trĂ©mousser Vas-y C’est quand... Read More C’est Quoi L’amour ? On peut aimer Ă  la folie On peut aimer pour une nuit On peut aimer toute une vie On peut aimer – juste sans bruit On peut aimer le chocolat On peut aimer la Marseillaise On peut aimer le nirvana On peut aimer – une fadaise Tout ça sans se poser de questions C’est qui, c’est quand C’est oĂč, c’est quoi L’amour C’est beau, c’est grand C’est fort, c’est quoi L’amour J’aime la terre et les enfants J’aime mon chien et mes parents J’aim’ la campagne et les histoires J’aim’ le champagne – le 9Ăšme art J’aim’ quand on part dans la folie J’aim’ quand on traverse la nuit J’aim’ quand... Read More Ça Fait Du Bien Respirer l’odeur du romarin Ça fait du bien, ça fait du bien RĂȘvasser en promenant son chien Ça fait du bien, ça fait du bien Faire’ des bulles au milieu de son bain Ça fait du bien, ça fait du bien Écouter l’dernier Ramon Pipin Ça fait du bien, ça fait du bien Y a encore qu’au niveau d’l’amour Que ce n’est pas toujours glamour Roupiller au lieu d’faire’ son turbin Ça fait du bien, ça fait du bien Klaxonner l’abruti au rond-point Ça fait du bien, ça fait du bien L’apĂ©ro avec tous les copains Ça fait du bien, ça fait du bien Repasser l’CD d’Ramon Pipin Ça fait du bien, ça fait du... Read More Capucine Capable du meilleur Avec son air rieur Capot un point c’est tout Elle a tous les atouts C’est une MĂ©lusine Cap-cap-cap Capucine Caprices de temps en temps C’est un tempĂ©rament Captive son entourage Si grande pour son Ăąge Et elle persiste et signe Cap-cap-cap Capucine Caporal ou sergent Elle’ commande’ gentiment Capitaine’ du navire Pour elle nos cƓurs chavirent Elle est si belle’ si fine Cap-cap-cap Capucine Capitale’ dans nos cƓurs Elle n’est que du bonheur CapĂ©tienne elle est reine Toujours quoi qu’il advienne MĂȘme’ quand elle’ nous bassine Cap-cap-cap Capucine Cap de Bonne EspĂ©rance Elle... Read More Ce N’est Pas Une Raison Pour Ne Pas Être Fou Bien sĂ»r il y’a ta mĂšre’ qui se fait du souci Pour ton av’nir c’est clair, ça tu l’as bien compris Tu es son horizon, sa seule’ figure’ de proue Ce n’est pas une’ raison pour ne pas ĂȘtre fou Chez ton pĂšre’ c’est idem, mais dans un autre style Il n’sait pas dire’ Je t’aime, mais veut se rendre utile Pour sa gĂ©nĂ©ration, l’important c’est les sous Ce n’est pas une’ raison pour ne pas ĂȘtre fou DĂ©jĂ  maĂźtres d’école et maĂźtresses sĂ©vĂšres T’ont engluĂ© de colle, t’ont mis dans des orniĂšres À grands coups de leçons pour marcher dans les clous Ce n’est pas une’ raison pour ne pas... Read More Chanson Chanson Quand tu nous tiens C’est trois fois rien Mais tu nous fais du bien Chanson Avec ta prose T’es pas grand chose Mais en nous tu t’imposes Quand ton p’tit air nous embaume C’est le soleil qui sourit Quand on r’devient comm’ des mĂŽmes Dans ton p’tit coin d’paradis Tu nous enchantes Et l’on te chante Chacun Ă  sa façon Chanson {Refrain } Ta-di pa di padam Ta-di ta di dadam Tra-li li tra la-la Tra-la la li la-lam Chanson T’es tout un art Qui nous fait voir Nos petits bouts d’histoires Chanson Toi, dans le fond T’es d’l’émotion Qui brĂ»le et c’est si bon Quand tu transformes nos jours En... Read More Comme On M’a Dit On m’a dit il faut bien apprendre tes leçons Hum-hum On m’a dit les garçons aussi fais attention Oh-oh Prends bien garde oĂč tu mets tes doigts ça peut pincer Ah-ah Sois belle et tais-toi ça tu n’dois pas l’oublier J’ai pas fait comme on m’a dit Jamais aucun regret Ma libertĂ© je chĂ©ris C’est Ă  prendre ou Ă  laisser J’ai pas fait comme on m’a dit Jamais aucun regret Ma libertĂ© je chĂ©ris C’est Ă  prendre ou Ă  laisser Je n’ai pas de mais pour faire’ comme’ ça me plaĂźt Hum-hum MĂȘme en avril, pour sortir, pas un fil je ne mets Non-on À fleur de cƓur J’explore, encore, encore, encore Je n’fais pas... Read More Dans La ForĂȘt MystĂ©rieuse Dans la forĂȘt mystĂ©rieuse Pas trĂšs loin de chez toi On dit que la vie est heureuse Mais qui donc habite’ lĂ  Il y a un Ă©cureuil Qui cache des noisettes Il y a un vieux hibou Qui aime bien les chouettes Il y a un p’tit lapin Qui cherche des carottes Y’a aussi un ver de terre Qui a fait une crotte Ooooh Dans la forĂȘt mystĂ©rieuse Pas trĂšs loin de chez toi On dit que la vie est heureuse Mais qui donc habite’ lĂ  Il y a une’ gentille’ biche Qui aime’ faire’ des bisous À ses deux beaux petits faons Qui n’ont pas peur du loup Il y a un trĂšs gros ours Qui se rĂ©gale’ de miel DĂšs qu’il peut il va lĂ©cher... Read More Dans La Peau Si vous voulez Vous pouvez y toucher Si vous voulez Vous pouvez y goĂ»ter Dans la peau – Dans la peau Dans la peau – Dans la peau N’ayez pas peur Oubliez la pudeur N’ayez pas peur Respirez cette odeur Dans la peau – Dans la peau Dans la peau – Dans la peau Les hommes s’ex- S’excitent devant les Les images qui s’ex- S’exposent Ă  leurs pieds Dans la peau – Dans la peau Dans la peau – Dans la peau N’allez pas trop loin Vous pourriez tomber Pensez Ă  demain Qui ne saurait tarder Dans la peau – Dans la peau Dans la peau – Dans la peau Dans la peau... Read More Dans Mon Disque Pur Les connexions j’les aime Ă  haut dĂ©bit FireWire c’est bon, ça j’affectionne, addicte L’octet giga plus il y’en a, j’m’abonne, j’suis geek Je mets des soft underwear Passe au scanner Tous les fruits du dĂ©sir pour le dessert Ă  venir J’ai les crocs pour croquer la pomme en somme Je surfe sur la vibe du plaisir Dans mon disque pur C’est officiel J’ai le logiciel Plus l’appli garantis septiĂšme ciel Mais il faut qu’t’assures C’est existentiel Pour la mise Ă  jour en un clic À la baraque j’ai un beau Mac in touch Oui mais Ă  chaque fois qu’je l’allume ça bugge, too much Il reste branchĂ© tĂ©lĂ© s’prend... Read More Danseur De RĂȘves À toi le cƓur perdu À toi la tĂȘte dans les nuages D’oĂč tombent des larmes de solitude Viens, je t’emmĂšne en voyage Comme un soleil Je te donne ma voix Au goĂ»t de miel Pour qu’une nouvelle Ă©toile Brille dans ton ciel Danseur de rĂȘves Au son des guitares Fais une trĂȘve Et viens danser, danser Pour t’évader Danseur de rĂȘves Toi tu vis la musique Et tu marches comme un funambule Qui passe sa vie sur un Ă©lastique Accroche-toi Ă  ma bulle Ce soir la lune Va emporter ma voix Mais tu es lĂ  Et tu peux la retenir Du bout de tes doigts Danseur de rĂȘves Au son des guitares Dans la lumiĂšre Oui viens... Read More DĂ©sir D’enfant Ô combien de temps je resterai solitaire AssoiffĂ© de vent enroulĂ© dans la poussiĂšre Des larmes de lave dans le cƓur de mon ventre Et dans les yeux Dans combien de temps j’éluciderai le mystĂšre De la raison d’ĂȘtre autre chose qu’une pierre Qui roule au grĂ© des flots sous un soleil ardent Du devenir vieux Une envie de voir Un peu plus grand Un besoin de cris Et je t’attends Un songe insensĂ© Presque indĂ©cent À deux exaucĂ© DĂ©sir d’enfant Jusqu’aux aurores chaque nuit est une longue histoire Qui conte le bonheur simple de journĂ©es d’espoir À ressentir gronder une vie d’innocence De sangs mĂ©langĂ©s... Read More Dis-Le Moi Oh, dis-moi que tu m’aimes Dis-moi que rien n’a d’importance Dis-moi que c’est toujours pareil Que tu pardonnes mon ignorance Dis-moi encore des mots d’amour Fais-moi encore de longs discours Apprends-moi encore qui je suis Montre-moi encore d’autres pays Oh, dis-moi que tu m’aimes Dis
.. le

 moi
.. Dis-moi que je suis Ă©goĂŻste Dis
.. le

 moi
. Dis-moi que mes yeux sont trop tristes Dis
.. le

 moi
. Dis-moi que je gĂąche ta vie Dis
.. le

 moi
. Pour le plaisir, mĂȘme plus d’envie Mais dis-moi que... Read More Down Down Si tu m’avais choisie par amour On aurait vĂ©cu une belle histoire Si tu avais tenu ton discours On aurait grandi, je voulais y croire DrĂŽle’ de trajet OĂč nous n’avons pas su trouver Un sens Ă  notre destinĂ©e Si tu m’avais prise par la main sur le chemin Je t’aurais suivi jusque sur la Lune Mais tu m’as laissĂ©e Down down Oui toi tu m’as mise’ down down Mais je ne t’en veux pas Je le savais crois-moi Que j’allais tomber Down down Oui toi tu m’as mise’ down down Non je ne t’en veux pas Je le savais crois-moi Si je t’avais dit que notre amour Comme’ je le sentais, n’allait pas durer Nous... Read More Dream Catcher Il n’est pas dit que je ne ferai rien de ma vie Mais pour l’instant l’écran est tout blanc et je subis Le monde qui m’entoure, je cours sans trouver ma voie À part chercher l’amour Ă  travers le son de ma voix PlutĂŽt que de sombrer dans le tout venant du banal Je ne peux que vivre en Ă©quilibre, ballante, un peu bancale Demain ne serait pire que de crever d’inhibition Pour seul point de mire je n’ai que mes rĂȘves Ă  l’horizon Dream catcher Je catche avec mes rĂȘves en couleurs Dream catcher Je catche avec mes rĂȘves en cool heures Pour partir en mission, marcher vers la transhumance Que vienne... Read More Du Plus Bel Avenir J
