Lex-reine de beauté Iris Mittenaere a publié une story Instagram dans laquelle elle se confie sur une mésaventure vécue pendant ses
5 juin 2012 13h55 Emma Sur ce! C'est l'heure de la sieste!! Vous la vivez comment vous?? 5 juin 2012 13h58 Segel Au boulot. Mais bon, ça serait bien d'instituer la sieste obligatoire au boulot comme les espagnols. A Paris je suis tombé récemment sur le premier "bar à sieste". Marrant ... 5 juin 2012 14h00 Emma C'est mon quart espagnol qui se réveille alors ou qui m'endort, au choix!!. En tous cas j'ai développé l'art de la consommer quelque soit le lieu ou je me trouve. 5 juin 2012 14h05 Lalo Skywalker Je ne suis pas une grosse dormeuse.... si je fais la sieste, je ne dors plus la nuit.... 5 juin 2012 14h06 Segel Faut pas plus de 20mn à ce qu'il parait ! 5 juin 2012 14h15 Lilouu Peux pas faire de sieste Pfiouuuu pourtant j'en ai besoin là ... 5 juin 2012 14h20 Véro Lilouu oui ne t'endors pas sur ton clavier sur la joue gauche c'est QSDF et sur la joue droite c'est JKLM re 5 juin 2012 14h22 Lilouu Euh... Je tiens pas à me faire tuer par lol ! ah je l'appelle comme ça depuis 5 juin 2012 14h32 Véro il est si "désagréable" que ça ton patron Lilouu ? bon c'est sûr si tu t'endors au boulot, va pas apprécier non plus hein ... 5 juin 2012 14h37 Lilouu Oui en ce moment il est... Pfiouuu! Bon il part 3 jours demain!!!!! 5 juin 2012 14h50 Véro ça te fera des "vacances"... comme nous quand notre "principal" boss n'est pas là , on respire, on bosse encore mieux quand il est "absent" parce que l'on travaille dans une "bonne ambiance" avec les autres médecins... il plombe tout le personnel et ses associés à lui tout seul, c'est dire 5 juin 2012 15h02 Lalo Skywalker Je te plains Lilouu.... j'ai eu un patron "pervers-narcissique" pendant 2 ans et demi.... Je me suis pris des branlées tous les jours.... pour rien.... juste pour qu'il passe ses nerfs sur quelqu'un.... J'en parlais l'autre jour en disant que ça fait 2 ans que je suis partie et que ce connard m'a vraiment traumatisée car il m'arrive encore de "cauchemarder" la nuit.... 5 juin 2012 15h05 Véro Lalo moi aussi... pas plus tard que cette nuit encore, j'ai vraiment de la "haine" pour ce patron et un autre, comme s'ils m'avaient cassées, cassé ma personnalité... le matin j'allais au boulot en pleurant, le soir je rentrais en pleurant, je ne mangeais plus, j'avais perdu plus de 10kgs 5 juin 2012 15h12 Segel A ce niveau j'ai un patron un peu caractériel moi aussi. Mais depuis que je fais du Tai Chi, j'ai appris le "lacher prise", et je regarde ses colères d'un oeil amusé désormais. Ca l'agace au plus haut point ! 5 juin 2012 15h16 Lilouu Disons que moi c'est pas tous les jours, il s'en prend à tout le monde à tour de rôle, mais moi je travaille directement avec lui, dans les même locaux... Et l'entendre faire des réflexions idiote sur ma taille par exemple suis petite ou sur ma couleur de peau suis plus bronzée que les autres lol, je sais que c'est pas du racisme de sa part mais il est comme ça... Le pire c'est qu'il a insisté pour que je travaille pour lui, parce que je l'avais envoyé bouler j'étais chez son concurrent et que c'est ce qui lui avait plu. Mais là , je ne peux plus. J'ai trop perdu confiance alors je baisse les bras, et vais pleurer au toilettes quand il va trop loin lol. 5 juin 2012 15h17 Lilouu Heureusement que sa femme le tempère. 5 juin 2012 15h20 Véro ah Lilouu aller pleurer aux toilettes, cela m'a valu un "avertissement"... quand ma maman m'a annoncée qu'elle était malade... j'étais au boulot, et pour ne pas pleurer devant les patients et à la réception me suis réfugiée aux chi***** , j'aurais dû pleurer devant tout le monde mais si c'est pour pleurer tous les jours au boulot, changes de job, tu es jeune Lilouu zut 5 juin 2012 15h27 Lilouu Ton patron est pire que le mien! Je cherche Laura, mais pas facile ces temps ci. Après je dis pas être blanche comme neige, il m'arrive de faire des boulettes, pas souvent et pas graves mais il m'arrive d'en faire. 5 juin 2012 15h32 Véro mais on en fait tous et toutes des "boulettes" comme tu dis au boulot... mais ce n'est pas pour autant qu'un patron doit "persécuter" ou "harceler" son personnel comme j'ai pû le voir, malheureusement ! je ne sais pas si je te l'ai dit, mais une de mes collègues a démissionner à un an de la retraite.. tu imagines ? un an ! elle est partie en pleurant mais elle n'en pouvait plus ! 5 juin 2012 15h35 Lalo Skywalker Lilouu... nos patrons sont des clones..... Sa femme en avait la trouille. Elle ne le contredisait jamais... Même ses enfants ne l'aiment pas..... 5 juin 2012 15h35 Véro si un patron ne respecte pas son "personnel" comment veux tu que celui-ci soit "respecté", sans parler de certains ou certaines qui jouent "son jeu" et petit à petit tu te retrouves presque seule ... 5 juin 2012 15h36 Segel La vie est trop courte pour accorder de l'importance à des abrutis. Prenez le comme des américains le boulot c'est pour gagner sa vie, pas se ruiner le moral. 5 juin 2012 15h39 Véro Segel oui le moral ou la santé, comme dans mon cas... j'ai tout donné depuis que je bosse pour mes différents jobs, vraiment... j'ai même sacrifié une partie de ma famille et de ma vie privée... bon j'arrête là .... car j'ai le "bourdon".. 5 juin 2012 15h43 Lalo Skywalker J'y allais tous les matins avec la boule au ventre... elle remontait même parfois jusque dans la gorge... Je rentrais tous les soirs en pleurant.... Et au contraire de Laura, j'ai pris 20 kg.... Je commence tout juste à les perdre j'en suis à 3 kg depuis un mois.... Et même si j'en chie financièrement maintenant, à aucun moment je ne regrette d'être partie... Je n'étais plus moi-même... et je crois que je suis marquée à vie par cet énergumène.... 5 juin 2012 15h59 Lilouu Lalo comme toi boule au ventre et prise de poids, pas énorme certes mais prise quand même. Du coup me renferme. Ensuite je ne PEUX pas me permettre de quitter mon travail sans en trouver un autre. Si j'étais seule oui, je l'aurai fait. 5 juin 2012 16h00 modifiée5 juin 2012 16h02 lurette Lilou, si tu n'en peux plus comme ça et que c'est insupportable, oui cherches ailleurs - pas facile,c'est clair, mais tu finiras par trouver, tu n'es pas condamnée à vie à rester ou tu es ! ça aide, de le savoir. à moins que tu n'arrives à te détacher des c...s de ton patron. Après tout, ses conneries ne le concernent et ne se rapportent qu'à lui; toi, tu n'as rien à y voir ... Prendre le large, soit au sens propre, soit au sens figuré..pour se préserver, un minimum.. laura, ce qui est fait est fait, mais pareil, penses maintenant à plus te préserver, pas tout sacrifier .. je sais , pas si simple, mais nécessaire 5 juin 2012 16h00 Lilouu Segel tu sais notre "discussion" sur mon souci relationnel, à quelque chose près correspond à mon entrée dans la société 5 juin 2012 16h02 Lilouu Lurette je cherche ailleurs. 5 juin 2012 16h03 Segel On peut très bien "partir" dans sa tête sans démissionner. Et ça, un patron ne pourra rien y faire. 5 juin 2012 16h05 Y. K. Pour la sieste, je la vis si possible crapuleuse... 5 juin 2012 16h05 Lilouu Segel À élaborer... 5 juin 2012 16h06 Emma Waouh!! Après avoir fini la mienne et parcouru le fil de cette discussion, puis je vous venter les bienfaits thérapeutiques de la sieste, y compris pour faire le vide dans sa tête et oublier son patron. 5 juin 2012 16h12 Lilouu Emma bon réveil!!! 