 E
 T, A, I
 M, E
 Et je pĂšse mes lettres Elles pĂšsent une tonne d’amour De mon Ăąme, de mon corps, Et si c’est pas assez lourd Je peux t’en donner encore J
 E
 T, A, I
 M, E
 Et je pĂšse mes lettres Je t’en ai tant Ă©crites Surtout dans mon esprit Mon stylo avait des fuites Tu as mis le point sur mes i J
 E
 T, A, I
 M, E
 Et je pĂšse mes lettres J’irais mĂȘme, c’est possible Jusqu’à – oh oui – te l’écrire Pour atteindre la cible Du prochain soupir Prochain soupir Le prochain soupir Prochain soupir Le prochain... Read More Écrire Pour Écrire pour m’amuser En Ă©coutant les muses Écrire et puis espĂ©rer Que cela vous amuse Écrire pour la lumiĂšre D’un rayon de soleil Écrire pour me distraire Et trouver le sommeil Écrire aussi dans le noir Au milieu de la nuit Griffonner un peu d’espoir Juste Ă©crire sans bruit Écrire pour un ami Pour lire son sourire Il n’y a que les Ă©crits Qui ne vont pas mourir Écrire pour voir courir La plume qui prend feu La suivre et puis se nourrir De ses moindres aveux Écrire pour assouvir L’instinct de procrĂ©er Laisser entrer et sortir Les mots pour subsister Dans une salle d’attente Écrire Ă  la... Read More Entre La Belle Et La BĂȘte Il m’a dit que j’étais belle Et bien sĂ»r je l’ai cru Mais le miroir est infidĂšle S’il est sans tain et sans vertu On aime les reflets du bonheur Jusqu’au jour oĂč il se casse Reste alors sept ans de malheur À se dĂ©tester dans la glace Avec tant de questions Qui restent sans rĂ©ponses Miroir ĂŽ mon miroir Surtout ne me dis rien Je ne veux pas savoir Entre la belle et la bĂȘte Je ne suis plus rien Il m’a dit parfois t’es bĂȘte Tu te fais des idĂ©es Mais les paroles d’alouettes Ne sont que du rĂȘve volĂ© Oh, Ă  force de trop rĂ©flĂ©chir On en oublie son image De ses envies, de ses dĂ©sirs On finit par... Read More Et Si C’était Mon Jour De Chance ? C’est le week-end alors ce soir je vais danser J’y vais pas pour draguer mais on ne sait jamais Si un prince charmant venait Ă  m’aborder Je ne sais pas vraiment ce que je lui dirais Mon horoscope me l’a prĂ©dit pour les Balances TroisiĂšme dĂ©can vous allez connaĂźtre les transes Une rencontre va changer votre existence Et si pour une fois c’était mon jour de chance Comme d’habitude, Nicole m’a accompagnĂ©e Elle, au moins, c’est facile, c’est toujours elle qui racole Je sais pas ce que les mecs lui trouvent mais en tout cas ça marche Et moi tout ce que je me tape c’est mon gin tonic J’ai pas de... Read More Être Heureuse Avec Un Homme C’est ĂȘtre Ă©tonnĂ©e tous les jours De l’aimer encore et toujours C’est avant tout de la magie C’est l’assurance de l’amour C’est une grasse matinĂ©e C’est un silence partagĂ© Dans une confiance absolue Un vrai moment d’intimitĂ© PrĂšs de lui on est juste bien Comme dans l’eau tiĂšde de son bain Devant un film, main dans la main Une vie pleine de petits riens On se dit que l’on se trouve beaux Que l’avenir est un bateau OĂč l’on est tous deux capitaines On se comprend Ă  demi-mot Partir dans un fou rire À cause des enfants Se faire des... Read More Exquise Et Friponne LUI Je te voudrais exquise Je t’aimerais friponne À n’en faire qu’à ta guise Pour que tu me frissonnes MĂȘme Ă  une heur’ tardive Que tu me dĂ©raisonnes M’extirpes la salive M’assĂšches et m’abandonnes Je te voudrais marquise Je t’aimerais madone Pour que tu m’électrises DĂ©esse ou bien dĂ©mone Que d’une main lascive Sans pitiĂ© sans vergogne Tu passes Ă  l’offensive Jusqu’à ce que je grogne ELLE Je me ferai exquise Je jouerai les friponnes À n’en faire qu’à ma guise Pour que je te frissonne MĂȘme Ă  une heur’ tardive Que je te dĂ©raisonne T’extirpe la salive T’assĂšche et t’abandonne Je me ferai... Read More FidĂšle FidĂ©litĂ© Mon amour, mon amour Mon amour je suis Ă  toi Pour toujours, pour toujours Pour toujours et plus que ça De l’instant d’aujourd’hui Aux futurs souvenirs Jusqu’au bout de la nuit Pour les siĂšcles Ă  venir FidĂšle fidĂšle FidĂšle fidĂ©litĂ© FidĂšle fidĂšle FidĂšle fidĂ©litĂ© Tout l’amour, tout l’amour Tout l’amour que j’ai pour toi Fait le tour, oui le tour De la Terre entre mes bras Par-dessus les nuages Et les cinq ocĂ©ans À travers les orages Et les dĂ©serts brĂ»lants FidĂšle fidĂšle FidĂšle fidĂ©litĂ© FidĂšle fidĂšle FidĂšle fidĂ©litĂ© Tout l’amour, tout l’amour Tout l’amour que j’ai en moi Il n’est pour, rien que... Read More Il N’y A Plus La Place Aux Souvenirs Sans rien paraĂźtre Entre nos ĂȘtres MĂȘme s’il n’y a Plus de peut-ĂȘtre Il reste en moi Un fond d’émoi Je dois l’admettre De nos Ă©bats Mais il faut vivre MĂȘme survivre Pour aller cueillir ailleurs Les mĂȘmes instants de bonheur Il n’y a plus la place aux souvenirs Il n’y a plus la place aux souvenirs Le temps s’effile Il tend ses fils Qui gardent Ă  ja- Mais les secrets Revient parfois Un fond d’émoi Oui je l’admets De nos Ă©bats Qui m’aide Ă  vivre À reconstruire En allant cueillir ailleurs Les mĂȘmes frissons de bonheur Il n’y a plus la place aux souvenirs Il n’y a plus la place aux souvenirs Un... Read More Il Reste Toujours L’amour J’étais une branche d’une Ă©toile Maintenant je suis sur une autre planĂšte J’ai connu l’aurore borĂ©ale Bien Ă©videmment ça tourne un peu la tĂȘte Mais j’ai su grandir et rester sage J’ai toujours gardĂ© au fond du cƓur Cette mĂȘme envie pour le bonheur Qui se transmet et qui se partage Il reste toujours l’amour Que je veux vous chanter Il reste toujours l’amour Que je veux vous donner Il reste toujours et encore l’amour Que vous me transmettez Il reste toujours l’amour Prenez le mien le mien en retour J’ai gravi des marches’ vers les Ă©toiles Tout en Ă©vitant de me brĂ»ler les ailes Je me suis... Read More J’adore J’adore le groove J’adore le feeling J’adore le partage J’adore le phrasĂ© J’adore le son J’adore la façon J’adore le solo J’adore l’idĂ©e Allez allez allons J’adore la connexion J’adore la partition J’adore la comprĂ©hension J’adore les frissons J’adore la pensĂ©e J’adore la simplicitĂ© J’adore la sincĂ©ritĂ© J’adore la vĂ©ritĂ© Oyez oyez oyons J’adore, j’adore Encore et toujours J’adore, j’adore L’amitiĂ©, l’amour Tip tip Pti bi ba dou yeh Tip tip Pti bi ba bou deh J’adore l’esprit J’adore l’envie J’adore la vie J’adore l’énergie J’adore le style J’adore la voix J’adore le mix J’adore l’émotion... Read More J’adore Tous Les Fruits J’adore’ les abricotsC’est beau, c’est rigoloSauf s’ils sont remplis d’asticotsJ’adore aussi les fraisesC’est bon, ça m’rend balaiseSauf avec de la mayonnaiseMoi j’adore’ tous les fruitsLes gros et les petitsJe les trouve’ trĂšs jolisLi li li liJe les croque’ ça c’est sĂ»rAussitĂŽt qu’ils sont mĂ»rsSinon en confitureTure ture ture tureJ’adore’ manger des pĂȘchesÇa me donne la pĂȘcheSauf s’il faut que je me dĂ©pĂȘcheJ’adore’ les ananasC’est bon par oĂč qu’ça passeSauf s’ils sont vraiment trop fadassesMoi j’adore’ tous les fruitsLes gros et les petitsJe les trouve’ trĂšs jolisLi li li liJe les croque’... Read More Jalousie Moi, jalouse ? Tu veux rire ! Je ne veux que dĂ©fendre Mon avenir Si tu ne peux vivre Que dans la sĂ©duction Que le moindre sourire Te mette en Ă©bullition Ja
 lou
 sie Ja
 lou
 sie À quoi bon ĂȘtre ensemble ? Tu m’as choisie, il me semble Ma jalousie n’est pas une ruse Au plus profond de moi, elle me fait mal et m’use Alors s’il te plaĂźt, penses-y Que cesse enfin À tout jamais Cette sempiternelle et satanĂ©e Ja
 lou
 sie Ja
 lou