5 juin 2012 16h16 jamydefix Moi je n'éprouve le besoin de faire la sieste que quand je fait des travaux physiques, mange bien le midi et qu'il fait chaud. Si non, ben comme maintenant je fais mes créas et reste tout naturellement éveillé. 5 juin 2012 16h22 Emma Jamy 5h par jour avec 30 fois 5 ados de 12 à 18 ans c'est physique! De surcroît dans un établissement de Tunis, pour la chaleur on y est!! Plus besoin d'avoir trop mangé 5 juin 2012 16h36 jamydefix Oufff! J'en doute pas une seconde... Faut les nerfs solides pour ce genre de job. 5 juin 2012 16h38 Emma Oui! Mais j'adooore! D'ailleurs j'y retourne, je suis à la bourre... 5 juin 2012 16h39 lurette 5h par jour avec 30 fois 5 ados de 12 à 18 ans c'est physique! emma, je confirme ! la sieste me parait plus une tradition des pays du sud, climat oblige ; dans ces pays, on se couche aussi plus tard, du coup ; le rythme de vie est adapté voir en Espagne par exemple, les commerces ouvrent vers 16H et ferment vers 21H voire 22h 5 juin 2012 18h31 Véro Segel je peux t'assurer qu'en travaillant on ne peut pas partir de sa "tête" comme tu le dis.... même si on plaisante entre collègues, il y a toujours un moment où l'ambiance va être "plombée" et tout ce petit monde se "refermer", chacune oui principalement des femmes, milieu médical dans sa "bulle" et "ressasser" les paroles entendues ou subies ! dans mon job précédent, il y en avait une qui tombait dans les pommes... une autre qui, comment dire, tellement stressée n'avait plus ... bref les histoires des femmes tous les mois... tu comprends ce que je veux dire, d'un coup elle s'est retrouvée avec pleinde boutons sur le visage... non, impossible de s'évader, à part la démission, et pour ce poste là c'est ce que j'ai fait ! 5 juin 2012 18h50 Segel Certains trouvent refuge dans la technicité. C'est le cas de ces pompiers qui gèrent les accidents de la route, par exemple. Pour ces gens là , y mettre du sentiment est impossible. 5 juin 2012 18h56 Véro Segel oui sans aucun doute, mais ils ne sont certainement pas insensibles non plus... mais le problème principal c'est quand en plus tu es "isolée" dans ta vie personnelle... que tu ne peux ou ne veux pas raconter ce qu'il se passe dans ton job par exemple, et pour moi c'était le cas... j'étais seule... et je peux t'assurer que les "principales cibles" de ce genre de "personnages" c'était les femmes seules avec ou sans enfant ! 5 juin 2012 19h00 Lilouu Laura parfois sans être forcément seule on ne t'ecouter pas, ou alors on fait semblant pour vite passer à un autre sujet. 5 juin 2012 19h24 Véro oui Lilouu, c'est aussi un peu normal, on ne peut pas "absorber" tous les problèmes des autres si en plus on a aussi nos problèmes... j'ai un ami qui m'appelle "la bonne écouteuse", car j'écoute beaucoup les autres parler de leurs problèmes de couple, du travail ou autres..., en somme je prends le bon comme le mauvais... ce que l'on peut me confier... mais je suis comme ça, et j'espère ne pas changer, même si je sens bien que des fois la coupe déborde, comme ce matin, d'ou mon absence du site 5 juin 2012 19h26 Véro mdr je viens de voir "l'intitulé" de la question "la sieste"... aucun rapport 5 juin 2012 21h27 Segel mais le problème principal c'est quand en plus tu es "isolée" dans ta vie personnelle On en revient à la vie "en clan" ... 5 juin 2012 21h30 Véro Segel non "isolée" tout court ! pas de clan, plus de parents, de mari ou de "famille" ! 5 juin 2012 21h31 Segel Oui, et c'est bien là ton problème principal. L'homme n'est pas fait pour vivre seul. Nous sommes des animaux sociaux. 5 juin 2012 21h32 Véro Segel je ne l'ai pas "choisie" cette vie ! elle m'a été "imposée"... 5 juin 2012 21h38 Segel Je m'en doute. Mais ça ne change rien au constat. Nos modes de vie sont débiles. Le libéralisme a exacerbé l'individualisme à outrance. Je racontais hier que j'ai vu de la pauvreté dans une communauté Emmaüs, mais pas de misère. A l'inverse, il y'a des gens qui ont des ressources et sont dans la misère. La misère humaine, c'est une notion subjective, pas quantifiable. Et c'est bien souvent l'isolement qui la caractérise. A plusieurs on est forts, même pauvres. 5 juin 2012 21h43 Véro mon "problème" c'est que j'ai refusé "toute aide" de la part de ma famille qu'il me restait... peut-être une fierté mal placée je ne sais pas... j'avais promis à ma maman de m'occuper de mon plus jeune frère, ce que j'ai fait... et finalement mon "clan" c'est devenu lui et moi, tout simplement... quand on me demandait si tout allait bien, je répondais oui ! 5 juin 2012 21h44 Véro zut cette Auberge est pire qu'une thérapie devant un "psy" 5 juin 2012 21h47 Segel T'en fais pas Laura. Visiblement tu y trouves la présence que tu n'as pas au quotidien, et tu n'es pas la seule. C'est à ça qu'on voit qu'on en a besoin pour vivre. 5 juin 2012 21h56 Véro Segel oui et Merci... mais je ne voudrais pas devenir "rasante" sur le site ! j'ai mes moments où je peux être très joyeuse, voire "taquine"... mais sur des sujets qui me touchent particulièrement je peux "déballer" tout ce qui me touche... 5 juin 2012 21h58 modifiée5 juin 2012 22h06 Lilouu Laura je me suis faite la même réflexion. Et Segel est très doué pour trouver les mots exactes. Je découvre aussi en te lisant, que nos vies se ressemblent beaucoup, nos caractères aussi, ou du moins notre vision des choses. Pas étonnant que je t'apprecie beaucoup. 5 juin 2012 21h59 Lilouu Ton dernier ajout renforce encore ce que je viens de dire. 5 juin 2012 22h01 modifiée5 juin 2012 22h02 Véro Lilouu notre "point commun" je pense, c'est d'avoir "perdu" le pilier de notre famille notre Papa ! à la différence près, c'est que j'ai perdu ma Maman à peine 2 ans après le "départ" de mon père 5 juin 2012 22h05 Segel Si je vous trouve rasantes, je vous le dis carrément, ou bien je ne réponds pas. Mais faut pas vous en formaliser. Je fais souvent autre chose en même temps. 5 juin 2012 22h06 Lilouu Laura oui notre pilier, c'est exactement comme ça que je voyais, et que je vois toujours d'ailleurs, mon père. Maintenant je m'occupe de ma mère et mes petits frères, certains diront que je suis très entourée, et pourtant me sens seule. Et je comprends tout à fait ce que tu ressens... Et la peine que tu dois avoir. 5 juin 2012 22h09 Véro Segel pas de problème tu sais, je fais ma "psychothérapie" ici... Lilouu j'ai tout compris depuis que je te "connais" 5 juin 2012 22h12 Véro Lilouu il faut que tu penses à Toi maintenant aussi... c'est tout à ton honneur de t'occuper de ta maman et tes frères... mais Toi ! 5 juin 2012 22h12 Lilouu ...... 5 juin 2012 22h13 Véro Lilouu tu préfères "zapper" je comprends j'ai fait comme toi, mais c'est une erreur ! zut ! je t'ai fait de la peine Lilouu ? 5 juin 2012 22h16 Lilouu Non Laura tu ne m'as pas fait de peine du tout. Loin de là . Je me disais juste que je sais, mais difficile à tout envoyer balader parfois. 5 juin 2012 22h22 Véro je viens de "t'envoyer" un MP sur ce site.... enfin tu liras 5 juin 2012 22h25 Véro Personne ne te demande d'envoyer tout "balader" .... mais juste de penser un peu plus à Toi Lilouu... tu en as le droit, et je ne pense pas que ta famille t'en voudrait de le faire, bien au contraire je pense ... 5 juin 2012 22h27 Lilouu Je t'ai répondu Laura 5 juin 2012 22h31 Véro j'ai lu Lilouu, j'ai commencé à te répondre, mais c'était trop long... donc abandonné !.. 5 juin 2012 22h39 Lilouu 6 juin 2012 07h26 Arsène Lupin Comme ça 22 juin 2012 18h56 Arnaud Lamentablement !