 sie Je ne sais pas pourquoi ni comment J’en arrive lĂ  subitement Mais c’est ainsi, que dire d’autre, si ce n’est De la... Read More Je N’en Veux Pas Je n’en veux pas De la misĂšre, de la colĂšre Je n’en veux pas De l’obsession de la tristesse Je n’en veux pas Ni Ă  mon pĂšre ni Ă  ma mĂšre Je n’en veux pas MĂȘme Ă  mes affres et mes faiblesses Je n’en veux pas À ces mains qui m’ont trop fessĂ© Pour mes hardiesses infantiles Je n’en veux pas À mon frĂšre qui m’a Ă©tranglĂ© Dans son arrogance puĂ©rile Mais j’en veux Ă  tous ceux qui trichent Alors qu’ils se voudraient Ă©lus ReprĂ©sentants d’un peuple chiche Qui en a marre des trous du cul J’en veux juste Ă  tous ceux qui crachent Dans la soupe qu’ils font en cuisine Pendant que des ongles s’arrachent En... Read More Je N’suis Qu’une P’tite Chanson Mon pĂšr’ s’appell’ Paroles Ma mĂšr’ s’appell’ Musique Moi je suis leur idole Leur cher enfant unique Je n’attends qu’une voix Qui viendra me chanter Juste au moins une fois Mais pour l’éternitĂ© Enfin voilĂ , c’est maintenant Je n’suis qu’un’ p’tit’ chanson Mais j’ai de l’ambition Vas-y toi si tu oses Prends-moi et fais l’osmose Je n’suis qu’un’ p’tit’ chanson Mais j’ai le cƓur qui fond Lorsque ma mĂ©lodie GrĂące Ă  toi prend vie Ça y’est enfin j’existe Je peux suivre ma voie J’ai rencontrĂ© l’artiste Qui a voulu de moi Tu n’es pas dans l’bottin Du gratin du show-biz Mais tu sais je t’aim’ bien Car... Read More Je Ne Le Saurai Jamais Depuis que tu as pris tes distances J’ai profitĂ© de ton absence Pour grandir un peu Tu sais, j’ai bien appris le silence Mais grĂące Ă  toi j’ai cette chance De survivre heureux La nuit quand je regarde le ciel Et ses milliards d’étoiles qui tremblent Mes yeux ne voient jamais que celle Qui te ressemble Aujourd’hui Tu serais peut-ĂȘtre heureux et fier De ce que je suis et je fais Ce serait normal pour un pĂšre Mais ça Je ne le saurai jamais Allez, je ne vais pas me lamenter Tu pourrais me le reprocher Ce serait bien toi Je sais qu’il faut toujours avancer Mais pour croire et imaginer J’ai besoin... Read More Je Ne Me Je ne me Supporte pas Je ne supporte pas De me voir Ni dans une glace Ni en photo Je ne supporte pas les miroirs Ça me glace C’est trop Je supporte juste Les chansons qui parlent de moi Et surtout celles qui disent Que je ne me supporte pas Je ne me Supporte pas Je n’suis pas ma Pom-pom girl Je n’aime ni ma voix Ni ma gueule Je ne supporte pas les plĂ©biscites Rien que du stress Ça m’irrite Je supporte juste Les chansons qui parlent de moi Et surtout celles qui disent Que je ne me supporte pas Je ne me Oh non, non, Je ne me Oh oui
 Je ne me Je ne me Je ne me Comporte pas Comme... Read More Je Ne Suis Pas Une Allumette Je ne suis pas une allumette Que l’on gratte et que l’on jette Je ne suis pas une allumeuse Une poupĂ©e aguicheuse Je ne suis pas un bout de soufre Vite enflammĂ© dĂšs qu’on l’aime Oh, moi, le plus souvent je souffre Par tous les bouts de moi-mĂȘme Comme un bĂąton fragile Une branche docile J’oscille au grĂ© du vent J’ondul’ dans le courant De la vie qui me pend Au fil incandescent LĂ  oĂč le soleil brille LĂ  oĂč mon cƓur vacille Je ne suis pas une allumette À qui l’on frotte la tĂȘte Je n’suis pas un p’tit truc en bois Que l’on craque entre ses doigts Je ne suis pas non plus de celles Qui Ă  la... Read More Je Suis La Musique J’ai pensĂ© j’ai jurĂ© Pouvoir ĂȘtre autonome Mais j’ai compris aprĂšs Comment le monde’ fonctionne J’ai promis j’ai donnĂ© Jusqu’au fond de mon Ăąme Mais j’ai toujours gardĂ© En moi la petite’ flamme Qui me dit vas-y c’est bon Qui me guide Ă  l’unisson Qui me donne l’illusion De prolonger l’effusion Oh yeh-eh yeh-eh Moi je suis la musique Oh yeh-eh yeh-eh Moi c’est la musique Qui me danse’ qui me clique Qui me pense’ qui m’addicte Moi je suis la musique Oh yeh-eh yeh-eh Oui moi je suis la musique J’ai senti j’ai craquĂ© Sous l’avis unanime Que je pouvais oser LibĂ©rer mon intime Mais la force des... Read More Je T’aime Au PrĂ©sent Je t’aimais, tu m’aimais On s’est aimĂ©s Ă  l’imparfait Amour adolescent AcidulĂ©, incandescent Je t’aimais, tu m’aimais Jamais on ne se le disait Mais je sais maintenant Jamais ne dure jamais longtemps Aimer se conjugue Ă  tous les temps Aujourd’hui je veux te le chanter au prĂ©sent Je t’aime, je t’aime, je t’aime encore bien plus qu’avant Le temps de notre amour est venu maintenant Aujourd’hui pour toujours, oui, je t’aime au prĂ©sent Quand mon cƓur dĂ©chirĂ© Du tien a dĂ» se sĂ©parer C’était jurĂ©, promis On s’attendrait toute la vie Mais au fil des annĂ©es Ce verbe fut ma nostalgie Au subjonctif... Read More Je Voudrais Avec Toi Une valse ou une salsa Un twist ou un rock endiablĂ© Une’ biguine un cha-cha-cha Slow langoureux tout enlacĂ©s Je voudrais danser avec toi Je voudrais jerker avec toi Miami Cannes’ Bora-Bora Las Vegas Rome’ Berlin Sydney New-York Singapour Étretat Paris by night collĂ©s serrĂ©s Je voudrais partir avec toi Je voudrais fous rires avec toi Je voudrais avec toi Oh oui, je voudrais tout ça Je voudrais avec toi Et peut-ĂȘtre plus que ça Des Anglais une promenade OcĂ©an plage et petit train À BrocĂ©liande une ballade Ta main dans le cƓur de ma main Je voudrais marcher avec toi Je... Read More Je Voudrais Être Riche Je voudrais ĂȘtre riche Gagner plein de millions Être couvert d’artiche Avoir du flouze’ plein le blouson J’voudrais du fric du bon qui pique Du qui fait sauter les bouchons Un peu de fric pas de panique Encore’ faut trouver l’occasion J’voudrais plein de brouzouf Qu’ça dĂ©borde’ du placard Pour claquer sans dire ouf Quand ça me plaĂźt un p’tit milliard Il me faut de la fraĂźche Des billets des lingots J’en ai marre’ de la dĂšche Faudrait qu’il tombe ce magot J’voudrais du fric du bon qui pique Du qui fait sauter les bouchons Un peu de fric pas de panique Encore’ faut trouver le filon Il me faut... Read More Je Vous Embrasse Issu de vous et de tous vos ancĂȘtres Devenus miens Ă  mon tour Si je conjugue aujourd’hui le verbe ĂȘtre C’est grĂące Ă  vous, votre amour De mon enfance, je garde tous les rires Les culottĂ©es Ă©taient saines Mais en ce temps, ça voulait juste dire Tout simplement que l’on s’aime À vous, mes chers parents Je vous embrasse À toi, papa, maman Je vous embrasse À vous, mes chers parents Je vous embrasse À toi, papa, maman Je vous embrasse Les belles’ vacances, camping, la cinquiĂšme’ roue Les musĂ©es, l’opĂ©rette Les bamboulas en famille entre nous Et les belottes’ guillerettes La belle enfance, forgĂ©e... Read More Juste Un Instant Heureux MalgrĂ© la distance Et la vie qui nous sĂ©parent Il est des nuits d’amour Que je passe avec toi Je sens ta prĂ©sence Qui se glisse dans le noir Et je vois tes contours Qui dansent devant moi Alors je laisse aller mes rĂȘves Et je ferme les yeux Et je sens le goĂ»t de tes lĂšvres Pour un instant heureux Juste un instant heureux MalgrĂ© le silence Nos pensĂ©es en disent long Lorsqu’elles sont connectĂ©es Sur l’onde du dĂ©sir Avec insistance Tes sourires sans façon M’emportent en apartĂ© Sur la voie du plaisir Alors je laisse aller mes rĂȘves Et je ferme les yeux Je sens ton parfum qui m’enlĂšve Pour un... Read More KĂ©noua KĂ©noua solidĂ© bolasso KĂ©noua magala ossito KĂ©noua bonapri danlĂ©zo KĂ©noua salivĂ© lĂ©bĂ©co KĂ©kĂ©nou-ouh KĂ©noua KĂ©kĂ©nou KĂ©nou-KĂ©nou-ah KĂ©kĂ©nou-ouh KĂ©noua KĂ©kĂ©nou KĂ©nou-KĂ©nou-ah Kinouva adilĂ© nolasso Kinouva sambala ododo Kinouva bonaki agogo Kinouva savouĂ© lĂ©bĂ©co KĂ©kĂ©nou-ouh KĂ©noua KĂ©kĂ©nou KĂ©nou-KĂ©nou-ah KĂ©kĂ©nou-ouh KĂ©noua KĂ©kĂ©nou KĂ©nou-KĂ©nou-ah KĂ©noua motivĂ© danlĂ©zo KĂ©noua salavi bolasso KĂ©noua racola ossito KĂ©noua amourĂ© lĂ©bĂ©co KĂ©kĂ©nou-ouh KĂ©noua KĂ©kĂ©nou KĂ©nou-KĂ©nou-ah KĂ©kĂ©nou-ouh KĂ©noua KĂ©kĂ©nou KĂ©nou-KĂ©nou-ah © 2018 Jean-Marc Lagniel... Read More L’intruse Je connais ma chance Je parle et je pense Je suis comme’ tout l’monde ou presque Mais la diffĂ©rence C’est la peine et la souffrance À chaque minute ou presque Toujours C’est le mĂȘme beau discours Comme si de rien n’était Mais l’amour Qui se glisse aux contours Sera-t-il un jour parfait La Nature a dĂ©cidĂ© Une intruse s’est invitĂ©e Je suis nĂ©e comme ça On ne savait pas On doit faire avec ou presque Mon pĂšre et ma mĂšre Si grands si forts et si fiers Gardent le sourire ou presque Attendre Un geste un sentiment Un miracle s’il en Ă©tait Et l’amour Qui se glisse aux contours Sera t-il un jour... Read More L’amour Triste Habille-moi Tu as tous les droits Toute en noir En dentelle ou pas Des bijoux Babioles un peu folles Fou jaloux Ne me laisse pas seule Oooooh – Donne-moi la main Huuuum oh oh – Donne-moi la main Tu fais l’amour triste Fais un dĂ©tour d’artiste Chou – oĂč tu es – Ouvre mes ailes Chou – es-tu prĂȘt – Donne-moi ton zĂšle Chou – il est tard – Ouvre ton zĂšle Chou – le dĂ©part – Donne-moi des ailes Sois comme tu es Mais fais attention Tout m’éclate Quand l’amour s’éparpille Tu peux en faire trop DĂ©jĂ  la lune brille Plus qu’il n’en faut Dans le... Read More L’étĂ© Est Revenu La soirĂ©e est douce et fraĂźche Le ciel d’un bleu profond Quelques Ă©toiles apparaissent J’entends une respiration Une chauve-souris virevolte Chante encore un grillon Des moustiques se rĂ©voltent Sur ma peau glisse un doux frisson L’étĂ© vient d’arriver Longtemps on l’a attendu Enfin mon Ăąme est rĂ©chauffĂ©e L’étĂ© est revenu La solitude est lĂ©gĂšre Lorsqu’elle est partagĂ©e Je respire et me libĂšre Juste d’un parfum retrouvĂ© Demain, prĂšs de la riviĂšre Nous serons allongĂ©s Tu lanceras une pierre Qui sur mon cƓur va ricocher L’étĂ© est arrivĂ© Et toi tu es apparu Enfin mon Ăąme est apaisĂ©e L’étĂ© est... Read More L’incommunication Les charbons ardents de mes souvenirs Viennent brĂ»ler mon esprit OĂč seule ton image d’une ininflammable beautĂ© S’impose et transparaĂźt Dans le brouillard de mes pensĂ©es NoyĂ© au milieu de tous ces incendies AllumĂ© par l’incomprĂ©hension Et l’égoĂŻsme des troupeaux porteurs de poison Sorti de l’eau Ton visage resplendit d’autant plus ÉclairĂ© par les mille et un feux De l’incommunication © 2022 Jean-Marc Lagniel Read More La Balle Est Dans Mon Camp Subir, subir Pendant combien de temps Agir, agir La balle est dans mon camp Rien ni personne n’est indestructible BĂȘte de somme ou poĂšte inflexible Quand le hĂ©ros est fatiguĂ© Les larmes finissent par couler Donner, donner, Ă  force de donner Sans un retour, le puits est Ă©puisĂ© Tous les hĂ©ros ont leurs limites Cogner ou bien prendre la fuite C’est le miroir qui te raconte l’histoire Subir, subir Pendant combien de temps Agir, agir La balle est dans mon camp Être conscient, se sentir harcelĂ© Vient le moment, Ă  force d’encaisser Le hĂ©ros est en position D’avoir le pouvoir de dire non Si le chaos... Read More La Chanson De Mon P’tit CƓur Qui Fond Moi j’ai le cƓur qui bat bat-bat Qui ne bat que pour toi toi-toi Mais toi tu n’le sais pas pa-pa Alors j’en reste lĂ  la-la La-la-la la chanson De mon p’tit cƓur qui fond N’’atteint pas tes tympans Pan-pan-pan OĂč est la solution Je vais voir sur le net net-net Si quelqu’un a un truc huc-huc Mais lĂ  dans la pratique hic-hic Y’a qu’des analphabĂštes bĂȘt’-bĂȘt’ Moi je voudrais te dire dir’-dir’ Que mon plaisir Ă  moi moi-moi C’est que tous tes dĂ©sirs zir-zir Je puisse les assouvir la-la La-la-la la raison C’est que mon cƓur dans l’fond Pour qu’il soit tout pimpant Pan-pan-pan C’est toi la solution... Read More La Complainte De La Ballade Des Tubes Heureux De tout’s les maniĂšres, c’est Étienn’ que j’vĂ©nĂšre Tout en haut de l’affiche il faut qu’j’voyage voyage Jamais j’laisserai bĂ©ton l’oiseau d’tout’s les couleurs Toujours, mon p’tit garçon, Syracuse s’ra mon cƓur C’est un beau roman, une belle histoire Sur les Champs-ÉlysĂ©es – Quand l’école est finie Je n’veux fair’ que chanter – En made in Normandie J’suis born to be alive, plein de oh ! mon bateau Pour que Paris s’éveille en chantant Santiano J’poinçonn’rai les lilas et j’ouvrirai la cage Aux oiseaux, oui, lĂ -bas, Alin’ s’ra sur la plage Et un matin il suffira d’un signe Sur les... Read More La ComprĂ©hension Mieux qu’un cri Mieux qu’une larme Mieux qu’une pulsion Mieux que l’apprĂ©hension Mieux qu’un crime Mieux qu’une arme Mieux que l’agression Mieux que l’inhibition Hum hum hum Oh oh oh oh Mieux qu’un dĂ©sir Mieux qu’un pouvoir Mieux que la rĂ©pulsion Mieux que la domination Mieux qu’un soupir Mieux qu’un devoir Mieux que l’indignation Mieux que la destruction La comprĂ©hension La comprĂ©hension Mieux qu’un cri Mieux qu’une larme Mieux qu’une pulsion Mieux que l’apprĂ©hension Mieux qu’un crime Mieux qu’une arme Mieux que l’agression Mieux que l’inhibition Hum hum hum Oh oh oh oh Mieux qu’un dĂ©sir... Read More La Formule Magique Je connais une formule Qui n’est pas mathĂ©matique Une petite formule Tout simplement magique Écoute bien car la voilĂ  A, braca, abraca A, braca, bracada A, braca, cadabra Abracadabra Si tu es un peu triste Il suffit de la dire Et en un tour de piste Tu retrouves ton sourire Allez vas-y chante avec moi A, braca, abraca A, braca, bracada A, braca, cadabra Abracadabra Si tu es contrariĂ© T’en as gros sur le cƓur Tu peux la prononcer Pour qu’arrive un bonheur Allez vas-y n’hĂ©site pas A, braca, abraca A, braca, bracada A, braca, cadabra Abracadabra Si tu veux t’amuser Rigoler faire’ des farces Ce... Read More La Main Devant Sa Bouche Attention monsieur, attention madame Attention aussi les enfants À ce qu’il n’arrive point de drame Lorsque pour bĂąiller vous ouvrez La bouche en grand Une mouche pourrait s’y glisser Et venir vous chatouiller La glotte qui gigote Au fond de sa grotte Un chat pourrait s’immiscer Et venir vous enrouer La glotte qui gigote Au fond de sa grotte Et crotte Et encore quelle chance Si le turlutu, le doigt pointu Garde ses distances Car s’il vous pique vous ĂȘtes
 Vous ĂȘtes foutus Ti bi dip tou wap – Tip tur lu du Ti bi dip tou wap – Tip tur lu tu © 2018 Jean-Marc... Read More La Mascarade Camarades Il n’y’a pas qu’à Venise que l’on se carnavale Les masques sont de mise, pas si loin du Canal Il n’y a pas qu’à Pise que le monde est bancal Ça penche Ă  la dĂ©rive, dans le rĂšgne animal La mascarade, camarades C’est la mascarade La mascarade mĂšne le bal La peine capitale, camarades C’est la mascarade Haut les frasques, haut le coeur et chapeau bas l’obscĂšne La nausĂ©e Ă  vingt heures, la belle mise en scĂšne Prions pour le labeur c’est le chant des sirĂšnes Qui cache les horreurs de la race inhumaine La mascarade, camarades C’est la mascarade La mascarade mĂšne le bal La peine capitale, camarades... Read More LĂ  OĂč L’amour Est LĂ  Quoi de plus terrible, quoi de pire et plus blessantQu’un ami qui te mentC’est un coup de griffe qui t’efface un bout d’enfanceQui te tue l’innocenceC’est la vieQui veut çaQui te ditN’oublie pas Que chacun choisitLe chemin qui le conduit au soleilQue le monde est pleinD’hirondelles du matinRemplies de petits chagrinsEt que plus rien n’émerveille Je crie, je souffreÀ bout de souffleAujourd’hui oui c’est bien finiJ’ai perdu mais j’ai comprisJe ris, je chanteJe vis, je danseMaintenant j’ai trouvĂ© ma voieJe vais lĂ  oĂč l’amour est lĂ LĂ  oĂč l’amour est lĂ  Quoi de plus fragile que ton coeur quand il... Read More La Route Est Longue, La Vie Est Courte La route est longue du dĂ©but jusqu’à la fin En permanence il faut marcher vers son destin Je n’ai pas peur d’user mes souliers Pour voir le monde et m’y amuser La vie est courte, je veux la rire Ă  ma faim Une hirondelle me dit viens c’est le printemps À tire-d’aile je m’envole dans le vent Je ne crains pas de m’éparpiller Il faut tout prendre sans regretter La vie est courte, je veux la mordre Ă  plein temps Alors si tu veux me suivre Il faudra assumer Pas question pour moi de vivre Dans un copier-coller Je veux juste une main dans ma main Pour aller plus loin De Rome Ă  Londres, de Paris Ă ... Read More La Terre Est Ronde La Terre est ronde De quoi en faire’ tout un monde À la seconde Que le bonheur nous inonde Main dans la main tourne la vie Entrons dans la ronde La force unie Ă  l’infini Que l’eau et la terre fĂ©condent La Terre est ronde De quoi faire’ rire’ tout un monde À la seconde Que le bonheur nous inonde Brille une Ă©toile dans la nuit AmĂšne’ la lumiĂšre Pour la clartĂ© ce n’est pas dit À moins qu’elle’ ne perce’ le mystĂšre La Terre est ronde De quoi faire’ jouir tout un monde À la seconde Que le bonheur nous inonde Puisque l’instinct c’est dominer Que l’on s’en dĂ©fende Tiens v’lĂ  une’ pomme’ de mon... Read More La Vie En FĂȘte C’est un jour de chance Tout le monde espĂšre Être dans la mouvance’ de la star de l’Univers Dans la diffĂ©rence Je vois je repĂšre Un visage qui respire Ă  part entiĂšre Pas de qui, que, quoi Tout est