Laconcision. Finalement, rappelez-vous que les meilleures histoires sont les plus courtes. Il en va de même pour les récits de voyages. Ne
Contenu principal Recherche Pied de page Portfolio 25 août 2022 Au fil du séjour, les conversations arriveront, on en saura plus sur ce que chacun a envie de dire de lui, et on s’en contentera. » Le récit d’un été à la Bise, en 24 photos prises par les uns et les autres et racontées par Sylvain, volontaire permanent à ATD Quart Monde. Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus. ATD Quart Monde Les vacances du futur. Les vacances du futur ? Oui, celles pour lesquelles on ne part pas trop loin de chez soi, lors desquelles on rencontre un territoire, ses habitants, sa culture… Des vacances, surtout, où des familles vivant la grande pauvreté se mêlent à d’autres, se découvrent, se lient, cassent les préjugés, gagnent en fierté, et construisent, mine de rien, un autre demain. Ces vacances existent déjà dans une belle reculée du Jura, à la Bise, la maison de vacances d’ATD Quart-Monde. Sylvain et Linda, volontaire permanent à ATD Quart Monde, ont le bonheur de tenir cette maison, petit coin de paradis et preuve que si vivre ensemble est un défi, c’est surtout une chance ! Voici le récit d’un été à la Bise, en 24 photos de vacances prises par les uns et les autres, et raconté par Sylvain. *Les prénoms ont été modifiés ATD Quart Monde On dit quoi ? Les accueillants, quand ils viennent pour la première fois, sont toujours un peu inquiets, se demandent s’ils seront à la hauteur, s’ils ne commettront pas de maladresse, et de quoi parlera-t-on ?.. Ils ont raison ; quand la vie vous a trop blessé, un mot, un regard, une question derrière lesquels vous sentez un jugement peuvent suffire à vous refermer. Pas question donc dans la première conversation de demander vous faites quoi dans la vie ? », ou, vous avez combien d’enfants ? ».. questions glissantes quand vous êtes au chômage depuis longtemps, que certains de vos enfants ne sont pas avec vous… Alors on apprend à parler de peu vous avez fait bon voyage ? », on commente la météo, ce qui nous entoure, on fait silence ensemble… On développe l’art de parler de rien pour être sûr d’être bien ! Y a des détails quand tu arrives qui te disent la suite des choses. Même déjà au téléphone avant d’arriver, on s’est bien parlé », se souvenait Thomas. Au fil du séjour, les conversations arriveront, on en saura plus sur ce que chacun a envie de dire de lui, et on s’en contentera. Quand on a tant de fois dû raconter sa vie à un juge, à la maîtresse des enfants, à l’assistant sociale, tant du se justifier de ci ou de ça, avoir le droit de ne dire que ce qu’on veut de soi, et d’être vu sous son meilleur jour, c’est aussi ça être en vacances. ATD Quart Monde Accueillir comme des amis. Les heures qui précèdent l’arrivée des vacanciers ressemblent toujours à un tourbillon on voudrait que tout soit parfait ! Nos enfants sentent l’ambiance changer, et nous demandent c’est aujourd’hui qu’ils arrivent ? » Et naturellement on leur répond oui, les amis arrivent vers 16h... » On ne se connaît pas encore, mais c’est sûr, on va devenir amis ! On fait des petits gâteaux qu’on dispose dans les chambres, on va récolter au jardin de quoi faire de jolis bouquets pour décorer les chambres et les tables, on passe un dernier coup de serpillière, on court à la gare… Et quand enfin les vacanciers arrivent, le rythme d’un coup s’apaise On s’assoit à l’ombre, on boit un coup ensemble. Ils nous mettent en vacances ». Les amis sont arrivés ! ATD Quart Monde Je ne suis jamais parti en vacances... Le premier matin, on se réunit tous pour se présenter les uns aux autres, puis on se sépare, les enfants d’un coté et les adultes de l’autre, pour commencer à nous dire nos rêves pour ces 9 jours. On sait que dire ses rêves pour les vacances fait souvent remonter beaucoup de souffrances, les enfants n’ont pas besoin de tout entendre. Manger tous ensemble », ne pas avoir peur de la boite aux lettres », oublier les soucis, moralement, ça fait du bien ; mon rêve c’est m’éclater », j’ai 40 ans je suis jamais parti en vacances, ma famille, on avait peur », être avec mes enfants »… On ne se connaît pas encore bien, et certains ont du mal à oser parler, on a appris à se donner le temps. Et puis on construit le programme hypermodifiable! ensemble à partir des envies exprimées, et petit à petit, on voit que ça devient concret pour chacun, des rêves inespérés vont devenir réalité visiter une grotte, ce serait génial ! » faire du vélo dans la campagne », s’occuper des ânes », mon fils pourrait donner à manger aux lapins ? Il serait trop content ! » chercher du lait à la ferme ! » un feu de camp avec des chamallows »… Comme le dit Claude, un ami de la Bise les vacances à la Bise c’est tout sauf des vacances au rabais ; c’est l’avenir du tourisme, on est à la pointe ! » ATD Quart Monde J’en ai marre d’être qu’avec des gens qui me ressemblent. Pour chaque séjour, on compose une petite équipe de bénévoles pour accueillir avec nous les vacanciers. Ils arrivent deux jours avant, on prend le temps de se connaître pour faire équipe, de leur expliquer ce qu’on va chercher à vivre, de leur présenter la maison pour qu’ils la connaissent… Pendant un séjour, il y avait trois étudiants d’une école d’ingénieur qui étaient venus ensembles, sans trop se connaître. J’ai été très frappé car quand on les a accueillis, chacun a dit en gros je suis venu car j’en ai marre d’être qu’avec des gens qui me ressemblent ! » Et ils ont bien fait ! Dans ce séjour il y avait Emir, venu de Marseille avec sa mère et ses deux petites sœurs. Emir avait 16 ans, était déscolarisé depuis deux ans, et portait lui aussi le poids de n’être qu’avec des gens qui lui ressemblent. Alors quand Emir, tellement avide d’élargir sa vie, lançait la conversation en demandant aux étudiants c’est quoi ton meilleur souvenir d’enfance ? », ou tu te vois comment dans 20 ans ? », et que les quatre amis se racontaient ainsi pendant les heures douces de l’été, - quand à l’ombre du grand marronnier, les parents somnolent autour du café et que les enfants, infatigables, tournent sur leurs vélos- moi je me régalais d’être là et d’assister encore une fois au miracle de la rencontre. ATD Quart Monde Pronostics impossibles. Personne ne pourrait écrire le scénario d’un séjour sans se tromper. Manon avait un peu ses exigences question nourriture, et au petit déj elle ne prenait qu’un verre de jus, jus avec lequel elle était venue. Mais comme il était dans le frigo, d’autres l’ont bu sans penser mal faire. Et quand un matin Manon s’est levée et n’a pas trouvé son jus, j’ai senti qu’on n’était pas loin d’une crise. J’ai attrapé mon fils pour qu’il prenne son vélo et aille vite acheter le jus en question. Manon a entendu que je l’envoyais et s’est dit qu’un tour en vélo ne lui ferait pas de mal non plus, et elle est partie chercher un vélo. Thibault, un papa, a trouvé l’idée bonne et a attrapé un vélo, a assis son bébé sur le siège enfant, et ils partaient tous quand le fils de Manon les a rattrapés en fonçant debout sur ses pédales oui on a toute une collection de vélos! J’étais déjà bien content qu’un germe de conflit se transforme en balade à vélo matinale et spontanée. Mais quand la petite équipée est rentrée deux heures plus tard et nous a raconté qu’ils avaient pris le temps de visiter Arbois, et de déguster en terrasse des chocolats d’Hirsinger, meilleur ouvrier chocolatier de France, je me suis dit que la vie est belle… et vraiment imprévisible ! ATD Quart Monde Les rencontres. On est volontaires d’ATD Quart-Monde depuis douze ans. Pour notre première mission, nous avons vécu quatre ans dans un CHRS. Nous voisinions avec des familles qui avaient vécu l’errance ; nous nous sommes liés dans les difficultés, sommes devenus amis avec certaines. Surtout, nous avons beaucoup appris d’elles, et ce savoir nous est précieux. Elles nous ont appris, entre bien d’autres choses, que quand vous vivez la misère, votre expérience de l’humanité, de la rencontre de l’autre se réduit petit à petit aux moqueries, aux humiliations, à l’incompréhension ; et alors peu à peu pour vous défendre il ne vous reste qu’à vous isoler et à essayer de devenir invisible. Venir à la Bise est donc une grosse prise de risque, un acte de courage et de confiance envers les personnes qui vous ont accompagné pour que ce projet devienne réalité, et c’est pour ça qu’on soigne tant l’accueil. Le lendemain de l’arrivée des vacanciers, on leur propose d’aller à pied à la cascade des tufs, à deux kilomètres. Et on insiste un peu pour que chacun vienne, car on veut que chacun sente que la Bise n’est pas une bulle, et qu’au dehors aussi il sera bien. On essaie que tous les habitants du coin connaissent la Bise pour que quand on croise quelqu’un en chemin, nos hôtes sentent sur eux la chaleur de regards bienveillants. Et que ça les regonfle, que ça leur redonne le sens de leur dignité, de leur droit de vivre au milieu des autres, le goût des rencontres. ATD Quart Monde Les rencontres toujours. A pied, en vélo, en voiture, peu importe, il ne se passe pas un séjour sans qu’on aille chercher du lait à la ferme de Maurice et Marie-Jo. Le lait est un prétexte même si en rentrant on se régale de quantités de bonnes crêpes! pour aller les rencontrer autour de leurs vaches, veaux, génisses ou lapins. Car la rencontre est toujours belles. Quelle image que celle d’Achour, qui avait quitté enfant son village d’Algérie et n’avait depuis plus rencontré un paysan, embrassant Maurice comme du bon pain tant son plaisir était grand de retrouver en lui ses parents ! Une autre fois, c’était Paula la polonaise qui, dès qu’elle est entrée dans l’étable, retrouvant les gestes de son enfance, a empoigné la fourche et commencé à remuer le foin. Mon meilleur souvenir en cette ferme c’est d’avoir un jour trouvé un petit groupe parti devant en voiture, attablé avec Marie-Jo dans sa cuisine, prenant tranquillement le café en nous