dans la voix L’envie de rire et la musique Allez, viens chanter, viens jouer Allez, viens chanter, viens danser La vie est bien faite’ pour la fĂȘte C’est Ă©crit, c’est la fĂȘte, c’est la vie Allez, viens chanter, viens jouer Allez, viens chanter, viens danser La vie est bien faite’ pour la fĂȘte C’est Ă©crit, c’est la vie en fĂȘte Sur le mĂȘme’ chemin Au bout l’horizon Les pas s’entrecroisent les yeux... Read More Le Bonheur Au Fond Des CƓurs Qu’est-ce que tu cherches Qu’est-ce que je cherche Qu’est-ce que l’on cherche Tous en chƓur Tous en chƓur C’est le bonheur Le bonheur Au fond du cƓur C’est le bonheur Le bonheur À toute heure C’est le bonheur Haut les cƓurs Le bonheur C’est le bonheur Le bonheur Au fond des cƓurs Ce que tu veux Ce que je veux Tous on le veut Le meilleur Le meilleur C’est le bonheur Le bonheur Au fond du cƓur C’est le bonheur Le bonheur À toute heure C’est le bonheur Haut les cƓurs Le bonheur C’est le bonheur Le bonheur Au fond des cƓurs Puisque le but du jeu c’est d’ĂȘtre heureux Marchons tout droit en... Read More Le Capitaine Soleil Depuis longtemps oui j’aime chanter Pour les gens C’est marrant Mais personne veut m’écouter Pendant des annĂ©es j’ai ramĂ© En galĂšre Solitaire Sans une Ăźle oĂč accoster Comme je n’ai jamais abdiquĂ© Aujourd’hui Me voici Bien prĂȘte Ă  vous embarquer Je vous emmĂšne sur mon bateau En croisiĂšre Prendre l’air De mes chansons illico Ce soir je chante Contre vents et marĂ©es Les amarres sont larguĂ©es Ça y est on appareille Si ça vous chante On va bien s’amuser Vous pouvez m’appeler Le Capitaine Soleil J’ai abordĂ© tous les castings Pour montrer Simplement Mon incroyable talent J’vous avoue j’avais mis un... Read More Le Chaud Lapin Et La Poule MouillĂ©e Dans une sombre mare Une poule prenait un bain Lorsque d’un maquis touffu Sortit un petit lapin Celle-ci voyant celui-ci Voulut lui faire un cĂąlin Mais le jeannot apeurĂ© S’enfuit sans plus moutarder HĂ© ! Pourquoi prends-tu la fuite S’écria le gallinacĂ© Reviens ici tout de suite Tu n’es qu’une poule mouillĂ©e ! On ne me fera pas le coup Dit l’autre qui se posait lĂ  Sache que j’ai en dĂ©goĂ»t Les chauds lapins comme toi Mais la poule, maligne, avait du savoir faire Tout en lui parlant, elle s’approcha doucement Et le croqua tout cru comme un ver ! Il faut dire que, depuis ce matin, elle avait... Read More Le Fruit De Ma Passion Tu me donnes l’amorce De jouer et de chanter Tu me donnes la force De vivre et d’exister Tu me montres la voie Pour m’envoler plus haut Lorsque j’entends ta voix Je deviens fort et beau Oh-oh Oh-oh-oh Alors je vis Le fruit de ma passion GrĂące Ă  toi je suis Le fruit de ma passion Toi tu m’emportes ailleurs Comme dit la chanson Tu m’offres le meilleur Je le prends pour de bon Oh, toutes mes faiblesses Prennent un peu de distance Et j’ose la hardiesse D’enfin tenter ma chance Oh-oh Oh-oh-oh Alors je vis Le fruit de ma passion GrĂące Ă  toi je suis Le fruit de ma passion Mon esprit n’en finit plus... Read More Le GĂąteau Pour ton anniversaire On a fait un gĂąteau Avec c’que tu prĂ©fĂšres C’est un gĂąteau trĂšs beau Il y a du chocolat Miam miam miam Et des fraises Tagada Miam miam miam Avec des petite’s cerises Miam miam miam Et tout plein de crĂšme exquise Miam miam miam Qui est-ce qui va se rĂ©galer C’est toi Pour ton anniversaire On a fait un gĂąteau Avec c’que tu prĂ©fĂšres C’est un gĂąteau trĂšs beau Il y a un arc-en-ciel Miam miam miam Bien sucrĂ© en vermicelle Miam miam miam Un coulis de grenadine Miam miam miam Et mĂȘme’ de la nougatine Miam miam miam Qui est-ce qui va se rĂ©galer C’est toi Pour ton anniversaire On... Read More Le Oui C’est La Vie Juste un mot Quand tu sens que ton cƓur ne bat que pour la vie Si tu sais qu’il est temps oui grand temps de dire oui Non faut pas faire’ le fier pour pas tout foutre en l’air Les plus beaux jours qui pointent’ tout au bout de ta terre C’est que du bleu qui s’glisse’ dans tes yeux qui se plissent Pour mieux voir dans le noir au fond de ton Ăąme’ triste À bas tous les feux rouges issus de pĂšres et mĂšres Si tu passes au feu au vert tu surfes’ comme en pleine’ mer Et si c’est pas fun, peins-toi tout en jeune Dis juste un mot, c’est tout Si tu dis oui lĂ  t’as tout dit Juste un mot ça vaut l’coup Le oui c’est... Read More Le Petit Nuage Qui N’aimait Pas La Pluie Voici l’histoire’ d’un petit nuage Qui vivait mal dans son ciel tout gris Il s’ennuyait, c’était fort dommage Pour un nuage’ qui n’aime’ pas la pluie Il dĂ©testait les impermĂ©ables Le jambon blanc et la purĂ©e d’pois Trouvant cela plus qu’insupportable Il fila vers Addis Abeba Adieu maman, adieu mamie Je pars au loin vivre ma vie Adieu les gens, adieu l’ami J’veux du soleil Ă  l’infini Mais pour finir et c’est authentique Il fut surpris sitĂŽt arrivĂ© De s’retrouver le seul et unique Au beau milieu du ciel Ă©toilĂ© Au bout d’un mois, il n’en pouvait plus Il dĂ©prima, perdit sa santĂ© Regrettant que... Read More Le Rocco Du Dancing Ah-ah-ah-ah Ça y est je sens que la mer monte Ah-ah-ah-ah De la banquise c’est la fonte Ça chauffe au milieu de la piste Chacun se prend pour un artiste Y’a VĂ©ro qui nous fait son show Et GĂ©gĂ© qui mouille le maillot Ah-ah-ah-ah Alors lĂšve-toi n’aie pas honte Ah-ah-ah-ah Il n’manque que toi pour faire le compte Non tu ne vas pas faire banquette Ne dis pas que t’as les miquettes Montre-nous que t’es dans le coup Vas-y lĂąche-toi viens faire le fou Grimpe grimpe Ă  l’abordage Fais pas croire que t’as plus l’ñge Martine nous a assurĂ© Qu’t’en avais encore sous l’pied Car le sien elle nous l’a dit... Read More Le Temps C’est De L’amour L’amour est un mystĂšre Qui nous tend les bras Plus fort que la terre Il attire notre Ă©moi C’est lui le plus fort Dans nos gestes, chaque jour Entre la vie et la mort Il ne reste que l’amour L’amour est un mystĂšre Qui aime sĂ©duire MĂȘme si pierre aprĂšs pierre Il faut le dĂ©couvrir PlantĂ© comme une proue Incontournable et fier Entre chien et loup Il chasse l’éphĂ©mĂšre Car l’amour, c’est du temps Et le temps, c’est de l’amour Ça vaut plus que de l’argent Ça peut durer toujours Car l’amour Ă  plein temps Du crĂ©puscule au petit jour Illumine l’instant Le temps c’est de l’amour L’amour est un univers... Read More Le Truc De L’archiduc Depuis l’temps que l’archiduchesse Fait sĂ©cher ses petites chaussettes C’est sĂ»r et certain qu’elles sont sĂšches Archi-sĂšches mĂȘme, c’est ça qu’est chouette Mais l’archiduc dit y’a un truc Moi je n’ai rien d’sec c’est le hic À poil juste avec ma perruque Ça craint, j’ai le look d’un beatnik Soudain vint une vieille comtesse Aussi sec il lui d’manda d’l’aide Mais lorsqu’elle fit face Ă  ses fesses Elle trouva le truc un peu raide Quand, au roi, elle raconta tout Il dit c’est du propre, quel culot ! Et l’archiduc fut mis au trou Avec du pain sec et de l’eau MoralitĂ© Si tu n’veux pas finir Ă  la... Read More Le Voyage Venez avec moi en voyage Nous partons pour le soleil Laissez chez vous tous vos bagages Gardez vos sens en Ă©veil Écoutez les couleurs chanter Nos guides connaissent des plages OĂč le vent est un ami Ensemble suivons leur sillage Vers nos rĂȘves dans la nuit Une Ă©toile vient de passer Qu’il fait bon voyager LĂ©ger, sans fardeau Qu’il fait beau s’évader Par sons et par mots Passons caresser les nuages Au milieu des feux du ciel Les notes racontent une histoire OĂč l’azur, l’or et le sel Emportent l’ébĂšne et l’ivoire Jusqu’aux neiges Ă©ternelles Admirez l’edelweiss danser Soudain apparaĂźt un... Read More Les Chics Types Tip-top t’as le be-bop qui te trotte dans la tĂȘte C’est peut-ĂȘtre’ pas si bĂȘte plutĂŽt que vive et flotte Un mal-ĂȘtre allez hop gratte et chante alouette Tip-top nous les bons potes on est hot bille en tĂȘte On se rit de la bĂȘte au feeling on tricote Et ça joue et ça danse allez go en goguette Nous on est des chics types on est toujours hype au top Et l’on aime’ bien les filles chick ça nous plaĂźt quand c’est hot Nous on est des bons mecs on est chauds comme’ des bouillottes Et l’on kiffe’ les girly qui nous disent qu’on a la cote Tip-top si c’est la pop qui te botte’ c’est idem On est lĂ  pour... Read More Les Compagnons De L’huamour À toutes les filles À tous les garçons Que la vie titille Qui pensent que dans le fond Mieux vaut un sourire PlutĂŽt que la baston Je vous invite Ă  nous suivre Pour devenir compagnons De l’huamour ouh-ouh ouh ouh-ouh-ouh De l’huuu