attendant. Quelle fierté, quel aplomb retrouvé dans les yeux de Lydie, ben quoi, on allait pas vous attendre dehors ! » Quand depuis des années, on vous claque les portes au nez, être accueilli normalement », wouaah, ça vous relève d’un coup! ATD Quart Monde Qui est qui ? Quand on présente la Bise, à des travailleurs sociaux, à des institutions, on nous demande toujours combien de vacanciers on peut accueillir, et combien d’accueillants ça mobilise… Et les gens sont souvent surpris qu’on soit aussi nombreux pour 4 ou 5 familles. En fait c’est ça le luxe de la Bise, c’est qu’on s’en fiche de combien on est, et selon quelles proportions car si on regarde ça, on se fige dans des rôles ceux qui aident et ceux qui ont besoin d’être aidés ; ce qui ne correspond en rien à ce qu’on cherche à vivre. A la Bise, tout notre travail c’est d’estomper les différences entre vacanciers et accueillants, pour être simplement tous bien ensembles. Michel, un ami, vient à chaque séjour animer une soirée avec des jeux coopératifs qu’il fabrique. Son plaisir c’est d’arriver et de ne pas savoir qui est vacancier et qui est accueillant, et d’arriver à tous nous faire jouer ! Voilà Linda et Hélène qui soutiennent Lydie et Maël pour qu’ils vivent un moment réussi, Frédérique répare des vélos, Fatih est en cuisine pendant que Maxence et Adel jouent au ping-pong… Vous voudriez savoir qui est qui ? Écoutez plutôt Thibault On s’est mélangés sans regarder qui est qui, et ça, ça va rester car on va en parler! » Qui est Thomas ? Si on vous demande, vous direz que c’est un de mes amis, vous êtes sûr de ne pas vous tromper! ATD Quart Monde Et puisque ça semble si important, encore Qui est qui ? Avec Linda, ma femme, notre anniversaire de mariage quinze ans! tombait pendant un séjour, et on s’était dit que tant pis. Mais voilà qu’Hélène et Thibault célébraient leurs dix ans, et avaient bien l’intention de profiter d’être en vacances à la Bise pour le fêter ! Du coup, on a fêté ensembles, on s’est maquillés, déguisés, on a gonflé des ballons, les enfants ont lu des poèmes, cueilli des bouquets, on a dansé dehors, plus personne ne voulait se coucher… On n’aurait pu rêver plus belle fête ! Et comme cadeau, Hélène nous a offert avant de partir son analyse de ces vacances, qu’on garde depuis comme un trésor, et qu’on partage comme un chef d’œuvre On a vécu quelque chose d’unique ce n’était pas long, mais on dirait qu’on a fait un mois. On a plein de souvenirs, les gens sont accueillants, les bénévoles supers, c’est au-delà des mots. L’argent peut pas payer ça ! Ça dépasse l’hôtel de luxe, parce qu’ici, ce que vous faites, c’est en donnant de vous, c’est humain. Je savais pas que ce genre d’endroit pouvait exister, où on met tout le monde au même niveau, il y a le respect, la dignité, pour chacun… qu’on soit blanc , noir, gros , mince… surtout quand on n’a plus confiance en nous ! On dirait qu’on vivait comme une famille… quelqu’un qui arrive ici ne pourrait pas dire qui est qui… Est ce qu’avec tout l’or du monde on peut revivre ce qu’on a vécu ? L’humanité existe encore, c’est ça qu’on vit ici.» Merci. ATD Quart Monde Animaux stratégiques. Je vais pas vous faire croire que tout ça va facilement, sans conflits, sans crises… Je vous disais qu’en quelques années de volontariat, on a beaucoup appris, et toutes sortes de choses. Parmi celles-ci, disons qu’on a développé un certain savoir faire pour dévier une conversation, demander un coup de main pour séparer au bon moment, quand l’ambiance part en vrille… Les animaux nous aident beaucoup car il y a toujours à faire nettoyer les clapiers, chercher les œufs, brosser les ânes, ça fait du bien comme un beau paysage ça lave les idées. Ils m’énervent pourtant les ânes, quand on part en balade et que Galopin ne pense qu’à manger pendant que Juju veut courir devant !.. Mais y a rien à dire, ils font largement leur travail en se laissant brosser au moment où on a absolument que là , maintenant, quelqu’un vienne les brosser ! ATD Quart Monde Comme une famille. La misère empêche de garder près de soi ceux qu’on aime. C’est tellement vrai quand on sépare parents et enfants par un placement ; c’est vrai aussi quand vous devez quitter votre pays. Très souvent les vacanciers nous disent qu’à la Bise ils se sont sentis comme en famille. C’était le cas d’Anis cet été j’ai fait 8 ans sans voir ma famille au pays. Ici j’ai retrouvé la chaleur de la famille, comme entre frères et sœurs. Je n’oublierai pas ces moments très précieux. » Ce que j’aime sur cette photo, c’est qu’on dirait une bande de cousins réunis autour du petit dernier. Mais quelle bande de cousins ! Quand on se promène ensembles, je me demande souvent qu’est-ce que les gens qu’on croise peuvent comprendre de qui on est les uns pour les autres. Une belle famille en tout cas ! ATD Quart Monde Être celui qui a besoin d’aide. Je vous ai dit que pendant le séjour, on cherche à estomper la différence entre vacanciers et accueillants. Mais il y a quand même toute une logistique à assurer quand on est 30 dans la maison, et entre accueillants on se répartit quelques taches pour être sûr que tout roule. Ce matin-là je devais passer un coup de balais dans la maison. Mathis s’ennuyait et s’excitait, ça n’annonçait rien de bon. Je lui ai proposé de m’aider en ramassant les tas de poussières, une façon d’être ensembles. Il était si fier de m’aider ! J’ai posé mon balais et couru chercher l’appareil photo pour, plus tard, partager ce moment avec sa maman, je voulais qu’elle aussi puisse être fière de lui. ça fait tellement du bien d’être fier de son enfant, combien plus quand on vous fait douter de votre capacité à être parent! Souvent, demander de l’aide c’est faire honneur. J’aime beaucoup cette photo. ATD Quart Monde OQTF Pendant le séjour, on cherche toujours un bon moment pour faire une photo de famille, comme une preuve de la joie vécue ensemble. Souvent, les visages sont paisibles, la sérénité est un fruit qui se cueille bien à la Bise. Quelques semaines après le séjour, on a eu des nouvelles de la famille d’Assia. Mauvaises. Ils ont reçu une OQTF, une Obligation de Quitter le Territoire Français. Pour aller ou ? Ils sont en France depuis 8 ans, les enfants ne se connaissent pas d’autre pays. Le mal de l’administration c’est qu’elle n’a pas de cœur. Si elle » avait vu Anouar et Aziza s’occuper des plus petits… et Assia porter tant d’attention à chacun… On cherche à construire une paix profonde, solide, ancrée dans nos rire partagés, et on a l’impression que d’autres sèment la haine en notre nom. Ça donne envie de pleurer. ATD Quart Monde Le plaisir de rire. Les vacances à la Bise, c’est du collectif. Pendant 9 jours, on est une trentaine dans la maison, c’est un défi, encore plus quand le quotidien est fait d’isolement, comme pour Lydie Quand je suis arrivée j’avais grave les pétoches pour la vie en collectivité… moi ma vie c’est moi et mon fils, on croise le facteur et l’éducateur, sinon on voit personne... » Pour Kenza, ce n’était pas facile de voir son fils de 4 ans sympathiser dès le premier jour avec Jorge, un papa marqué par les déceptions, et souvent amer. Pour son fils, Kenza était souvent obligée d’être avec Jorge, elle faisait l’effort. Dans la voiture en les ramenant à la gare, Kenza m’a dit hier, j’ai tellement ri, c’est rare que je ris comme ça, ça faisait très longtemps, il est trop drôle Jorge ! », et ça m’a touché qu’elle lui reconnaisse cette grande qualité. Souvent les vacanciers sont surpris de rire, comme s’ils avaient oublié ce que ça fait ! Cette photo n’est pas bien belle, mais ce que je trouve beau, c’est Anabelle et Édouard, aux vies si dures, rire aux éclats ensembles. Au fond on voit Tom et Samir sur un banc. Ils se sont connus quelques semaines plus tôt lors d’un chantier-jeunes à la Bise. Tom est revenu comme accueillant, et Samir qui n’habite pas loin vient souvent filer des coups de main. Samir est afghan, il vient d’obtenir le statut de réfugié. Il était de passage ce jour là et c’est le genre d’imprévu que j’aime ; que tout le monde sente qu’il n’y a rien de plus naturel que d’être bien ensembles. ATD Quart Monde Elle est ou la télé ? A la Bise il n’y a pas de télé, pas de wifi, presque rien dans les chambres, on se lance à chaque fois le défi de ne pas s’ennuyer et d’être bien ensembles, simplement ! Voilà un extrait de discutions entre parents, à lafin d’un séjour -Assia quand on est entrés dans la chambre, les enfants ont pleuré car y a pas de télé. -Marion pareil les miens. -Kenza mon fils a oublié la télé, on n’a même pas eu le temps d’y penser… -Farida c’est bien ici car il n’y a pas d’écran ! c’est fini tout ça la tablette… Ici on oublie plein de choses, j’étais accro aux écrans. Je vais me souvenir de comment j’étais ici et essayer de changer quelque chose. José tous ces écrans c’est du sabotage ; c’est bien qu’il n’y ait pas de télé. Il faut pas que les vacances nous servent à rien ! -Farida dans ma tête ce sera différent ! -Farida vélo, couture, je vais faire du vélo ça c’est sur ! -José oui, achète ton vélo. -Fouad ici tu vis dans la réalité. -Farida on a un peu tous cette vie là , de pas sortir de chez nous, de voir personne… -José J’ai le même problème que vous, je suis arrivé à un point ou je ne dis plus bonjour… ATD Quart Monde Les rencontres encore. Pendant le séjour, plein d’amis viennent nous rejoindre pour quelques heures Serge et Nicole viennent animer avec toute leur douceur un atelier bois, Michel vient une soirée avec sa guitare, Bernadette propose un atelier couture, Henryelle vient mettre entre toutes les mains ses crochets et ses pelotes de laine, Céline fait travailler les petites mains dans la pâte à sel… Tous ces amis de la Bise viennent discrètement distiller de la fierté car avec eux, tout le monde réussit toujours ce qu’il entreprend ; et cette fierté détend les visages, comme celui de Fadila Ce sac je l’ai fait moi même, comme ce foulard. En rentrant, je vais me sentir bizarre j’ai fait quelque chose de ma vie, pas comme avant, c’est différent, c’est les plus belles vacances de toute ma vie !Ça m’a fait du bien, je vais avoir de beaux souvenirs qui partiront jamais de ma mémoire. » Je trouve tant de paix dans cette photo ! ATD Quart Monde Il y a des courgettes au potager? Quand de la cuisine retentit cet appel, c’est comme un cadeau ! Bien sûr qu’il y a des courgettes au potager! Alors dans ma tête la question devient à qui offrir le plaisir d’aller les récolter ? » De la terrasse, j’observe les enfants pour voir qui sera le chanceux ce matin… Y a pas d’urgence, j’attends un signe d’ennui, qu’une dispute pointe, ou un petit coup de mou. Tiens, Mabel, viens voir j’ai besoin de toi… Maya voudrait des courgettes pour le repas de ce midi, on va aller les récolter ». J’en profite pour attraper Chloé, et les voilà toutes les deux au pays des fleurs, je n’ai plus qu’à courir chercher mon appareil photo... ATD Quart Monde Moi et ceux que j’aime. J’aime beaucoup cette photo, sans doute parce que j’admire beaucoup cette maman. Elle habite à 10km de la Bise. Elle n’était jamais partie en vacances avec ses enfants, et a passé les 3 premiers jours du séjour à l’hôpital pour veiller sa fille qui s’était cognée la tête en jouant. Jamais elle ne s’est plainte de ce début de vacances raté. Elle nous remerciait de prendre soin des garçons pendant ce temps. Aimer comme une mère seule, c’est sans doute aimer ses enfants à s’en oublier soi même. Les enfants, dans le plaisir présent, s’en fichent de cette photo de famille. Mais combien elle est importante pour Marion être belle, avec ceux qu’elle aime, beaux. La dignité d’une mère, à aimanter sur le frigo. ATD Quart Monde Balade au Mont Poupet. L’été à la Bise on est toujours nombreux, et ça fait du bien quand le programme nous permet de l’être moins. Une fin d’après midi on est partis à quelques uns au Mont Poupet, qui culmine à 800m. On espérait voir des deltaplanes, mais de vent n’était pas de la partie… Qu’importe, on s’est assis sur l’aire d’envol, les enfants sont partis cueillir des framboises et des fleurs pour leurs mamans, pendant qu’on s’abîmait dans le paysage. Le temps est passé doucement, comme l’ombre des nuages sur les bois et les prés, en bas ; on dirait que la grandeur de la nature éclaircissait nos pensées. On est rentrés bien tard, on s’en fichait, on était en vacances. ATD Quart Monde Album photo. Il est un luxe qu’on s’offre à la Bise, c’est celui des albums photo. Pendant le séjour, on mitraille en cherchant particulièrement à fixer la joie, la complicité familiale, les moments de fierté, les visages détendus, les amitiés, les rencontres… Et au bout de quelques jours, on s’assoit devant un ordi avec chaque famille une par une pour que celles-ci choisissent les photos pour leur album. Regarder et choisir les photos prend du temps, mais c’est tellement bon de se raconter déjà ces souvenirs. Cette photo, je la veux ! Là c’est mon fils, je ne savais pas qu’il avait donné à manger au lapin ! Tu as une photo de quand je faisais du vélo avec mes enfants ? Là ta fille était tellement concentrée, c’est beau !.. » Les derniers jours, on laisse sur une grande table tout le matériel pour faire les albums photos, et les parents s’y mettent quand ils ont le temps. Souvent, ils y passent de longues heures, pour que l’album soit beau, sans fautes d’orthographes… les familles savent que ce qu’elles ont vécu à la Bise sera dur à raconter, que dans la lourdeur du quotidien, on peut oublier qu’on est capables de rire, de se faire des amis, d’être bien ensemble, d’oser, de créer. Alors cet album est la preuve de votre grandeur profonde, de votre propension au bonheur, quand la vie veut vous écraser… un trésor comme pour Kalila l’album c’est pour mes garçons, je leur donnerai pour leur mariage. Ce sera l’objet de la famille, ça appartiendra à mes fils quand ils se marieront ». ATD Quart Monde Merci pour ma mère. La veille du départ, on s’offre entre adultes un temps qu’on appelle le café des parents un temps qu’on prend pour être sûr de ne pas se quitter sans avoir pu se dire les uns aux autres ce qu’on a vécu. Quand chacun sera rentré chez soi, comment pourra-t-on raconter ce qu’on a vécu ? Qui pourra en comprendre l’intensité, croire qu’on a été capables de ces joies là ? Alors on prend ce temps de se raconter nos vacances entre nous, occasions de se remercier, de rappeler un moment fort, de rire d’une anecdote… Une fois on avait fait une exception et Emir était avec nous il avait 16 ans et était le seul ado du séjour, on voulait qu’il puisse lui aussi participer à ce temps. Pas facile pour un ado de dire aux adultes ce qu’il a vécu. Je vous remercie pour ma mère car d’habitude elle n’est pas aussi souriante. Merci pour maman qui est plus souriante ». Voilà ce qu’Emir a dit, et c’était beau. ATD Quart Monde Dernier jour. Le dernier soir, on se rassemble pour regarder un diaporama du séjour, et c’est un feu d’artifice ! On vit tant en quelques jours les photos rappellent les rencontres, les premiers jours, les moments tendres, les rires, les paysages, les jeux… On veille à ce que chacun y apparaisse et s’y trouve beau, on le regarde deux fois, trois fois, quatre fois, on voudrait que ça ne s’arrête pas toute cette joie. Souvent chacun est déjà un petit peu en train de rentrer dans sa tête, et le contraste fait mal. je vais rester ici, me cacher dans la foret, dormir avec les ânes ! » ça va être dur de partir » on va s’enfermer dans nos chambres pour pas partir ! » depuis 3 jours, je prépare mon fils au départ » On va en avoir gros demain » quand j’ai dit aux enfants qu’on partait demain, on aurait dit un deuil national dans la chambre... » Si vous vous demandez à quoi bon des vacances dans des vies si dures, vous pouvez penser à votre propre envie de vacances, au bien que ça vous fait de partir, déjà depuis avant et encore après être rentré. Et vous multipliez ça par je sais pas combien… et vous avez une part de la réponse. Le reste de la réponse appartient à chacun. Après son séjour Paula a retrouvé un travail, Killian a eu la force de demander que ses enfants lui soient rendus et a gagné, Édouard a commencé une formation et tient bon, Manon s’est battue pour garder ses enfants et a gagné elle aussi… Tout ça c’est du bonus ! ATD Quart Monde Vous nous avez réappris des choses que la misère nous a fait oublier. Au moment du départ, tout le monde court au bout du chemin pour faire une hola à ceux qui partent. C’est encore un petit bout de fête, les rires et les larmes sont là en même temps. J’étais dans la voiture pour accompagner Kenza et son fils à la gare. On regardait les bras qui nous saluaient dans les rétros, et Kenzaa dit vous nous avez montré des gestes simples qu’on avait oubliés. Avec les soucis, le stress, on oublie ce qu’on sait faire ». A la Bise on essaie, en quelques jours, de permettre que remonte en chacun ce que la misère a enfoui, le meilleur de lui même, son aspiration à faire du bien aux autres. L’importance de se quitter dans la joie, pour que chacun en emporte une grosse réserve, Kenza l’avait oubliée, bouffée par les angoisses d’une vie trop dure. Mais sentir cette richesse remonter en elle l’a transformée. Après un silence dans la voiture elle a ajouté je ne sais pas qui a inventé cette maison, mais je vais prier Dieu pour lui ». Celui qui a inventé cette maison, c’est Joseph Wresinski, fondateur d’ATD Quart-Monde, et je finis le récit de cet été à la Bise en le citant, car il a tant raison lisez le!, comme quand il découvre pour nous que "le meilleur de soi-même, enfin partagé, est bien la réponse à la question humaine de l'exclusion." Les articles les plus lus Journal — Les affaires financières de La France insoumise Recommandés par nos abonnées À la Une de Mediapart Journal — Gauches Gouverner autrement » l’offensive de Jean-Luc Mélenchon En conclusion de l’université d’été de La France insoumise, l’ancien candidat à la présidentielle a livré un discours écologiste sur une base de rupture, condition de l’union selon lui. Je n’ai cessé de croire que nous aurons bientôt à gouverner ce pays », affirme-t-il. Journal — Écologie Le leader français du jet privé brûle la planète en toute impunité Mediapart révèle comment VallJet, première compagnie française d’aviation d’affaires, n’a pas compensé financièrement ses énormes émissions de gaz à effet de serre. Bénéficiaire d’importantes aides publiques, elle se préparerait de plus à contourner la future réforme européenne sur le carbone. Journal — Diplomatie Prolifération nucléaire la Russie met l’ONU en échec La 10e conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires s’est achevée sur un échec. La Russie a bloqué l’adoption du texte final, sur fond de tensions autour de la centrale de Zaporijia en Ukraine. Le comportement des autres États dotés d’un arsenal nucléaire n’est cependant pas exemplaire. Journal — Politique Sexe, chantage et vidéo l’odieux complot L’entourage du maire Les Républicains de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, a piégé son premier adjoint centriste Gilles Artigues, ancien député, en le filmant à son insu avec un homme lors d’une soirée intime, à l’hiver 2014, à Paris. La vidéo est depuis utilisée pour le faire chanter, selon une enquête de Mediapart, qui révèle les coulisses de cette opération. La sélection du Club Billet de blog La liberté au temps du capital des individus et des écoles La Liberté est un concept sacralisé, ce qui n'empêche nullement son instrumentalisation au service des dominations qu'engendre le système capitaliste. Quand au nom d'une Liberté générique on restreint la liberté réelle de la majorité de la population, il est nécessaire de s'interroger sur ses usages et ses contenus réels. Billet de blog Abondance et insouciance la perspective Jet-ski Nous vivons la fin de ce qui pouvait apparaître comme une abondance … et la fin, pour qui en avait, d’une certaine forme d’insouciance ». Emmanuel Macron, déclaration en préambule du Conseil des ministres du 24 août 2022.