 amour De l’huamour, l’huamour, l’huamour, l’huamour, l’huamour Quand un peu d’humour Dans chaqu’ situation ComplĂšte l’amour Que l’on a au plus profond Sans la peur d’ouvrir Son cƓur au grand frisson Du plus simple des plaisirs D’ĂȘtre tous des compagnons De l’huamour ouh-ouh ouh ouh-ouh-ouh De l’huuu
 amour De l’huamour, l’huamour, l’huamour, l’huamour,... Read More Les Confidences D’une Fille LĂ©gĂšre Je suis un’ fill’ de p’tit’ vertu Toujours dispo, toujours partante Toute en rondeur un peu joufflue J’dis jamais non quand ça le tente Je ne suis pas un’ dĂ©gonflĂ©e Bien au contrair’ je n’manqu’ pas d’air Bien parfumĂ©e, bien Ă©pilĂ©e Je suis une fille lĂ©gĂšre J’ai tout c’qu’il faut partout ou presque On peut tout m’dir’ rien ne me vexe J’ai la souplesse du latex Pas de tabou je n’vis que pour le sexe J’aim’ quand il est tout chaud-bouillant Qu’il s’laisse aller et qu’il transpire Je ne dis mot et je consens À ses caprices Ă  ses dĂ©sirs Je ne m’habille qu’en dentelles Comm’ dans ses rĂȘv’s j’ai... Read More Les Las-de-vivre Ils ne sont pas tous rĂ©voltĂ©s PrĂȘts Ă  monter des barricades Certains sont dĂ©jĂ  rĂ©signĂ©s Sans avenir sans escapade Les las-de-vivre Les las-de-vivre Ils font partie de cette faune Qui patauge au cƓur d’une France Qui lorsque brillent des gilets jaunes Vite’ les Ă©teint dans le silence Les las-de-vivre Les las-de-vivre Ils ont voulu suivre Ă  l’école Mais l’école’ les a distancĂ©s Ils ne croient plus aux bonne’s paroles Que du poison ensemencĂ© Les las-de-vivre Les las-de-vivre Ils sont dans la rĂ©alitĂ© D’ĂȘtre citoyens d’un pays Qui se dit pour l’égalitĂ© En s’prostituant pour les nantis Les... Read More Les Non-dits Tu m’as dit, non, tu ne m’as pas dit Je t’ai dit, oui, je sais, c’est ainsi C’est ainsi alors c’est explicite Les tabous c’est trop complexe Ă©vite Quand je vois ton sourire Pour moi ça en dit long Il suffit d’un soupir Et c’est l’inspiration Entre nous tout Tout n’est pas dit Les petits dits C’est pas le tout Il y a tou- Jour les non-dits Les non-dits, dis On les met oĂč ? Si j’te l’dis pas c’est qu’ça va de soi C’est facile et subtil Ă  la fois Je t’explique est-ce que tu m’as compris Ne complique pas tout non merci Si tu parl’ comme un livre Est-ce que je t’ai bien lue Ah, si l’on pouvait... Read More Les Peines De Corps Entre l’envie et la douleur Passent les sombres heures OĂč le plaisir manque Ă  l’appel Pour que les corps s’ensorcellent La demande est tabou Mais le sang est Ă  bout La lune est pleine et noire Il n’y aura pas d’histoire Un bateau qui s’éloigne La mer qui se retire Un homme qui tĂ©moigne Son envie de mourir Adieu petite mort Les peines de corps Les peines de corps Entre l’envie et la tendresse Combien de maladresses Il suffit de si peu de choses Pour que la magie explose Un appel, juste un signe Une caresse infime La chaleur d’un mot doux Un geste un peu fou Mais le bateau s’éloigne Et... Read More Les Pieds Bon pied bon Ɠil Sur l’pied de guerre Marcher pieds nus Comme un pied d’verre Le faire de grue Au pied du mur Les mettre dans l’plat Puis perdre pied Les avoir plats Ou bien palmĂ©s Rentrer Ă  pied Sans trop en faire Avec des mains Dix pieds sous terre L’avoir marin LevĂ© du gauche Et retomber D’son piĂ©destal Puis le lĂącher Un peu bancal Ah, le pied, le pied, le pied Ah, le pied, le pied, le pied Ah, le pied, le pied, le pied Ah, le pied, le pied, les pieds Se faire du pied Et puis le prendre Le tien ma biche C’est un pied tendre Et Ă  coulisse Sentir des pieds En prendre un bain À contre-pied... Read More Les Sept Nains Parmi les sept nains Qui aimes-tu bien C’est qui ton copain Parmi les sept nains Est-ce que c’est Dormeur Toi qui aimes rĂȘver Lui c’est toujours l’heure Pour aller se coucher Est-ce que c’est Timide Qui jamais n’ose dire Tout comme’ toi parfois Avec ton beau sourire Parmi les sept nains Qui aimes-tu bien C’est qui ton copain Parmi les sept nains Si c’était Simplet De tous ton prĂ©fĂ©rĂ© Ce serait parfait Tu vas bien t’amuser Mais si c’est Grincheux Toi qui aimes rĂąler Va y’avoir le feu Et sĂ»r ça va chauffer Parmi les sept nains Qui aimes-tu bien C’est qui ton copain Parmi les sept nains Atchoum... Read More Les Soldes À Tout Prix Aujourd’hui c’est l’dĂ©but des soldes J’ai envie de faire des folies J’vais m’relooker ma garde-robe Dans les starting-blocks c’est parti Haro sur les Nouvelles Galeries Lafayette n’a qu’à bien s’tenir Vive le Printemps, Zara, Gucci Dior, Prada, Chanel vont souffrir Tout Ă  moins soixante-dix pour cent C’est indĂ©cent, c’est monstrueux Je suis sur des charbons ardents Je vais faire fondre ma carte bleue L’étiquette est barrĂ©e Et moi j’le suis aussi À fond il faut foncer C’est les soldes Ă  tout prix Ça y est les portes se sont ouvertes Je cours, je m’accroche, je piĂ©tine On se bat, va y avoir... Read More Love You So Good Tu m’abreuves de dĂ©lices Je veux boire Ă  ton calice Tu nourris ma forteresse Je veux croquer ta tendresse J’me dĂ©lect’ de ton sourire C’est ton rire qui m’assouvit Dans tes yeux je vois l’envie Dans ta chair il y a la vie L’appĂ©tit vient en aimant Faim de toi Ă  chaque instant I love you so good Love you so good You’re my kind of food I wanna eat you Wanna bite you Wanna kiss you I love you Love you so good Chaque jour une bouchĂ©e Toi ma reine bien aimĂ©e Jamais trop ni rassasiĂ© Hum, je veux te savourer Au menu ta peau si douce Tu m’aiguises et tu m’émousses De l’entrĂ©e jusqu’au dessert Tu es... Read More Ma Chanson T’est DonnĂ©e Je ne suis pas une’ baby doll Je ne suis pas une’ Lolita Je ne joue pas les p’tites’ fo-folles Et encore’ moins les Falbala Mais quand la musique entre en moi LĂ  j’ai envie d’ĂȘtre hors les lois C’est sĂ»r je ne suis pas de glace Y’a que d’l’amour dans mon espace À toi qui m’as donnĂ© Du bonheur Ă  tout va Ma chanson t’est donnĂ©e Advienne’ c’que tu voudras Ma chanson t’est donnĂ©e J’aimerais tant juste transmettre À chaque humain et Ă  chaque ĂȘtre À tous ceux que j’ai cĂŽtoyĂ©s Qu’il faut croire en l’humanitĂ© Nous sommes tous, nous sommes qu’un Qu’un roi du monde et un soleil Mais rien n’empĂȘche’ de... Read More Mamama Mama Mama Mamama Bravo t’es tout en haut t’es top Mama Mama Mamama Bingo le monde est beau hip-hop Ce soir let’s go – go to elle Ce soir les corps s’ensorcĂšlent Ce soir encore – lune de miel Ce soir c’est chaud on coule une’ bielle Mama Mama Mamama Bravo t’es tout en haut t’es top Mama Mama Mamama Bingo on est tous beaux hip-hop L’inattendu le gĂ©nial L’inĂ©vitable’ le fatal L’inespĂ©rĂ© congĂ©nital L’incontournable’ phĂ©nomĂ©nal Mama Mama Mamama Bravo t’es tout en haut t’es top Mama Mama Mamama Bingo le monde est beau hip-hop Allez allez on fait tourner Pour la Mama Mama Mamama Les... Read More Michel Drucker Michel Drucker Tout le mond’ t’aime Les grands et les petits Les papis, les mamies Michel Drucker Moi aussi j’t’aime Le soir, l’aprĂšs-midi Le dimanche, le sam’di Michel Drucker Tell’ment je t’aime Je voudrais m’affaler Sur ton beau canapĂ© Avec tous tes amis fidĂšles Et les nouveaux que tu rĂ©vĂšles PrĂȘts Ă  bondir dĂšs qu’tu appelles Pour faire le beau, pour faire la belle CĂ©line, Pascal, Florent, Patrick Elsa, Sylvie, Jean, FrĂ©dĂ©ric Carla, Julien, Pierre, Dominique Mathilde, Sophie, François, Yannick Michel Drucker Tout le mond’ t’aime Comme les vrais grands sportifs T’as toujours eu du pif... Read More Mon Amour Que J’aime My lovely love, meine liebe Liebe Mi amor te quiero, mon amour que j’aime My lovely love, meine liebe Liebe Mi amor te quiero, mon amour que j’aime Comment pourrais-je traduire L’effet que tu me fais De MoliĂšre Ă  Shakespeare Les mots ne suffiraient My lovely love, meine liebe Liebe Mi amor te quiero, mon amour que j’aime My lovely love, meine liebe Liebe Mi amor te quiero, mon amour que j’aime Mon amour est sans frontiĂšre C’est un grand pays De Castille en BaviĂšre C’est toi qui l’a conquis My lovely love, meine liebe Liebe Mi amor te quiero, mon amour que j’aime My lovely love, meine liebe... Read More Mon Petit Mari Une femme