Nous: « Tournevis. On a choisi tournevis. ». Elle : gros gros pleurs. 4. Le plus esclavagiste. « J’ai fait croire à ma fille que dans les distributeurs automatiques de billets il y
Qu’est-ce que tu as fait pendant les vacances? D’abord, j’ai fait un tableau. Ensuite, j’ai beaucoup couru – tous les jours! J’ai couru à la plage, au parc, et au que tu as fait pendant les vacances? Enfin, j’ai regardé l’ émission Perdus ». Avant ces vacances, je n’ai jamais vu cet émission. Maintenant, je l’ que tu as fait pendant les vacances? Je n’ai pas travaillé!En été, on va au bord de la merUne station balnéaireIl y a… Des vagues La merIl y a… La plageQuand tu vas à la plage, tu as besoin de/d’… Une serviette De la crème solaireOn met de la crème solaire… Pour ne pas attraper un coup de soleilA la plage, tu peux… Prendre un bain de soleilSi tu prends un bain de soleil… Tu vas la plage, on porte un… Maillot de bainA la plage, on porte un… Des lunettes de soleilA la plage, on peut… Faire de la planche à voileA la plage, on peut… Faire du ski nautiqueA la plage, on peut… Faire du surfA la plage, on peut… Faire une promenadeA la plage, on peut… Faire des châteaux de sableA la plage ou à la piscine, on peut… PlongerPour apprendre à nager ou à faire du surf, il faut avoir… Un moniteur
Etpendant ces vacances de la Toussaint, ce ne sont pas les sorties de films pour enfant qui manquent ! A commencer par l'adaptation de la série "Chien pourri", à découvrir dans les salles
Conjugate the following verbs with the tense and pronoun specified prendre présent, vous, monter passé composé, ils, acheter futur simple, nous, s'habiller présent, elles, faire passé composé, nous, dormir imparfait, jeAnswered by Avani M.
Pendantque les autres sont en vacances, la ville est moins bruyante, le rythme professionnel est moins dense, les transports sont moins bondĂ©s, le soleil se couche plus tard et les repas sont plus lĂ©gers. Tu peux lire, flâner, rĂ©flĂ©chir, apprĂ©cier Ă
Les vacances d’hiver c’est bien, surtout quand on part faire du ski. Mais chez soi, c’est tout de suite moins palpitant, enfin… sauf si tu sais comment t’occuper. On va pas se mentir, les vacances à la montagne c’est pas toujours donné. Alors si cette année tu fais une croix dessus, voici quelques alternatives pour t’enjailler pendant les vacances ! À lire aussi Rentrer chez toi pour les vacances sans te ruiner, c’est possible ! Sortir et faire des trucs cool pendant les vacances de février Parmi les trucs cool que j’aime bien et que tu ne peux souvent faire que l’hiver, il y a la patinoire. Car entretenir une patinoire en été, c’est chaud lol je me fatigue. En fait la patinoire c’est plutôt sympa, même si on voit vite la différence de niveau. Pour moi qui suis plutôt dans la tranche basse côté talent, ça reste une activité plaisante à laquelle on ne pense pas toujours. À lire aussi Comment je me suis réconciliée avec le sport L’autre truc c’est que quand tu es en vacances, tu n’es pas au même rythme que les autres, en fait tu es même complètement désynchronisé•e. Ce qui est juste parfait. Parce que tous les lieux qui sont bondés à certains horaires seront plus accessibles en pleine journée. Je pense notamment au cinéma, mais ça marche aussi pour les expositions ou les musées… Et bien entendu ça marche pour les soldes. Bon, si tu habites dans une grande ville, il y a des chances qu’il y ait quand même pas mal de monde. Cela dit, ça restera plus praticable qu’à 18h ou que le samedi. Tous tes potes sont partis à perpet’ ? Franchement, si je veux bien croire que la patinoire ou le cinéma ne te tente pas si tu es seul•e, certaines activités sont aussi sympa en solo. Il y a quelque chose de plaisant à pouvoir déambuler sans personne pour t’imposer un rythme. C’est une expérience différente certes, mais par exemple il y a quelque chose de très agréable à pouvoir déambuler dans une galerie, un magasin ou en extérieur, sans personne pour t’imposer son rythme, et en pouvant simplement savourer ta journée. Certaines personnes peuvent ne pas aimer, mais ça vaut quand même le coup d’essayer ! Faire de nouveaux trucs que t’as pas le temps de faire d’habitude En tout premier lieu, je te conseille l’urbex. Personnellement, j’ai profité de vacances pour l’expérimenter et j’ai adoré. Pour plusieurs raisons, dont entre autres le fait que ce soit gratuit, que ça permette d’aller dehors sans juste marcher marcher, c’est nul, surtout sans but, je vous comprends pas les marcheurs blancs MDR. L’urbex consiste à explorer des bâtiments abandonnés, c’est à la fois magique, un peu flippant et très intrigant. Je te raconte ma première expérience en la matière dans l’article ci-dessous Si tu n’es pas très chauffé•e par la perspective de mettre ton petit nez dans le grand froid humide, mais que tu veux quand même faire quelque chose de ton temps, c’est le moment de te mettre à cette fameuse activité qui te taquine l’esprit depuis un moment. Tu peux par exemple commencer la photo, et trouver autour de toi un sujet pour servir de test. Oui, ça peut aussi être tes potes hein, écoute, il n’est jamais trop tard pour renouveler ses photos de profil. Si la question t’intéresse, tu pourras trouver de chouettes tutos en vidéo dans lesquels la mirifique Chloé Vollmer-Lo t’explique les bases de la photographie. À lire aussi Comment bien choisir ton appareil photo numérique ? Allez, une troisième idée pour la route. Si tu as toujours voulu pimper un peu ta chambre ou décorer correctement ton appart, mais que tu ne veux pas dépenser l’intégralité de tes économies dans une table basse en forme de panda, il reste l’option du Do It Yourself. Le DIY ça peut prendre un peu de temps mais au moins tu vois le résultat rapidement, c’est économique et plutôt satisfaisant, surtout si comme moi tu aimes t’occuper les mains avec des bidules plutôt que de tapoter ton stylo. Et la bonne nouvelle, c’est que ça n’empêche pas de binge-watcher des séries en parallèle, suis mon regard. Chiller et profiter de tes vacances pour te détendre Une chose plutôt satisfaisante, c’est de préparer tout une ambiance pour mater un film par exemple. En te faisant la bouffe qui va avec la thématique, les bonnes conditions genre un plaid bien chaud même si en vrai t’es en culotte en dessous parce que chez toi il fait chaud…. Mymy te livre son propre kif sur le sujet Perso, je vais choper de la terrine de champignons et de l’hydromel et regarder la version longue du Seigneur des anneaux. » Pour moi ce sera plutôt de la fondue devant Les Bronzés font du ski parce que je n’ai pas peur du cliché, mais à chacun sa ratatouille. Si tu veux te recréer une ambiance montagne, tu as aussi une belle panoplie de séries où il ne fait pas très chaud qui s’offre à toi, comme Fargo, Broadchurch C’est en Angleterre, il ne fait jamais très beau », dixit Mymy, ou même Game Of Thrones. Et si ce n’est pas suffisant pour toi, mais que tu as une cheminée, rien ne t’empêche de faire cuire OKLM des châtaignes dedans, voire d’y faire fondre des chamallows avec tes potes ou ton crush, parce que le respect s’est fait la malle depuis longtemps. Crois-moi, avec un bon film, ça passe crème. À lire aussi Les fruits et légumes d’automne qui me réconcilient avec la grisaille Bien entendu, l’avantage ultime c’est que tu n’auras ni brûlure, ni trace de bronzage chelou LunettesDeSki, et que tu pourras faire la grasse mat’ tous les jours, mais bon je dis ça je dis rien. Réviser NON J’DÉCONNE. Enfin tu peux réviser en groupe si tu as du courage, ça peut toujours finir en apéro ! Et toi, quelles sont tes astuces pour kiffer tes vacances sans bouger de chez toi ?
Je ne mange pas les lapins que je connais ! s’écria-t-il en larmes. Il courut jusqu’à sa chambre et se jeta sur le lit. Tante Charlotte gronda Léonie : — Ce n’est pas très gentil mon enfant, tu aurais pu dire les choses autrement. Ton cousin est très sensible. Léonie se sentit honteuse. Jusque là , c’était sa mère qui
The Art of Life est une nouvelle série dans laquelle on a envie de vous présenter des gens dont la façon de vivre, le style de vie, nous inspirent. En explorant la notion de style, je me suis rendu compte que c’était plus qu’une manière de superposer ses vêtements c’est une démarche, une façon de manger, les gens qui vous entourent, les choix de vie que l’on faits. Les personnalités de ce nouveau chapitre ont d’une manière ou d’une autre façonné leur vie en fonction de leurs centres d’intérêt, de leurs rêves, leurs choix. Ce sont des gens qui énoncent leurs propres règles, racontent leurs histoires, et choisissent leur avenir… On est donc super heureux de pouvoir tirer quelques enseignements de leur expérience et de les partager avec vous ! – Garance_________________ Dire que Richard Christiansen est unique en son genre » semblerait presque un peu restrictif. C’est vrai, il est unique, mais tellement plus que ça. Créatif, leader, apiculteur, aventurier il vient de faire l’ascension de l’Everest, conteur, magicien… Il a mille anecdotes à partager. Il a le monde à ses pieds, une agence de créa à succès, Chandelier, et malgré ça, il reste d’une rafraichissante modestie. C’est peut-être cette humilité, ou sa curiosité naturelle, qui ont transformé ses initiatives en succès. Tout ça et beaucoup de travail, évidemment. Comme je le disais, unique en son genre » est un peu restrictif. Bref, sans plus attendre, on est très heureux de partager avec vous cette interview… unique ! Cette interview, c’est un peu une réflexion sur ton art de vivre », puisque apparemment tu as développé une certaine approche, assez inspirante. Allez, c’est parti… Qu’est-ce que tu réponds quand les gens te demandent ce que tu fais dans la vie ? Je suis directeur artistique. Quand j’arrive à l’aéroport, au service immigration, on me demande toujours ce que ça veut dire. Je réponds en général J’aime me servir de ma créativité pour résoudre des problèmes et créer de nouvelles idées. » Tu viens d’Australie, tu as un bureau à NY, à Los Angeles et bientôt à Tokyo. Sans compter le magnifique Mermaid Ranch dans les Hamptons. Où te sens-tu vraiment chez toi ? C’est une question un peu particulière. L’endroit où j’ai passé le plus clair de mon temps ces dix dernières années, c’est la bibliothèque du Chandelier Penthouse à New York. Je m’y sens chez moi, d’une certaine manière. J’adore y passer du temps. Je crois profondément en l’idée du genius loci – dans la tradition romaine, le genius loci était l’esprit qui protégeait un endroit. Et ce lieu dégage une énergie particulière. Surtout tard le soir, quand je suis seul avec mes chiens, je peux m’asseoir, réfléchir, et rêver entouré de mes livres. Ceci dit, je vais bientôt déménager à LA, dans un lieu où je travaille déjà depuis trois ans. Voilà l’histoire dans les années 1940, deux séduisants et énergiques entrepreneurs sont arrivés en Californie, et ils ont bâti leur vision du paradis terrestre sur les collines surplombant Los Angeles. Dans les années 50, le Flamingo était devenu une enclave hédoniste à LA. C’est devenu le d’une boite de production de films érotiques, ainsi qu’une résidence artistique pour photographes et artistes. Depuis trois ans, la propriété Flamingo est rénovée par mes amis du Studio KO, à Paris. Dans ce nouveau lieu, on mettra à l’honneur la créativité sous toutes ses formes, l’horticulture, et la liberté créative. Ce déménagement m’enthousiasme. LA c’est un peu le nouveau New York, en ce moment. Et j’imagine que c’est un peu mon nouveau chez-moi. En grandissant, comment voyais-tu ton avenir ? Je voulais donner du rêve, je croyais à la magie ! J’ai grandi dans une ferme, dans la campagne australienne. J’ai passé des heures à rêver d’Amérique, des gens célèbres qui y vivaient. Mais je rêvais aussi de lointaines contrées exotiques. Je dévorais les aventures de Tintin, j’avais envie d’explorer tous ces mystérieux endroits. J’ai aussi lu tous les romans de Roald Dahl et j’avais envie de rencontrer tous ces personnages. De trouver un univers où toutes ces choses étaient réelles. J’étais très en colère contre ma mère quand on rentrait de vacances. La veille du retour, elle disait toujours Allez, retour à la réalité. » Et ça me rendait dingue. Et ça continue, elle l’a encore redit cette année. Je me fâchais Pourquoi est-ce que la réalité ne peut pas être aussi belle que nos vacances ? Pourquoi le quotidien doit-il forcément être monotone ? » Qui étaient tes héros ? J’en ai quelques-uns, et ils partagent des points communs. Walt Disney a toujours été un de mes héros d’enfance, depuis très jeune. Il avait l’audace de rêver, mais aussi de changer les choses. Et c’est souvent ce qui arrête les gens. On est presque tous capables de faire preuve de créativité, mais le vrai talent, c’est de pouvoir passer à l’acte. Ne pas seulement DIRE les choses, mais les FAIRE. Il a créé des choses qui ont eu un impact sur les gens, qui leur a fait vivre des choses merveilleuses. C’est un peu pareil pour Jim Henson et les Muppets. Le mythique artiste australien Ken Done est aussi l’un de mes héros, qui continue à m’influencer. Haut en couleur, audacieux, 100 % libre. Il a son propre style et ne se préoccupe pas des autres. Quand j’ai pu le rencontrer il y a quelques années, j’étais très impressionné. Il m’a raconté que lui aussi était venu à NY très jeune pour travailler dans la pub comme moi. Il vient aussi d’un milieu modeste, et il se souvenait de s’être assis au bar du Plaza Hotel de NY et senti incroyablement heureux. A l’époque, Ken dessinait des story-boards pour des agences de pub à des lieues de ce que peut être l’Australie rurale et se disait Ça y est, j’ai réussi ma vie. » Il ignorait encore qu’il deviendrait l’un des plus grands artistes australiens. Ça prouve que même les héros peuvent être des work-in-progress. Après cette entrevue, Ken m’a offert un des dessins qu’il avait fait pendant cette période, et c’est un cadeau que je chéris. J’ai aussi une passion pour les compagnies aériennes, donc j’admire bien sûr Sir Richard Branson. Aujourd’hui, on connaît tous son parcours, mais quand j’étais jeune, je dévorais tous les articles et les ouvrages le concernant. J’adorais sa façon de mettre des coups de pied dans la fourmilière, de faire bouger les choses. De miser sur le perdant. Il a réussi à créer une marque qui donnait envie aux gens. Les marques du groupe Virgin n’ont pas ce côté corporate, ce sont des espaces de liberté et d’aventure, pleines de jeunes gens qui ont des tonnes d’idées. Il y a quelques années, on nous a demandé de bosser sur un gros projet pour Virgin. Le jour de la réunion, j’étais tellement stressé que j’ai failli vomir. J’ai supplié Alanna Lynch notre talentueuse MD de renoncer à ce projet, je trouvais qu’on n’était pas assez gros » pour s’y attaquer. Et Alanna m’a fait remarquer que c’était un peu un combat à la David contre Goliath, un peu comme pour Sir Richard quand il avait créé Virgin. Heureusement que je l’ai écoutée. Notre proposition a été validée, et c’est à ce jour un des projets que j’ai préférés. Je voudrais aussi parler de mon amie Kylie Minogue. C’était mon héroïne quand j’étais enfant, donc quand on a eu l’occasion de collaborer ensemble pour son album et sa tournée, ça a un peu été surréaliste. D’ailleurs, Garance, je crois qu’on était ensemble quand je l’ai rencontrée pour la première fois… Tu te souviens ? Au Spotted Pig, à New York. J’ai énormément de respect pour Kylie… c’est de la magie à l’état pur ! Bref, en tout cas, le truc intéressant, c’est que toutes ces personnalités ont eu des trajectoires qui ne sont pas linéaires. Elles ont dû se battre et surmonter des obstacles. Elles n’ont pas toujours été du côté des gagnants. Mais leur créativité a fini par l’emporter. On dirait que beaucoup de choses de ta vie naissent d’une grande idée »… Tu te souviens de ta première grande idée » ? Je devais avoir neuf ou dix ans, j’ai créé une fausse entreprise de déco qui s’appelait “Brass Class Tinned Rabbit”. J’avais écrit un jingle que j’ai chanté devant toute l’école. Tout le monde me prenait pour un dingue. J’ai adoré. Et mon frère m’en parle souvent. Parle-nous un peu de ton agence, Chandelier. D’où vient ce nom ? Pendant des années, on a dit à tout le monde qu’on avait choisi Chandelier ndlr lustre » en anglais parce que c’est constitué d’une infinité de lumières vives, toutes reliées à une idée centrale. On était un peu comme un ensemble d’idées lumineuses. Mais c’est faux. En fait, il y a 12 ans on m’a demandé d’être le DA d’un nouveau magazine de mode du groupe Time Inc. Le service financier ne me faisait pas de cadeau, ils étaient toujours furieux de voir que mes idées coûtaient aussi cher. A un moment, j’avais loué un immense lustre pour un shooting. Et les gens du service Financier, qui en avaient marre de mes dépenses somptuaires ont commencé à m’appeler the Chandelier guy » le mec du Lustre ». C’est devenu une blague dans la boîte. Et quand Time Inc. a renoncé au magazine, j’ai repris l’équipe créative avec moi pour monter une agence. On était tous audacieux, extravagants et fiers de l’être, du coup Chandelier » nous correspondait bien. Comment as-tu commencé ? Quel a été ton premier boulot ? Mon premier petit boulot, c’était plongeur dans un restaurant thaïlandais. J’ai aussi été serveur et barman pendant de longues années. Mon premier vrai poste, c’était DA du magazine controversé “Colors”, créé par Tibor Kalman et Oliverio Toscani pour Benetton. J’avais une vingtaine d’années, et j’avais envie de m’imprégner de toutes les références artistiques