Me mine le moral Elle a pris Mon petit mari Pour le mettre C’est vraiment trĂšs mal Dans son lit Et il a dit oui Oui c’est mal D’ĂȘtre une sale femme Qui pratique Ce genre de pratique C’est pas chic De piquer un mec C’est pas bien Surtout si c’est l’mien Si j’étais Une femme fatale Pas d’soucis Un petit mari J’en aurais Un dans mon armoire Ou sous mon lit PrĂȘt Ă  me dire oui Mais je suis C’est congĂ©nital Bien trop sage Pas assez volage Pour me mettre MĂȘme si c’est banal En mission De ne pas dire non C’est tant pis Pour toi la traĂźtresse Qui a pris Mon petit mari Je te le laisse Avec... Read More NĂ©gatif Ce qui est blanc il le voit noir Y’a jamais l’ombre d’un espoir – NĂ©gatif C’est un nĂ©gatif Il pose toujours des questions N’a surtout pas de solution – NĂ©gatif C’est un nĂ©gatif Mais il n’veut pas ĂȘtre seul Veut s’en foutre plein la gueule Toutes les choses sont Ă  lui Mais rien ne reste autour de lui Il reproche aux autres sa misĂšre De n’pas savoir ce qu’il fait sur terre – NĂ©gatif C’est un nĂ©gatif Plus de passĂ©, pas d’avenir Le prĂ©sent lui donne envie d’fuir – NĂ©gatif C’est un nĂ©gatif Mais il n’veut pas ĂȘtre seul Veut s’en foutre plein la gueule Toutes les choses sont... Read More Nostalgie Nostalgie Au moindre faux pas Nostalgie Tu es lĂ  Nostalgie Amie ou ennemie Nostalgie Quand tu ressurgis Il fait aussi doux Qu’il faut d’efforts Pour apaiser le courroux De ne plus ĂȘtre fort Comme il est facile Nostalgie De tomber dans l’artifice Nostalgie Mais il n’est de plus servile Nostalgie Que de s’offrir en sacrifice Nostalgie Tel un mort-vivant Nostalgie Qui se passe du prĂ©sent Nostalgie Au moindre faux pas Nostalgie Tu es lĂ  Repenser au passĂ© N’a rien de belliqueux S’il aide Ă  transformer L’avenir en heureux Nos
tal
 gie
 © 2011 Jean-Marc Lagniel... Read More Nous Les Filles Nous les filles Ă  la vanille On aime les glaces au citron Plus c’est acide et plus c’est bon Nous les filles Ă  camomille On met un pull sous l’édredon Et c’est tant pis pour les garçons Ah ! les garçons parlons-en On les voit v’nir avec leurs dents Tout en sourires prĂȘts Ă  croquer Les atouts d’notr’ fĂ©minitĂ© Mais c’que l’on aime, on le confesse C’est qu’ils aient un’ bell’ pair’ de
 fesses Nous les filles on est complexes On rĂąle oui mais on prend la pose DĂšs qu’y’a d’la tendresse et du rose Nous les filles on n’aim’ pas l’sexe Abusiv’ment mais ça tomb’ bien Quand on croise un garçon... Read More Nous Les Filles Nous les filles On a la tchatche on adore’ parler Nous les filles On est cigales on aime chanter Nous les filles On se rĂ©gale Ă  vous aguicher Nous les filles Nous tout c’qu’on veut c’est nous amuser Et plus si affinitĂ©s Nous les filles On est des quilles Ă  la vanille Nini peau d’chien Ă  la Bastille Ah ! Ça ira, ira, ira Tant qu’ça scintille et tant qu’ça brille Pour nous la vie faut qu’ça croustille Oui c’est comme’ ça, comme’ ça, comme’ ça Nous les filles Nous les filles Pour la tendresse on s’fait du cinĂ© Nous les filles On est princesse’s dans la royautĂ© Nous les filles Dans la dentelle... Read More Ô France C’est ta voix qui nous a emportĂ©s Cette voix qui nous fait toujours rĂȘver Pour l’éternitĂ© De ta voix reste en nous le cristal Et ton charme n’aura jamais d’égal Pour nous enchanter On danse encore sur tes accords On t’aimait tant Ô France La force et la fragilitĂ© Plus loin, plus loin que la mer de corail Ô France La douceur la fĂ©licitĂ© Avec autant d’amour dans le poitrail C’est ton cƓur qui nous a fait vibrer Aux couleurs de tes mots qui nous parlaient Pour aller danser Tu donnais tout pour la musique Comme un diamant Ô France La force et la fragilitĂ© Plus loin, plus loin que la mer de... Read More Oh Lord ! Oh Lord Respect Oh Lord Reste en paix Oh Lord Montre-moi le chemin Oh Lord Indique-moi la route Oh Lord ! MĂȘme si je ne te vois pas Je sais qu’ici et ailleurs tu es lĂ  Oh Lord Respect Oh Lord Reste en paix Oh Lord Tu n’as pas de barbe blanche Oh Lord Tu ne vas pas Ă  la messe le dimanche Oh Lord ! Mais tu fais la pluie et le beau temps L’automne, l’hiver, l’étĂ© et le printemps Oh Lord Respect Oh Lord Reste en paix © 2011 Jean-Marc Lagniel... Read More Printemps tu m’avais dit Loig Morin. Track 1 on Printemps View All Credits 1 1. Lyrics for this song have yet to be released. Please check back once the song has been released. Embed. Cancel
alpha M artiste Michel Sardou titre Les lacs du connemara Les paroles de la chanson Les lacs du connemara »Michel Sardou Terre brĂ»lĂ©e au ventDes landes de pierre,Autour des lacs,C’est pour les vivantsUn peu d’enfer,Le nuages noirsQui viennent du nordColorent la terre,Les lacs, les riviĂšres C’est le dĂ©corDu printemps suivant,Le ciel irlandaisEtait en a plongĂ©Nue dans un lacDu Kelly s’est dit "Je suis aussi."L’église en granitDe Limerick,Maureen a dit "oui".De TiperraryBally-ConnellyEt de Galway,Ils sont arrivĂ©sDans le comtĂ©Du avait les Connor,Les O’Conolly,Les FlahertyDu Ring of KerryEt de quoi boireTrois jours et deux au Connemara,On sait tout le prix du au Connemara,On dit que la vieC’est une folieEt que la folie,Ça se brĂ»lĂ©e au ventDes landes de pierre,Autour des lacs,C’est pour les vivantsUn peu d’enfer,Le nuages noirsQui viennent du nordColorent la terre,Les lacs, les riviĂšres C’est le dĂ©corDu y vit encoreAu temps des GaelsEt de Cromwell,Au rythme des pluiesEt du soleil,Au pas des y croit encoreAux monstres des lacsQu’on voit nagerCertains soirs d’étĂ©Et replongerPour l’ y voit encoreDes hommes d’ailleursVenus chercherLe repos de l’ñmeEt pour le cƓur,Un goĂ»t de y croit encoreQue le jour viendra,Il est tout prĂšs,OĂč les IrlandaisFeront la paixAutour de la au Connemara,On sait tout le prix de la au Connemara,On n’accepte pasLa paix des GalloisNi celle des rois d’Angleterre...
DĂ©couvrezPrintemps, tu m'avais dit de Loig Morin sur Amazon Music. Écoutez de la musique en streaming sans publicitĂ© ou achetez des CDs et MP3 maintenant sur Amazon.fr. Continuer sans accepter. Choisir vos prĂ©fĂ©rences en matiĂšre de cookies. Nous utilisons des cookies et des outils similaires qui sont nĂ©cessaires pour vous permettre d'effectuer des achats, pour amĂ©liorer vos

InterprĂštes HĂŽtel, motel, impair et passe / La limousine est dans ton lit / Épouvantail aux seins de glace / Extase, sextase and ecstasy / / Ferme les yeux, le ciel est vide / Les anges ont shinĂ© leurs motos / M
 Au pied du mur / Dans le coma / Par les temps durs / Par les temps froids / Au pire du pire / Au pire de moi / Quand j’osais dire / “J’ai besoin d’toi” / / J’ai besoin d’toi / Pour me dĂ©fendre / Cont
 J’passe ma vie ent’ deux accords / Ent’ deux villes, ent’ deux shows, ent’ deux bars / Tu t’imagines que j’vis et revis ma jeunesse / Pourtant, c’est moĂ© qui meurt de peur que tu m’laisses / / J’pass
 Les images se mĂ©langent / Dans la poudre et le sang / La mĂ©moire me dĂ©mange / La mĂ©moire me dĂ©mange / / C’t’à quelle heure / C’t’à quelle heure / C’t’à quelle heure / / Le prĂ©sent? / Le prĂ©sent? / 
 BrĂ»le ta langue sur sa peau / Perds la vue dans sa voix / Fais-la rire, tiens-la au chaud / Aime-la mieux que moi / Tous les drames rĂȘvent de toucher son Ăąme / Si tu la touches, t’as pus le choix / L’
 Pose et repose encore jusqu’au matin / Pose et repose ton corps / Contre le mien, tout va bien / Ferme les yeux, oublie / Ne pense Ă  rien / Ferme les yeux et fuis / Jusqu’à demain, tout va bien / / N
 Celui qui a voulu voir le bout de sa vie / Celui qui a connu la chaleur de ton lit / Celui qui a touchĂ© le ciel de tes cheveux / Ne sait plus oublier mĂȘme en fermant les yeux / Apres avoir Ă©tĂ© le plus
 Le soleil se dĂ©tache dans le ciel de carbone / Et la laideur se cache sous les voiles des madones / Toi, tu vois comme un flash sous une pluie d’étoiles / Le serpent noir qui crache des larmes de cris
 Crime que j’t’adore quand tu rentres dans place / Pis qu’tous les matamores s’dĂ©placent la carcasse / Pour te laisser passer, pour te r’garder voler / Papillon diaphragme au travers d’la boucane / / 
 La rage au corps / La mort au cƓur / J’te veux encore / J’en vis et j’en meurs / / Tu m’jettes pis tu m’prends / Mais lĂ  c’est une fois de trop / Veux-tu boire tout mon sang / Me ronger jusqu’aux os?