possibles. Avec Chandelier, notre premier projet était pour Nordstrom, le grand magasin américain. On venait d’ouvrir l’agence et ils voulaient venir voir nos bureaux à NY. Le problème, c’est qu’on n’en avait pas encore, on bossait de chez nous. On a donc loué un espace qu’on a rempli de mobilier chiné aux puces, d’ordinateurs trouvés chez Tek Serve mais aussi et surtout de parfaits inconnus trouvés sur Craigslist. On n’avait pas assez de prises pour les ordinateurs, donc on a mis les écrans face aux murs pour que les clients ne se rendent pas compte que tout était fake ! Mais nos idées se sont avérées être meilleures que celles de grosses agences établies, donc on a eu le budget. Leçon n°1 les apparences ne sont pas si trompeuses. Leçon n° 2 bluffez jusqu’à ce que vous réussissiez. J’ai appris que tu ne licenciais jamais tes employés, que vous deveniez un peu comme une grande famille. Comment réussis-tu à articuler tout ça et pourquoi est-ce que c’est important à tes yeux ? Mon objectif, c’était de créer une boîte et un lieu physique dans lequel j’aurais envie de venir tous les jours. Le truc, c’est qu’on est nombreux à passer plus de temps avec nos collègues qu’avec notre famille et nos amis. Donc on a besoin de s’assurer que le travail » est aussi gratifiant, intéressant et agréable que possible. Donc pour moi, la priorité c’est de trouver des projets qui enthousiasment l’équipe et leur donnent envie de travailler. Ce qui a donné lieu à des réalisations vraiment géniales. J’estime que j’ai une chance inouïe de travailler avec toute mon équipe depuis aussi longtemps. Concrètement, j’ai déjà dû me séparer de quelques employés, mais je ne l’ai jamais fait de gaieté de cœur. Comment prends-tu des décisions pour la boîte ? Tu demandes conseil, tu fais confiance à ton instinct ? En général, je fonctionne à l’instinct. Mais comme on a beaucoup grossi, je me suis entouré de personnes très douées. Notre PDG, Lauren Prince et notre MD, Alanna Lynch ont des visions très différentes de la mienne, et j’ai de la chance car on se complète. Tu trouves un équilibre entre une créativité folle et un côté très sérieux… Comment réussit-on à conserver la magie des deux côtés ? Le secret, c’est de s’entourer de gens qui comprennent la valeur de ces deux principes. C’est rare de trouver des gens qui sont à la fois hyper créatifs et orientés business. On a une responsable du design remarquable. Zan Goodman a constitué une équipe incroyable de directeurs artistiques et designers, j’ai énormément de respect pour elle. C’est une créatrice incroyable, mais elle comprend aussi tout l’aspect business. Il en va de même pour nos équipes créatives et nos chargés de comptes. La clé du succès c’est aussi la manière dont on approche le travail. J’ai eu une conversation passionnante avec Roman Alonso de Commune, et j’y pense souvent. Il me parlait de la façon dont ils avaient bossé sur le Ace Hotel de Los Angeles. Il a commencé à nous raconter une histoire au sujet de Mary Pickford qui avait vécu une aventure sordide avec l’architecte Rudolph Schindler dans les années 20. Une enfant est née de cette relation passionnelle, Ace, un mélange des meilleures qualités de chacun. Et là , je me suis rendu compte que c’était le pitch pour le design de l’hôtel. Qui s’inspirait d’une histoire fictionnelle autour d’une fille appelée Ace. Quelqu’un d’autre m’aurait peut-être juste dit On a créé cet hôtel avec des lits et des tapis…. » Là c’est une façon de mettre de la magie dans tout ce qu’on fait, l’imagination est partout. C’est un outil génial, qu’on soit en train d’imaginer un logo, une pub télé, un hôtel ou un concert. Tu as un endroit magnifique dans les Hamptons, conçu comme un endroit de partage entre amis, employés et créatifs dont tu t’entoures. Qu’est-ce qui t’a donné cette idée ? Beurk, je déteste dire Les Hamptons ». C’est tellement bourgeois. Cet endroit s’appelle Mermaid Ranch, il est situé dans la ville imaginaire de Mermaid Bay. L’idée de départ, c’est une chanteuse de jazz américaine qui tombe amoureuse d’un artiste italien. Ensemble, ils partent à Mermaid Bay, un lieu isolé de Long Island où ils accueillent leurs amis artistes au bord de l’océan. Ils ont construit et meublé leur petite retraite, et se consacrent à la musique, aux arts, à la culture et à la bonne chère. Aujourd’hui, Mermaid Ranch abrite une collection de design italien et américain qui rend hommage à cette histoire inventée de toutes pièces. Dans la maison, on trouve des créations de Michel Ducaroy, Gio Ponti, Harry Bertoia, Milo Baughman, William Wesley Peters, Paul T. Frankl, John Risley, des tapisseries rares d’Evelyn Ackerman et des sculptures de Paul Kasper. C’est un peu devenu notre camp de base estival. Sous la houlette de Zan Goodman, toute une équipe de designers a décoré l’espace avec des textiles, des tippies… L’endroit est toujours animé, notre équipe l’utilise souvent, on a un projet de résidence d’artiste très solide qui accueille des artistes du monde entier. Comment considères-tu les changements autour de nous et comment évolues-tu par rapport à ça ? Je pense notamment aux réseaux sociaux qui changent la façon de vivre et de travailler. Comment utilises-tu ces nouveaux outils ? On est à fond dans le changement. Notre bureau à LA par exemple sera exclusivement consacré à l’innovation numérique et aux réseaux sociaux. C’est une priorité absolue. Qu’est-ce qui compte le plus pour toi ? La célébrité, l’argent, l’amour, la passion, la gentillesse ou l’authenticité ? Franchement, en ce moment, ce qui compte pour moi, c’est les choses qui ont un sens. J’essaie vraiment de donner cette nouvelle impulsion à notre travail. On a une équipe de personnes admirablement créatives, et on cherche à le valoriser et à avoir un autre but que de donner envie aux gens d’acheter quelque chose. On a envie de s’attaquer à des problèmes importants. C’est un grand changement pour nous, qui a commencé à s’amorcer cette année. On vient de commencer à travailler avec la grande naturaliste Jane Goodall. Et on va bientôt lancer d’autres projets. L’agence est en profonde mutation en ce moment. En quoi est-ce que tu crois ? La magie, les horoscopes, l’énergie ? Tout ça, et j’ai un faible pour les bons horoscopes. En quelques phrases, tu peux nous parler de la personne la plus intéressante que tu aies jamais rencontrée ? J’ai rencontré le Président Obama plusieurs fois. Il dégage vraiment quelque chose de très droit, déterminé, et un grand calme. C’est aussi le champion du multi-tâches, plus que n’importe qui sur terre. Il rencontre des milliers de personnes en permanence, mais quand on est avec lui, on a toute son attention. J’ai beaucoup de respect et d’amitié pour Martha Stewart. Elle a vraiment une incroyable curiosité, quelque chose de rare aujourd’hui. Un de nos amis communs dit qu’elle est hantée par la curiosité », et c’est une excellente description. C’est la reine des idées et de l’action. Quand tu traverses des difficultés professionnelles ou personnelles, comment fais-tu pour recharger les batteries ? Je fais du miel, je suis apiculteur comme mes parents. Mon amie et directrice artistique Lena Kuffner m’a tout appris du mobilier et de l’art, ce qui est une escapade bénéfique pour moi. Elle a beaucoup de talent, elle adore exhumer des prouesses du design pour s’amuser. Elle m’emmenait souvent aux puces de Rose Bowl à LA. On passait aussi des heures sur des sites de ventes aux enchères à se renseigner sur des meubles et des designers. Es-tu adepte d’une thérapie en particulier ? Gourou, psy, rituel ? Non, mais j’ai un coach sportif, Jonathan Bokelmann d’Equinox, que je vois presque tous les matins. On fait beaucoup de sport et on discute aussi. Son expression préférée Ce sont les idées qui régissent le monde. » Il me demande souvent de lui pitcher des idées pendant que je cours ou que je fais de la muscu. Le truc le plus dingue et aventureux que tu aies fait ? A titre personnel ou professionnel ? Je pars faire un trek en Antarctique en novembre, pour atteindre une station de recherche scientifique au Pôle sud, l’endroit le plus au sud de la planète. Ce sera sans doute l’une de mes aventures les plus dingues ! Tu as fait l’ascension de l’Everest… d’où t’est venu ce désir ? Qu’est-ce qui a été le plus dur et le plus instructif dans cette expérience ? Je voulais sortir de ma zone de confort. Ça a été très différent de ce que j’imaginais. Je pensais que ce serait juste très terne, mais pas du tout. Il y a des couleurs exceptionnelles, des sources d’inspiration permanentes dans les villages et sur le visage des Népalais. On a traversé des forêts de rhododendrons, qui étaient en fleurs. Comme si on traversait des parterres de fleurs d’un rose vif qui au fur et à mesure qu’on montait en altitude devenaient de plus en plus blanches. Le plus difficile, ça a été d’être seul dans ma tête pendant aussi longtemps. La montagne se fiche de savoir qu’on a du succès ou qu’on connaît telle ou telle personne. C’est l’école de la modestie. On est tous pareils dans cette aventure. Je me suis senti tout petit… On vit sur une immense planète et mes pensées, mes soucis ne constituent qu’un minuscule petit point dessus. C’était incroyable, ça m’a vraiment changé. La seule chose sur laquelle tu ne transiges pas ? Je déteste les gens qui mâchent du chewing-gum. Quelque chose qui t’effraie ? Les petits avions, c’est à peu près tout. Questions-réponses Les trois choses que tu sauverais dans un incendie ? Mes chiens. Ta ville préférée Tokyo. Ta saison préférée L’été en Italie. La meilleure source d’inspiration Le monde naturel. Animal qui te correspond J’ai créé un t-shirt qui dit “Kylie Minogue is my spirit Animal”. Ça compte ? Ta boisson Vodka Soda. Ton dernier repas Un steak de chez Petit Trois à Los Angeles Tes derniers mots Merci. Je n’ai jamais Perdu de temps.
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