 Elle t’emmĂšne danser et tourner / Elle se dĂ©hanche, la blanche tornade / Elle vient dĂ©sabuser, te fouetter / La blanche tempĂȘte de sable / / Elle vient t’envoĂ»ter, t’ensorceler / FiĂšvre brĂ»lante qui 
 Parce que je sais que tu existes / CachĂ©e derriĂšre mes rĂȘves fous / Parce que je sais que tu es triste / Quand tu penses Ă  nous / / Parce que je sais que tu t’en vas / À chaque jour, un peu plus loin
 Hey, hey, hey, hey / Hey, hey, hey, hey / / J’t’un fumeux d’trac / Vendeur d’amour / Qui boit d’la peur / / Quand j’mange la claque / J’t’un gars qui braque / Les projecteurs / / Comme le bĂątar
 Tu peux serrer les poings / Tu peux me rire au nez / Ça ne me fait plus rien / Puisqu’elle m’a pardonnĂ© / / Tu peux changer de rue / En me tournant le dos / Je te ris au cul / Puisqu’elle touche Ă  ma
 Si tu veux faire du rock / Ça t’prend d’la rage / Une couple de bocks / Pis un gros nuage / C’t’un cri baroque / Qui t’sort d’la cage / Quand tu dis fuck / Parce que t’en baves / / Dans l’fond d’la c
 C’est une grande dame au trafic rock and roll / Un drame sonore qui a du soul / On entend le chant des sirĂšnes downtown / L’enfer du dĂ©cor underground / / La belle Catherine a mis son rouge Ă  lĂšvres 
 ArrivĂ© de nulle part / Je ne suis pas d’ici / Je suis du dĂ©sespoir / Comme on est d’un pays / / Il n’y a pas de blessure / Dont on ne guĂ©rit pas / Mais je sais ce que dure / Les sanglots dans la voix
 Qu’est-ce que tu faisais / Pendant ma vie sans toi? / Pour qui tu dansais / Pendant ta vie sans moi? / Qu’est-ce que tu cherchais / Pendant ta vie lĂ -bas? / Comment tu te brĂ»lais / La nuit dans d’autr
 Elle, elle, elle / Elle, elle, elle / Elle, elle, elle / Elle, elle, elle / Des femmes sont passĂ©es, sans rien dire / M’ont donnĂ© l’envie de les retenir / Des femmes sont restĂ©es une heure ou moins / 
 Jusqu’au bout de la pluie / Jusqu’au bout de ma voix / Jusqu’au bout de mes cris / Jusqu’au bout de mes doigts / Jusqu’au bout de mes nuits / Jusqu’au bout de la route / Debout dans ma folie / Jusqu’à
 On s’rend des comptes, on s’fait honte, on s’emprisonne / On s’mange le coeur, c’est d’valeur, on s’empoisonne / On s’dynamite en hypocrite, on s’donne une chance / Une dĂ©cisive en rĂ©cidive, quitte ou
 Je voyage en enfer / Dans les bas fonds de la rue / NoyĂ© dans la boucane / Entre les bouteilles de biĂšre / Parmi les femmes qui travaillent nues / / Au milieu d’une bande de solitaires apeurĂ©s / Accr
 C’est une princesse vraiment unique, c’est la sirĂšne des / alcooliques / On lui parle comme une amie, c’est une dĂ©esse dans la nuit / À qui on dit tout ce qu’on dit pas, elle t’écoute, elle te / juge 
 Quand t’es partie, j’avais pu rien Ă  perdre / À part ma vie pis une veille guitare dĂ©saccordĂ©e / Quand t’es partie, j’avais juste envie d’me perdre / J’me suis perdu Ă  force de te chercher / / Quand 
 J’ai pu rien Ă  dire / J’ai mĂȘme pu envie d’boire / J’ai pu envie d’sortir / J’ai presque peur dans le noir / Je veux juste dormir / Histoire de m’faire accroire / Qu’le bonheur a vu pire / / Au diabl
 Deux cƓurs au vif / Ça tourne Ă  l’infection / L’infirmiĂšre de service / Nous veut bien de l’affection / / Mais nous sommes deux sinistres / Impassibles Ă©paves au bout du bar / On a vu trop d’rĂ©cifs /
 Toujours, toujours dit oui / À la bouche qui mord dans le cuir de ma vie / Toujours, toujours dit oui / À l’amour qui dĂ©vore, qu’importe le prix / Toujours, toujours dit oui / Quand j’ai mal, je le cr
 Quand je t’ai vue, c’est elle que j’ai r’connue / Peut-ĂȘtre que je voulais me mentir / Tu m’as cru et j’ai su que t’étais fait pour me maudire / Plus je te regarde et plus j’entends ses rĂȘves / J’veux
 Ouh ouh ouh ouh / Ouh ouh ouh ouh / / Le jet set, la clique qui s’éclate / Les robes qui flashent, les tapis rouges / Les soirĂ©e trash de taches / C’est ben beau / Mais penses-y comme faut / / 
 Ils ont tous dans leurs larmes quelque chose qui dĂ©range / Un signal d’alarme qui dĂ©sarme et sĂ©duit mĂȘme les anges / / Ils ont tous dans les yeux ce que tu ne vois pas / Qui n’appartient qu’à eux, qu
 On fumait des rouleuses / Sur un sofa dĂ©foncĂ© / Et dĂ©jĂ  les filles malheureuses / Venaient nous consoler / / Ça s’oublie pas / Les annĂ©es de poĂšmes / Je chantais n’importe quoi / Tu Ă©coutais du Cohen
 Nah nah nah-nah-nah nah nah / / Allez, viens, j’te paye une broue / ToĂ©, t’as l’coeur Ă  bonne place / Quand un des nĂŽtres mange un coup / T’es l’premier sautĂ© s’a glace / C’est plus que nos histoir
 Y a des soirs comme ça / On a peur de la folie / Des fois, on sait qu’il ne faut pas / Se noyer seul dans la nuit / Des soirs, on a peur de tout / Des fois, ça fait mal, l’insomnie / Y a des soirs par
 Si il faut briser ses poings sur la face de l’ennemi, je / briserai les miens sur la face de la vie / / Si il faut frapper plus fort que ceux qui nous menacent / / Je fracasserai la mort et les anné  lls ont les mains propres et les poches pleines / D’argent soutirĂ© dans les miennes / Ils ont de belles cravates, les salauds / Ces bureaucrates qui veulent ma peau / Avant mĂȘme que je dĂ©grise / Ils m
 Hey! / Ah, oh, hey / / Elle est mon eau-de-vie / La tempĂ©rature grimpe quand elle entre / Elle me sourit / Et toute la nuit, on danse / Avec elle, le rythme devient pervers / Avec elle, jusqu’au ma
 Tes cheveux gris / Tes mains qui tremblent / Ton insomnie / Tes nuits blanches / Ton foie malade / Ta vue qui baisse / La sĂ©rĂ©nade de tes malaises / / Tes craintes qui s’entassent / Sous le poids des
 Ce monde s’ra jamais beau / Le monde est tellement fou / Ce monde, j’en aurais fait cadeau / Heureusement, tu changes tout / / La nuit, y fait jamais chaud / La nuit, c’est comme un loup / Le loup vo
 Une chambre de motel sur le bord de la “ 117 “ / J’attends de tes nouvelles les mains derriĂšre la tĂȘte / Je dessine au plafond les courbes de ton corps / Dans le bruit des camions qui montent vers le 
 Tu m’avais dit les mots les plus fous / Ceux qu’on ne croĂźt qu’une seule fois / Tout c’que tu veux, si tu veux tout / Je te promets n’importe quoi / Tu m’avais dit les mots les plus doux / Je n’aimera
 Sans hĂ©siter dans mon cƓur de bĂątard / Tu as plantĂ© tes griffes / J’avais oubliĂ© qu’un regard / Pouvait frapper comme une gifle / / Patient, je t’attends depuis lors / PrĂȘt Ă  reluire dans l’effort / 
 C’est une histoire d’amour / Une histoire sans danger / Une histoire de tous les jours / On vient de s’rencontrer / / C’est une histoire banale / Une histoire sans pitiĂ© / Une histoire qui fera mal /
 J’ai le cƓur qui claque / Et j’en connais la cause / Pris la main dans l’sac / J’ai un peu forcĂ© sur la dose / Messieurs, les corbeaux / Qui attendez ma mort / J’vous dis que bientĂŽt / Vous danserez s
 Nuit de fous / Rush d’adrĂ©naline / Rendez-vous / Pour les jeux sublimes / Nuit de zoo / Du genre qui nous allume / Loups-garous / Sortons de la brume / / Nuit de fous / Diable dans sa limousine / Par
 Reste lĂ  / Envers et contre moi / Reste lĂ , le monde est guĂ©ri / Je t’en prie / Reste lĂ  / Je devine oĂč tu vas / MĂȘme Ă  l’autre bout du monde / Tu restes ici / Tu me poursuis / / Reste lĂ  / Dans mes 
 Les murs des bars qui penchent / Et les marins qui s’y accrochent / Les annĂ©es noires et les nuits blanches / Avec du vent au fond des poches / / Les injures et les coups / Mes vieux chums du bout du
 Tu danses / Comme un harem, tu fais l’amour / En transe / Tu m’fais voir la lune en plein jour / Je t’ai bue / Comme si je buvais l’innocence / Tes yeux nus / Me font encore des avances / Ton cul / Ne
 À travers la fumĂ©e / Rampant sur la scĂšne / L’ange invite au pĂ©chĂ© / Tous les fidĂšles obscĂšnes / / Tendre et douce fiĂšvre / Sur l’autel de l’offrande / Mon royaume pour ses lĂšvres / Et ma paye pour l
 Si je savais parler aux femmes / Je lui parlerais si doux / La bouche Ă  peine ouverte / Ma main sur ses genoux / / Si je savais parler aux femmes / Je lui parlerais si bas / Qu’elle devrait pour m’en
 Je suis membre viscĂ©ral / Membre du rĂšgne animal / J’ai la langue bestiale / / Pour le bien conjugal / Allez, viens qu’on s’étale / Pour goĂ»ter le pĂȘchĂ© original / / Pas de tabous, rien d’anormal / 
 J’entre avec l’aube / Dans le village endormi / Mon vieux sac de cuir Ă  l’épaule / Étranger en ce pays / / CernĂ©, besoin de repos / D’un cafĂ©, d’un bain chaud / D’un lit bordĂ© de draps blancs / Terre
 Aimer / Comme j’t’ai aimĂ©e / J’pensais pas qu’ça s’pouvait / J’savais pas qu’ça existait / / T’aimer / T’aimer comme j’t’ai aimĂ©e / Y a pas un homme au monde / MĂȘme sur le toit du monde / Qui t’aimer
 Comme un glacier qui craque / Une corde qui claque / Et la nuit qui plaque / Sont des accords majeurs / / Comme une ombre insomniaque / PiĂ©gĂ© dans un cul d’sac / Plus qu’une flĂšche Ă  son arc / En att
 L’hiver s’en va, c’est dur Ă  croire / mais on a passĂ© Ă  travers; / la terre dĂ©gĂšle, les filles sont belles, / dans l’hĂŽtel y fait chaud. / / Y en a qui s’promĂšnent / avec une p’tite chaĂźne en or d’in
 [Refrain] / Une chance que j’t’ai / Je t’ai, tu m’as / Une chance qu’on s’a / / Quand tu m’appelles “ mon p’tit loup “ / Avec ta petite voix / Tu panses mes bleus / Tu tues tous mes papillons noirs
 J’t’ai dit “va-t’en” / Je l’ai pensĂ© pour un instant / J’t’ai dit “va-t’en” inconsciemment / Avec des mots dĂ©ments / Qui t’rentrent dedans / / J’étais blessant / Versant des larmes de bourreau / Sur 


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chanson tu m avais dit pour le printemps